Les instruments baroques

File:Elias van Nijmegen Baroque Instruments.png
Elias van Nijmegen Baroque Instruments

orchestre baroque.png

L’orchestre est constitué de quatre familles d’instruments :

        les cordes

        les bois

        les cuivres

        les percussions

Instruments à cordes :

Instruments à cordes frottées

           Les violes

Image associée

Les violes de gambe

On retrouve à l’époque baroque la famille des violes, que nous avons déjà rencontrées à la Renaissance  et qui vont vivre leur dernière époque  pour laisser la place à la famille du violon. Celui-ci est porté en Italie à une perfection technique définitive par de grandes familles de luthiers (Amati, Guarnerius, Stradivarius) et va susciter une florissante école, avec Corelli (1653-1713), et Vivaldi (1678-1743).

La famille des violes compte sept instruments, tous tenus entre les jambes, sauf la contrebasse. Par ordre de taille croissant, ce sont :

  • Pardessus de viole, accordée une octave plus haut que la viole ténor (en conservant toutefois la tierce do-mi), et parfois seulement à 5 cordes (sol, ré, la, ré, sol)1.
  • Dessus de viole (accord : ré, sol, do, mi, la, ré)
  • Viole de gambe alto (historiquement rarement utilisée : do, fa, si bémol, ré, sol, do)
  • Viole de gambe ténor ou taille de viole (sol, do, fa, la, ré, sol)
  • Viole de gambe basse à 6 ou 7 cordes (ré, sol, do, mi, la, ré, parfois la grave)
  • Grande basse de viole de gambe ou violone en sol (sol, do, fa, la, ré, sol)
  • Contre basse de viole ou violone en ré (ré, sol, do, mi, la, ré)
Instrument Accord
Pardessus de viole  par-dessus de viole Accord pardessus viole.png
Dessus de viole  dessus de viole Accord dessus viole.png
Viole de gambe alto   (accord historiquement rarement utilisé : do, sol, si bémol, fa, do) Accord viole alto.png
Viole de gambe ténor  viole tenor Accord viole tenor.png
Basse de viole de gambe  Image associée Accord viole.jpg
Grande basse de viole  Image associée Grande basse viole.png
Contre basse de viole Image associée Accord contrebasse viole.png

La viole d’amour

La viole d’amour est une sorte de violon alto, muni de sept cordes principales et de cinq à vingt cordes sympathiques vibrant par résonance.

Les ouïes sont en forme de flammes et son chevillet est orné d’une tête d’amour ou de femme aux yeux bandéstête de viole d'amour  tête de viole d'amour 1793, à laquelle l’instrument  doit sans doute son nom.

Image associée
Viole d’amour | Guidanti, Johannes Florenus  1717 
 Early 18th century 
 18e siècle
Image associée
1732  (musée de la musique – Paris)

 

Instruments à cordes pincées

      Les Luths

Le luth est un instrument de musique à cordes pincées, d’origine arabe, que nous avons déjà rencontré au Moyen-âge, et à la Renaissance. Il a sans cesse évolué, principalement par l’ajout de cordes graves, jusqu’au XVIIIe siècle où il finira par disparaître.

Le Caravage - Le joueur de luth

Le Caravage – Le joueur de luth

Un peu de vocabulaire

 

luth

(source : guide du musée de la musique de Paris) 

Les cordes en boyau sont groupées par paires, que l’on appelle chœurs ou rangs.

Au 17ème siècle, le luth peut comporter jusqu’à 10 à 12 chœurs, que l’on peut jouer soit avec les doigts soit avec un plectre.

Autres instruments de la famille des luths 

Le luth donne lieu à toute une famille d’instruments du plus grave au plus aigu : On voit en particulier se développer  des luths de grandes dimensions, appelés archiluths, parmi lesquels on trouve le théorbe, le chitarrone, l’angélique …

Le théorbe est une sorte de grand luth  créé en Italie à la fin du XVIe siècle. Au jeu de cordes du luth (appelé petit jeu) s’ajoute un deuxième jeu de cordes simples (appelé grand jeu) accordées à l’aide d’un deuxième chevillier, et qui,  ne passant pas sur les touches, ne peuvent être jouées qu’à vide.

Au XVIIe siècle, le théorbe était utilisé à la fois pour la basse continue et comme instrument soliste. Il servait aussi pour l’accompagnement du chant.

Au XVIIIe siècle, en France, on utilisait surtout le théorbe d’accompagnement, instrument très imposant, dont le manche pouvait atteindre 2 m de long.

chitaronne-1630

théorbe de 1630

Le nom de chitarrone (théorbe romain) est généralement utilisé pour désigner les théorbes les plus graves et donc les plus longs.

Exemple de double chevillier 

d’un théorbe ou d’un  chitarrone

Le luth théorbé  est une version réduite de théorbe, un peu plus grand que le luth, avec un double chevillier. Plus facile à tenir, il était utilisé au 17ème siècle comme instrument soliste.

luth théorbé

Van der Helst – La musicienne
(luth théorbé)

https://youtu.be/eVabz8LneI4

La mandoline

La mandoline est un petit luth à caisse en forme de poire.

On distingue la mandoline napolitaine possédant 4 cordes doubles métalliques, jouées au plectre, et la mandoline milanaise possédant des cordes en boyaux jouées avec les doigts.

Tiepolo - La joueuse de mandoline

Tiepolo (1696-1770)

La joueuse de mandoline

C’est cette dernière qui a été utilisée par Vivaldi et d’autres compositeurs italiens du 18ème siècle.

https://youtu.be/T22GJNt1SbE

La  mandore

La Mandore peut être considérée comme un instrument  intermédiaire entre le luth et la mandoline.

mandore

https://youtu.be/i3fYbk7ybAo

L’angélique

L’angélique est un type de luth à manche long et à double chevillier, comme un théorbe, mais équipé de cordes simples accordées diatoniquement comme une harpe.

angelique

Angélique de 1754

(Musée tchèque de la musique -Prague)

https://youtu.be/qy58lW9CB1k

Le cistre

Le cistre est une sorte de luth à fond plat, à cordes doubles jouées soit avec les doigts, soit avec un plectre

cistre 1751

Cistre de 1751

(Musée tchèque de la musique-Prague)

https://youtu.be/P3hniK094tw

La guitare

Guitare baroque: - Les guitares baroques d'Antonio Stradivari

La guitare est apparue à la Renaissance.

La guitare baroque se distingue de la guitare moderne par un dos bombé, une forme plus allongée et une ouïe en forme de rosace. Elle  était équipée de 4 à 5 cordes en soie ou en boyau, simples ou doubles (chœurs), réglées par des chevilles de bois ou d’ivoire.

Vermeer - La joueuse de guitare

Vermeer

La joueuse de guitare (1672)

https://youtu.be/nPJo5uMlV5w

 

 

 

La famille des violons

      Le violon

Image illustrative de l’article Violon baroque
Jeune femme jouant du violon par Orazio Gentileschi (1563–1639).

Le violon baroque est un terme contemporain désignant le violon dans sa forme primitive depuis sa création au XVI siècle en Italie jusqu’à la fin du XVIII siècle, période à partir de laquelle l’instrument subit de profondes transformations. Ce terme est souvent opposé à celui de « violon moderne », ce dernier n’étant finalement que l’ultime évolution du précédent.

Picture        

Le violon baroque est usuellement accordé par quintes sol, ré, la, mi (G3, D4, A4, E5), mais il peut également l’être en scordatura, technique que l’on trouve notamment dans le répertoire de compositeurs germaniques du XVII siècle.

La hauteur de diapason utilisée, quant à elle, est très variable en fonction de la période et de la région ciblée (de 390 à 460 Hz).

L’accord du violon.

Les cordes sont manufacturées essentiellement en boyau de mouton (du fait du grand nombre de bêtes tuées pour l’alimentation), mais aussi en boyau de bœuf. Les cordes harmoniques s’obtiennent par torsion de boyaux préalablement nettoyés et débarrassés de toute impureté. Ils sont ensuite polis et huilés pour la conservation. La torsion permet de rendre la corde cylindrique et homogène.

Cordes en boyau pur sur ré, la et mi. Corde filée argent sur sol.
Cordier maintenu à la caisse par une corde en boyau ligaturée.
Détail du cordier.

Le manche, cloué sur le tasseau de la caisse et d’une longueur variable selon les luthiers, est généralement épais, afin de favoriser une bonne tenue de l’instrument, mais s’affine au fil des siècles pour faciliter les démanchés. La touche, originellement faite de buis ou d’érable, sera finalement fabriquée en ébène à partir des années 1660 afin d’en limiter l’usure par la sueur et les cordes filées en métal, ces dernières creusant un sillon induit par le frottement. Sa longueur augmentera au cours du XVIII siècle, permettant ainsi d’accroître l’ambitus de l’instrument. Le renversement du manche, originellement nul ou faible, s’accentuera pour les violons fabriqués à partir de la deuxième moitié du XVII siècle pour répondre à un besoin d’accroissement de la puissance sonore des instruments6. Bien que ce soit pas une généralité, beaucoup de volutes arborent des sculptures allégoriques représentant une tête humaine ou animale (« têtes de lion » chez Jakob Stainer). Il est intéressant de remarquer que certains luthiers faisaient faire les volutes par des sculpteurs, plus habiles qu’eux-mêmes dans cet art: par exemple, il est connu qu’un certain « Lafille » sculptait des volutes pour la plupart des grands luthiers parisiens du XVIII siècle.

Comparaison du renversement de manche entre un violon moderne (en haut) et un violon baroque (en bas).
photo : violon Stainer
Violon baroque 7/8 Stainer de 1658
photo : Tête d'un Stainer
Volute  » tête de lion « 
Détail du manche.

Le chevalet est une pièce d’érable très ouvragée. Il fait le lien entre les cordes et la caisse, mais aussi entre les deux parties de la table.

Sa position sur la caisse de l’instrument a beaucoup évolué entre le XVI et le début du XVII siècle car elle est conditionnée à la présence d’une structure interne dans la caisse de l’instrument (âme et barre d’harmonie). Les instruments fabriqués au cours du XVI siècle en étant dépourvus, le chevalet était installé au plus près du cordier afin de produire un son relativement homogène entre les cordes les plus aiguës et les plus graves. De plus, une position basse du chevalet augmente la longueur vibrante de la corde, permettant ainsi d’avoir recours à une hauteur de diapason très grave (la : 390 Hz) . L’arrondi de la partie supportant les cordes s’est accentué au cours du XVI siècle, puis devint dissymétrique dans le but de privilégier un jeu monodique, et plus seulement polyphonique. Le dessin du chevalet varie selon les luthiers, les plus connus étant celles de Stradivari et de Guarneri..

C’est Stradivarius qui a fixé définitivement la forme actuelle, représentée par cette figure (fig. no 5).

    

La caisse est de forme et de longueur très variable. Les caisses des instruments fabriqués jusqu’au début du XVIII siècle présentent de manière générale de gros volumes, les voûtes étant très prononcées de manière à produire un son très ample et riche, mais au détriment d’une forte capacité de projection. La principale innovation technologique du violon par rapport aux instruments à cordes frottées du Moyen Âge (vièleviola da braccio) est l’apparition d’une structure interne à la caisse de l’instrument, ceci afin d’en optimiser le timbre et d’en renforcer les registres aigus et graves. La présence d’une âme, pièce d’érable faisant le lien entre la table et le fond de l’instrument semble être attestée autour des années 1590 ; originellement de section carrée et située au centre de la caisse (ayant un rôle primitif de renfort pour contrer la pression des cordes sur la table d’harmonie), l’âme trouvera sa position définitive sous le pied droit du chevalet et avec une section ronde vers le milieu du XVII siècle. Marin Mersenne décrit en 1636 : « un petit bâton que l’on relève par l’ouye quand il est tombé », faisant clairement allusion à une âme amovible située de manière asymétrique, sous les cordes les plus aiguës de la viole. C’est à cette même époque que la barre d’harmonie, pièce d’érable longitudinale collée sous le pied gauche du chevalet, semble avoir été inventée. Il semble que les plus vieux instruments encore existants, notamment ceux fabriqués par Andrea Amati, fussent dépourvus de structure interne à l’origine.

Schéma de coupe d’un violon
Image associée
Andrea Amati caisse et manche du violon baroque

L’archet baroque se présente sous la forme d’un arc, la mèche étant tendue par écrasement du pouce à l’origine, puis par le déplacement de la hausse (hausse coincée, crémaillère, la tension par ensemble vis/écrou commence à apparaître après 1700).

Archet de violon en copie du XVIII siècle, pointe.

Archet de violon en copie du XVIII siècle, hausse.

pochette 1717 stradivarius
Pochette de 1717, par Stradivarius
(musée de la musique – Paris)

La pochette est un petit violon, utilisé en particulier par les maitres de danse pour s’accompagner.

Luthiers :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Luthier

https://en.wikipedia.org/wiki/Luthier

      l ‘Alto

L’alto fait partie de la famille des instruments à cordes frottées. Il ressemble au violon, mais il est plus grand, plus épais, et plus grave. Sa gamme de fréquences fondamentales va de 128 Hz à 2 600 Hz.

Accord alto.jpg( do2sol2ré3la3 en clé d’ut 3.

Image illustrative de l’article Alto (instrument à cordes)

Ses quatre cordes sont disposées de la façon suivante (de gauche (grave) à droite (aiguë): dosolla (une octave au-dessus du violoncelle et une quinte en dessous du violon). Alors que les parties de violon sont écrites en clef de sol et celles pour violoncelle en clef de fa, d’ut 4e ligne ou encore de sol , les parties d’alto sont écrites en clef d’ut 3e ligne et de sol pour les aigus.

On l’appelait autrefois quinte de violon, taille ou haute-contre (dans des tessitures différentes). Il apparaît au XV e siècle avec des tailles de corps (hors manche) très variables, caractéristique qu’il a conservée puisqu’il peut varier encore de 38 à 45 cm — les altos de facture moderne mesurent le plus souvent de 41 à 42 cm.

La famille des violons a subi une standardisation au cours du XVIIe siècle pour ne compter que quatre membres (violon, alto, violoncelle et contrebasse). Autrefois elle en comptait six : violon piccolo (accordé une quarte au-dessus du violon actuel), violon soprano (violon connu dans sa forme actuelle), violon alto, violon ténor (une quarte en dessous de l’alto), violoncelle et contrebasse. Les violons piccolo et ténor ont disparu, et l’alto seul élément restant entre le violoncelle et le violon continue de faire de la résistance face à cette standardisation, ce qui peut expliquer que la taille d’un alto n’est pas fixée.

Si le violoncelle et le violon sont respectivement la basse et le dessus de la famille, l’alto, lui, couvre les tessitures intermédiaires (alto et ténor).

Taille de quelques altos (en cm)

  Antonio & Girolamo Amati Andrea Guarneri Stradivarius
Longueur 42,2 39,8 41,9 48,2 41,4 47,8
Largeur (partie supérieure) 20 19,6 19,6 24,2 18,7 21,9
Largeur (partie inférieure) 24,3 24,6 24,0 28,1 24,3 27,2
Commentaire Henry IV Primrose Conte Vitale Alto de 1664 Medici
Contralto Toscan
Medici
Ténor Toscan
Comparaison de taille entre le violon entier (à gauche) et l’alto entier (à droite).

Le timbre de l’alto est différent de celui du violon. Il est plus chaud et rond dans les graves, très pénétrant et corsé à l’aigu. Il s’apparente au cor anglais lorsqu’il joue à l’aigu, alors qu’en sourdine, il ressemble plutôt à un basson dans le médium, ou au cor voilé. Ses rôles sont divers : il peut chanter des mélodies étincelantes et vibrantes à l’aigu ou à l’extrême aigu, s’unir aux bois ou aux cors pour compléter l’harmonie ou réaliser des accompagnements en tous genres (c’est là son emploi le plus fréquent), faire ce que l’on appelle des mouvements intérieurs pour donner de la vie à l’orchestration, jouer les basses…

Alto Baroque modèle Amati
Archet baroque pour Alto
Chevalet alto BAROQUE

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   violoncelle baroque

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Le violoncelle est un instrument à cordes frottées (mises en vibration par l’action de l’archet) ou pincées (le pizzicato) de la famille des cordes frottées, qui compte aussi l’alto et la contrebasse. Il se joue assis et tenu entre les jambes ; il repose maintenant sur une pique escamotable, mais fut longtemps joué posé entre les jambes, sur les mollets ou sur la poitrine.

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Le violoncelle est un instrument de la famille des cordes frottées par un archet. Cette dernière s’est constituée en Italie au cours du xvie siècle dans le prolongement des instruments du type rebec et lira (Lira da braccio et Lirone) dont elle conserve les accords en quinte, la forme gothique tardive mais pas les bourdons. Vers 1530, La basse de violon, instrument apparenté au violoncelle est un instrument plus petit qu’il ne l’est aujourd’hui, doté de trois cordes et accordé une quinte au-dessous du violon (contre une quinte et une octave aujourd’hui). En 1550, une quatrième corde (grave) est ajoutée et l’accord revu. La taille du corps de l’instrument (hors manche) augmente jusqu’à 80 à 85 centimètres (la taille actuelle est d’environ 76 centimètres). Cette taille fut la limite : au-delà, la technique de main gauche, à une époque où le démanché apparaît seulement, devenait trop ardue. Les luthiers commencent alors à fabriquer de plus petites basses de violons et beaucoup de basses de violon furent retaillées ; le violoncelle (viol-one-cello) est donc un grand (suffixe -one) violon réduit (suffixe -cello).
Si l’on suit l’interprétation courante, la famille des violons (violonalto et violoncelle) est fixée dans sa forme actuelle par Andrea Amati (v. 1505/1510-1577), luthier de Crémone. C’est dans cette ville importante pour la musique occidentale que le violoncelle et toute sa famille prennent leur forme définitive, dans les ateliers de Niccolò Amati – descendant du précédent -, du célèbre Antonio Stradivari (Crémone 1644– 17 décembre 1737
) – probable élève de Niccolò -, de l’original Bartolomeo Giuseppe Guarneri (16981744) – élève de Stradivari surnommé Guarnerius del Gésu. Cette école italienne fixe les formes et rayonne dans toute l’Europe, au travers du compagnonnage : Jakobus Stainer (16211683), maître de la lutherie austro-hongroise, fut un probable camarade de Stradivari chez Amati. François Médard, élève de Stradivari, rentre chez lui, à Mirecourt, une fois ses études achevées.
La première mention officielle du terme violoncello apparaît dans les Dodici sonate a duo e a tre, op. 4 (Venise, 1665) de Giulio Cesare Arresti, un compositeur de Bologne.
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           La contrebasse

 

Image associée  Image associée

 

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La contrebasse est un instrument  grave de la famille des instruments à cordes. Avant l’octobasse, la contrebasse est le plus grand (entre 1,60 m et 2,05 m) et l’un des plus graves instruments de cette famille. À la différence des autres instruments de la famille (violonaltovioloncelleoctobasse), qui s’accordent en quintes, elle s’accorde aujourd’hui en quartes, essentiellement pour des raisons de facilité de doigté. 

 

Plusieurs variantes historiques de la contrebasse sont encore jouées aujourd’hui, tels que le Violone, l’Octobasse, ainsi que les contrebasses montées avec trois cordes.

 

Violone

 

 

Octobasse
 
 
 

L’apparition de la contrebasse remonterait à 1620[réf. nécessaire], succédant au violone et à la contrebasse de viole, mais elle ne fut introduite dans l’orchestre qu’au milieu du xviie siècle. Initialement, elle doublait les parties des violoncelles à l’octave inférieure, puis elle s’émancipa, et les contrebasses obtinrent progressivement dans les orchestres leur propres partitions dans la période romantique.

Les essences de bois utilisées pour la construction des contrebasses sont variables, mais on retrouve généralement de l’épicéa pour la table, de l’érable, de l’ébène pour la touche. Certains contreplaqués sont parfois utilisés, généralement pour les instruments d’étude. On trouve aussi des contrebasses récentes en fibre de carbone

Elle possède généralement quatre cordes accordées en quartes (mila et sol, du grave vers l’aigu). On peut trouver parfois une cinquième corde de do (école française), accordée une tierce sous le mi (soit une octave plus bas que la note la plus grave du violoncelle) ; ou encore un do à la quarte supérieure de la corde de sol (accord utilisé quelquefois dans le jazz). La tessiture de la contrebasse atteint alors 4 octaves, du do 0 au do 4. D’autres écoles préfèrent accorder cette 5e corde en si, pour des raisons de facilité des positions. Certains orchestres symphoniques rendent obligatoire l’usage de la contrebasse à 5 cordes. En effet, seule celle-ci permet d’avoir le registre le plus grave du 16 pieds (appelé ainsi par référence aux flûtes d’orgue produisant ce registre), indispensable pour jouer certaines partitions telles qu’elles sont écrites, sans avoir à transposer.

Avant le milieu du xxe siècle, les cordes de contrebasse étaient généralement faites de boyau, mais depuis ce temps, les cordes en métal ont largement remplacé les cordes en boyau, car elles tiennent mieux l’accord, et sont moins fragiles que ces dernières. De nos jours, l’usage des cordes en boyau est principalement restreint aux contrebassistes actifs dans les domaines de la musique baroque, du rockabilly, du blues traditionnel, du bluegrass et du jazz traditionnel.

 

Cordes en boyau.

 

Cordes en métal

La transition du boyau au métal a aussi influencé l’évolution de la technique de l’instrument, car les cordes en métal peuvent être plus proches de la touche que les cordes en boyau, ce qui les rend plus faciles à jouer. De plus, elles peuvent être jouées dans des positions plus hautes sur les cordes graves, sans sacrifice au niveau de la sonorité. La méthode classique de contrebasse du XIX siècle de Franz Simandl n’utilise pas la corde de mi grave dans les positions les plus hautes, car avec les cordes en boyau à une grande distance de la touche, le son n’était pas clair dans ces positions aiguës. Cependant, avec les cordes en métal modernes, les contrebassistes peuvent jouer avec un son clair dans les positions aiguës sur les cordes graves de mi et de la.

 

Il existe deux types d’archet pour la contrebasse. L’archet français est semblable aux archets des autres instruments de la famille du violon (violon, alto et violoncelle) et se tient de la même façon : l’instrumentiste place le bout du pouce dans le creux du talon et le bout des autres doigts sur la baguette. L’archet allemand est moins long, et il est tenu d’une façon différente, rappelant l’archet de la basse de viole : le musicien place le pouce sur la baguette et ses autres doigts empoignent le talon. L’archet allemand est beaucoup plus ancien que l’archet français, peu utilisé avant les années 1800, avant son adoption par le virtuose italien Giovanni Bottesini. La plupart des archets sont taillés et fabriqués dans un bois du Brésil, le pernambouc. La couleur varie du marron clair au noir.

 

Archet à la française.

 

Archet à l’allemande. 

 

Les contrebasses, au nombre de huit, forment le cinquième pupitre des cordes frottées de l’orchestre symphonique.

Dans l’orchestre de chambre, la contrebasse fait partie du quintette des cordes frottées.

 

 

Instruments à clavier

 

Le clavecin

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Un clavecin est un instrument de musique à cordes pourvu d’un ou plusieurs claviers dont chacune des cordes est «pincée» par un système appelé sautereau.

 

La taille du bec est l’art du facteur, ainsi que les divers réglages, assez complexes. Il est de tradition de dater et signer le premier sautereau du jeu principal.

Le corps du sautereau est souvent en poirier, ou en hêtre dans les clavecins historiques. Dans les petits instruments, afin d’atteindre le poids idéal (5 grammes), ils peuvent être lestés. Dans le clavecin brisé de Jean Marius (1700), les sautereaux sont si courts que la matière est un alliage d’argent. Les clavecins « modernes » introduits au XXe siècle utilisent aussi des sautereaux en d’autres matières, telles que plastique ou métal.

La languette est en houx. C’est un bois non fendif permettant l’introduction du bec en forme de coin. Le bec est en plume (préférentiellement de corbeau), en peau de buffle (cuir assoupli), et en cuir durci dans les instruments construits au cours du xxe siècle.

Dans les instruments manufacturés ou copies modernes, le sautereau peut être en matière plastique et le bec en polyoxyméthylène (Delrin, Celcon etc.) ou en fibre de carbone.

Dans les instruments « modernes » une vis peut permettre de régler l’engagement du bec sous la corde en tête du sautereau, ce qui évite de changer le bec, mais ne permet pas d’avoir toute la rangée de becs de longueur régulière. Parfois une seconde vis est placée dans le pied du sautereau ; cette vis a l’avantage d’augmenter le poids du sautereau, mais elle modifie de nombreux paramètres, dont la garde, l’égrènement des jeux, l’efficacité des étouffoirs et l’enfoncement (si butée du sautereau contre le chapiteau).

Les étouffoirs sont simplement enfilés par coincement dans une fente verticale aménagée dans la tête du corps du sautereau, ce qui permet un réglage par déplacement. Le réglage des étouffoirs joue un rôle considérable dans les instruments pratiquant la butée des sautereaux contre la barre de chapiteau. Un réglage inégal peut perturber le sentiment que l’on a du parcours du plectre.

En revanche, dans les instruments où la course du clavier est limitée par une barre placée en dessous de la touche, l’enfoncement sera réglé de fait, et le dérèglement des étouffoirs ne viendra pas perturber la perception du jeu musical, même si celle-ci sera moins subtile. Le chapiteau joue alors un rôle secondaire, évitant simplement que le sautereau sorte des registres.

 

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Schéma d’un sautereau (seule la partie supérieure est représentée) : 1-corde ; 2-axe de la languette ; 3-languette ; 4-plectre ou bec ; 5-étouffoir.

Contrairement à ce qu’on peut souvent lire ou entendre, le clavecin n’est pas l’ancêtre du piano.  car le mécanisme de ce dernier (avec cordes frappées).   

 

 

Instruments spécifiques de la musique européenne, les clavecins ont connu leur apogée et suscité un très large répertoire au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, avant de connaître une longue éclipse pendant tout le XIXe siècle. Ils ont retrouvé la faveur des musiciens et du public de façon progressive depuis le début du XXe siècle.

 

Coupe longitudinale (schéma de principe) d’un clavecin de type flamand à un clavier et deux jeux de huit pieds. 1) touche, 2) couteau, 3) barre de nom, 4) chevilles d’accord, 5) sillet, 6) chapiteau, 7) registres mobiles, 8) corde, 9) chevalet, 10) pointe d’accroche, 11) contre-éclisse, 12) éclisse courbe/pointe, 13) barre d’enfoncement, 14) table d’harmonie, 15) fosse, 16) contre-sommier, 17) sautereaux, 18) masse, 19) fond, 20) peigne, 21) pointe de guidage, 22) registres fixes, 23) sommier, 24) pointe de balancement, 25) cadre du clavier

Comme pour l’orgue, la puissance des sons émis ne dépend pas de la force avec laquelle le claveciniste frappe les touches ; c’est la présence de registres affectés à chacun des claviers qui permet de varier les timbres. Pendant toute la période « baroque », le clavecin a été l’un des instruments privilégiés de l’écriture en contrepoint, et de la réalisation de la basse continue. Mais ses possibilités expressives se sont révélées moins appropriées au style du classicisme naissant, et surtout, par la suite, à la sensibilité du romantisme : les compositeurs lui ont préféré le piano-forte, puis le piano, nouvellement inventés. C’est à l’occasion de la redécouverte de la musique ancienne que le clavecin a connu son actuel renouveau.

Le grand clavecin a la forme d’une harpe disposée horizontalement. Cette forme est proche de celle d’un triangle rectangle dont l’hypoténuse serait concave. Le ou les claviers sont placés sur le petit côté de l’angle droit. Les cordes sont disposées horizontalement, dans une direction perpendiculaire au(x) clavier(s).

L’instrument mesure environ de 2 à 2,5 mètres de long sur un mètre de large. Son étendue couvre ordinairement de 4 octaves et demie à cinq octaves et n’a jamais été normalisée. La structure est en bois : contrairement au piano, le clavecin à l’ancienne ne comporte pas de cadre métallique ; léger, il peut aisément être déplacé par deux personnes.

 

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La caisse

 

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La caisse (ou coffre) constitue la structure principale du clavecin et définit sa forme extérieure et son volume. Elle est indépendante du piètement sur lequel elle repose.

C’est un volume presque entièrement clos, en bois, qui joue le rôle de caisse de résonance. Elle est construite autour d’une pièce de bois massive (généralement en chêne), disposée parallèlement au(x) clavier(s) : le sommier. À gauche (notes graves), la paroi (l’échine) est rectiligne. À droite (notes aiguës) elle est concave, c’est l’éclisse courbe qui rejoint l’échine par une queue (ou pointe) rectiligne ou convexe. Une paroi rectangulaire (la joue) la prolonge à droite des claviers. Des éléments internes en bois (barres de fond, arcs-boutants, équerres, renforts divers) rigidifient la caisse pour contrer la tension importante exercée par les cordes et éviter toute déformation ; leur agencement varie selon les différentes traditions de facture. La caisse est fermée vers le bas par le « fond ».

À la partie supérieure, sous les cordes, se trouve la table d’harmonie, qui couvre presque en totalité la surface de l’instrument.

Un couvercle rabattable, articulé à l’échine, permet de refermer celui-ci quand il est inutilisé afin de protéger de la poussière et des chocs : les cordes et la table d’harmonie. Le couvercle joue aussi un rôle important quand il est ouvert, par la réflexion du son vers l’horizontale. Il peut être d’une seule pièce, ou, beaucoup plus fréquemment, en deux parties articulées. Il est maintenu en position ouverte par une béquille, simple baguette de bois non fixée à l’instrument. Par ailleurs, un panneau amovible (le portillon), peut venir enfermer par l’avant l’espace des claviers.

                    Caisse d’une copie de Pascal Taskin en cours de construction

L’instrument est en position de transport, placé sur l’échine.
Le fond n’est pas encore posé, permettant de voir l’intérieur de la caisse
A : Sommier
B : Barre de nom
C : Echine
D : Pointe
E : Eclisse courbe
F : Joue
G : Contre-sommier
H : Masse 
I : Barres de fond
J : Arcs-boutants
K : Contre-éclisses
L : Table d’harmonie
M : Boudin
N : Grande barre
O : Petites barres
P : Rosace
StructureCaisse.JPG
L’instrument est en position normale. Le fond manque

A : Sommier
B : Barre de nom
C : Echine
D : Pointe
E : Eclisse courbe
F : Joue
L : Table d’harmonie
P : Rosace
Q : Chevalet du 8 pieds
R : Chevalet du 4 pieds
S : Fosse

Remarquez les chevilles
fixant la joue au sommier
et au contre-sommier

ClavecinCaisseNue.JPG

Les cordes

 

Les cordes consistent en un simple fil métallique de faible diamètre et, contrairement à celles du piano, elles ne sont pas « filées ». Elles peuvent être en fer, en laiton, en cuivre ou en bronze, et sont disposées dans le sens de la plus grande longueur, du clavier vers la pointe.

 

 

Passage de la corde sur le chevalet

Vers la pointe, chacune d’elles est fixée à une pointe d’accroche située près de l’éclisse courbe. Près du clavier, chacune s’enroule sur une cheville d’accord qui permet de régler finement la tension, donc la hauteur du son émis. Entre ces deux points fixes, chaque corde enjambe deux pièces de bois dur : sillet (fixé sur le sommier), et chevalet, (collé sur la table d’harmonie). Sur le sillet comme sur le chevalet, la corde est guidée par des pointes métalliques qui permettent de fixer précisément sa position. La longueur utile ainsi établie entre pointe de sillet et pointe de chevalet détermine la hauteur du son émis.

À chaque note, correspondent une ou plusieurs cordes, groupées en nappes imbriquées ou superposées au-dessus de la table d’harmonie : l’ensemble des cordes d’une même nappe constitue un « rang » ou « jeu » et peut posséder un sillet et/ou un chevalet particulier. Selon la disposition de l’instrument, les sillets et chevalets peuvent donc être uniques ou multiples.

Chaque sillet est rectiligne ou presque ; la longueur des cordes croît de la droite vers la gauche – c’est-à-dire de l’aigu vers le grave – déterminant la forme du chevalet et, grossièrement, celle de l’instrument. Si elles étaient toutes de même diamètre et de même matière, une étendue (usuelle) de 5 octaves impliquerait une longueur excessive de la corde la plus grave. Pour l’éviter, on fait varier leur diamètre (de 0,18 mm pour les plus aiguës, à 0,65 mm pour les plus graves, chiffres indicatifs), ainsi, éventuellement, que leur matière (fer pour l’aigu, bronze pour l’intermédiaire, cuivre pour le grave).

Du fait de ces corrections, plus importantes vers les graves, le chevalet à une forme en S ou en équerre, voire en plusieurs sections. et non celle d’une courbe exponentielle.

On appelle « module » (anglais : scale, allemand : Mensur) la longueur utile (entre sillet et chevalet) de la corde correspondant au Do au-dessus du milieu du clavier. Le module est considéré comme court autour de 25–28 cm et comme long autour de 32–36 cm5 ; le module détermine généralement la matière des cordes : cuivre ou bronze pour un module court, fer pour un module long

 

La table d’harmonie

Les vibrations des cordes sont transmises à la table d’harmonie, laquelle joue un rôle d’amplificateur, et qui consiste en une lame de bois très fibreux, très mince (entre 2,2 mm et 4,2 mm, chiffres indicatifs), occupant presque toute la surface de l’instrument. Cette transmission se fait par l’intermédiaire du chevalet, pièce de bois dur qui est collée sur la table d’harmonie et sur laquelle sont tendues les cordes. La cavité de la caisse sert de résonateur.

La table d’harmonie est renforcée (par en dessous, donc de façon invisible) par des barres de bois qui la raidissent partiellement. Le barrage joue de façon déterminante sur la qualité du son, et sa disposition exacte était un secret de fabrication jalousement gardé par les facteurs. Il diffère selon les écoles de facture et la disposition de l’instrument.

La table d’harmonie est ordinairement percée d’une ouïe dans son angle droit ; l’orifice généralement circulaire est alors muni d’une rosace ouvragée en parchemin, ou dégagée dans le bois, à motif géométrique (clavecins italiens), ou en étain doré, souvent ornée d’un ange musicien (clavecins flamands et français) : dans ce dernier cas, elle porte la marque du facteur. Cette ouïe n’est pas indispensable mais joue aussi sur le son, permet d’équilibrer l’hygrométrie et d’éviter un couplage avec le fond.

Dans les clavecins de tradition flamande ou française, la table d’harmonie – de même que le plaquage de sommier qui semble la prolonger vers le clavier -, est très généralement décorée de motifs floraux, d’insectes, d’oiseaux, etc., ce alors que les Italiens et les Anglais préfèrent le bois brut. La table n’est pas vernie.

Décoration de table d’harmonie dans la tradition flamande

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b84362310.item

http://www.jpbaconnet.fr/Hemsch/table_harmonie.htm

Le(s) clavier(s)

 

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Clavier à étendue de 5 octaves Fa0 à Fa5 : correspondance des touches et des notes

Le clavecin possède un ou deux claviers, voire trois, de manière très exceptionnelle9. Leur étendue n’est pas normalisée, elle est inférieure à celle du piano et varie généralement entre 4,5 et 5 octaves, soit de 56 à 61 notes : souvent de Fa0 à Fa5 (anglais/allemand : FF à f »’, américain : F1 à F6). N.B. le la3 correspond au diapason, 440 Hz (classique) ou 415 Hz voire 392 Hz (baroque) ; le do4 définit le module des cordes.

Le clavier supérieur, s’il existe, est en retrait par rapport au clavier principal et peut, selon la disposition, s’accoupler comme dans l’orgue, au clavier inférieur (ou clavier principal).

 

 

Détail de clavier unique

 

 

Détail de clavier double

 

L’image classique du clavier de clavecin est celle de couleurs inversées par rapport à celui du piano. Ceci est surtout vrai pour les clavecins de tradition française, et l’est beaucoup moins pour les autres traditions de facture. En revanche, les touches sont moins longues que celles d’un piano et leur partie frontale est généralement ornée d’arcades plus ou moins travaillées (voir photo).

La présence de plusieurs claviers rend le clavecin particulièrement adapté à la musique ancienne où le contrepoint est important : chaque main peut jouer sur un clavier différent sa propre ligne mélodique indépendante. Elle permet aussi de jouer sur les oppositions de timbre entre les différentes sections d’une même pièce.

 

Le mécanisme

L’élément principal du mécanisme du clavecin est une lamelle de bois dur appelée sautereau qui se présente verticalement au-dessus de la partie arrière (cachée) de la touche.

Il est maintenu dans cette position par les registres disposés horizontalement et parallèlement au(x) clavier(s). Les registres sont généralement au nombre de deux par rang de sautereaux : celui du bas est fixe ; celui du haut est mobile et peut se déplacer latéralement de quelques millimètres, permettant de mettre en action ou non le rang de sautereaux correspondant. Dans les instruments les plus simples, ne possédant qu’un rang de sautereaux, il n’y a pas de registre mobile (l’unique jeu de sautereaux étant toujours actif). Les registres sont percés d’orifices rectangulaires, éventuellement garnis d’une basane, au travers desquels le sautereau peut coulisser librement, mais avec un jeu très ajusté, de bas en haut.

La touche constitue un levier : lorsque le claveciniste appuie sur son extrémité, l’autre extrémité se soulève et fait monter le sautereau muni d’un bec qui va « pincer » la corde correspondante.

À l’extrémité supérieure du sautereau se trouve une petite languette de bois dur articulée de façon élastique (ressort en soie de sanglier) sur le sautereau et munie du « bec » ou « plectre » (en plume de corbeau, en cuir ou en plastique) qui soulève la corde. Lorsque le sautereau continue à s’élever, le bec se courbe progressivement puis finit par « lâcher » la corde ainsi mise en vibration. Le chapiteau, barre de bois placée horizontalement au-dessus des rangées de sautereaux, limite leur déplacement vertical.

 

Fonctionnement du sautereau : 1- chapiteau 2- feutre 3- étouffoir 4- corde 5- plectre ou bec 6-languette 7-axe de la languette 8-ressort en soie de sanglier 9- sautereau 10- escamotage de la languette et du bec – A : touche au repos, l’étouffoir repose sur la corde et l’empêche de vibrer – B : enfoncement de la touche : le sautereau s’élève contre la corde et fléchit – C : le sautereau lâche la corde qui se met à vibrer (émission du son), le sautereau vient en butée contre le chapiteau – D : la touche relâchée, le sautereau redescend par son poids, la languette s’escamote par rotation vers l’arrière au passage de la corde, l’étouffoir reviendra arrêter la vibration de la corde

 
 
 
Lorsqu’on cesse d’appuyer sur la touche, la queue de la touche revient sur le châssis du clavier ; le sautereau retombe et le bec repasse sous la corde, mais sans bruit (ou presque) grâce à la conception de l’articulation de la languette et du sautereau : la languette s’escamote vers l’arrière, et revient ensuite à sa place grâce au ressort. Le sautereau redescend en position basse, l’étouffoir en drap de laine vient reposer sur la corde pour faire cesser le son.

L’épinette

Le premier exemple connu de cet instrument date du 15° siècle (1493). C’est un petit clavecin portable à un registre 8′ (4 octaves 1/2). En Italie, c’est la « spinetta ».

L’épinette peut-être de formes diverses : triangulaire, rectangulaire, pentagonale.

l’épinette était plus pratiquée en France, en Italie, et en Allemagne entre le XVe et le XVIIIe siècles. 

Ill. n°2 : Épinette en aile d’oiseau, Richard (Michel I ), Paris, 1690, France.

 Épinette en aile d’oiseau

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Le clavicorde

Le clavicorde est un instrument de musique qui remonte au tympanon médiéval. Il est le prédécesseur du piano-forte, qui lui-même engendra le piano moderne. Le plan s’apparente à celui du virginal. 

Instrument à corde frappée et à clavier.Le clavicorde n’est pas très puissant et est pour cela surtout utilisé comme instrument d’étude. Il était très prisé par J.S. Bach.

  • C’est à partir des premières années du XVIIIe siècle que le clavicorde semble avoir cessé de jouer un rôle dans la vie musicale française.

 Doté d’une sonorité tendre et très intime. Cet instrument semble avoir eu beaucoup d’importance et beaucoup de succès, comme nous l’avons signalé plus haut, d’une part en tant qu’instrument destiné à l’enseignement, d’autre part, en tant qu’instrument solo, grâce à ses grandes qualités expressives. Et même si, pour restituer les œuvres anciennes, nous faisons aujourd’hui le plus souvent recours au clavecin, il ne faut pas oublier que la présence du clavicorde était loin d’être négligeable sur la scène musicale et dans la pratique des œuvres pour clavier, dans une période qui s’étend entre le XVe siècle et la première moitié du XVIIIe siècle.

Le clavicorde est un instrument d’une grande simplicité. Il n’a aucuns leviers, aucuns marteaux, aucuns arrêts, aucunes pédales : en fait, aucune aide mécanique à la variété de tonalité ; et à propos de la tonalité, il y’en a si peu, qu’il se compare mieux en terme de couleur et de puissance, au ronflement des abeilles qu’au plus sensible parmi des instruments. Mais il possède une âme, ou semble plutôt avoir un, parce que sous les doigts d’un certain instrumentiste doué, il reflète chaque nuance du sentiment du joueur comme un fidèle miroir.

Ill. n°4 : Clavicorde lié dit de ″Lepante″, anonyme, Italie, 16e siècle. Clavicorde lié dit de ″Lepante″, anonyme, Italie, 16e siècle. 1 http://www.citedelamusique.fr . 1 Ill. n°5 : Clavicorde libre, Allemagne, Friederich, Christian, Gottfried, 1773. Clavicorde libre, Allemagne, Friederich, Christian, Gottfried, 1773. 2 http://www.citedelamusique.fr . 2

L’orgue

Nous avons vu apparaître le premier type connu d’orgue, appelé hydraule.

Nous avons ensuite vu apparaître au Moyen-âge  l’orgue portatif  et  l’orgue positif.

Nous avons découvert le grand orgue dans le chapitre de la Renaissance  et nous avons examiné à cette occasion le principe de son mécanisme, de ses tuyaux et de ses jeux.

Au 14ème siècle, on introduisit le pédalier et les jeux d’anches.

Au 15ème siècle, on augmenta l’étendue de l’instrument jusqu’à 4 octaves et on introduisit les premiers registres. On voit apparaitre des orgues de 2000 tuyaux à 3 claviers et pédalier.

Au 16ème siècle des jeux nouveaux apparaissent (jeux bouchés).

https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_l%27orgue#Période_baroque_(XVIIe_-_XVIIIe_siècles)


Evolution à l’époque baroque :

La facture de l’orgue à transmission mécanique atteint son apogée, en France et dans les pays germaniques pendant les 17ème et 18ème siècles.

Apparaissent alors de nouveaux claviers : D’abord un 4ème clavier appelé écho, (sorte de positif interne), puis un 5ème clavier appelé « bombarde » correspondant à une batterie d’anches qui vient renforcer le grand-jeu de l’orgue.

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Orgue de l’église St Gervais à Paris  (joué par la famille Couperin)

Instruments à vents

Les bois

Les Flûtes à bec 

La flûte à bec est un instrument à vent de la famille des bois. Comme nombre d’autres instruments, cette flûte se décline en plusieurs tailles. La nomenclature moderne comprend dans l’ordre décroissant (du plus aigu au plus grave) : exilent, sopranino, sopranoaltoténorbasse, grande-basse, contrebasse et soubasse. Cette nomenclature est loin de refléter la variété des différents accords qui ont été utilisés au cours des siècles et illustre plutôt la conception moderne de l’ensemble de flûte, assez éloignée des ensembles « historiques ».

La famille se décline aujourd’hui en instruments en do et en fa :

  • exilent, également appelée sopraninino ou garklein (do) ;
  • sopranino (fa) (notée une octave en dessous) ;
  • soprano (do) (notée une octave en dessous) ;
  • alto (fa) ;
  • ténor (do) ;
  • basse, dite « la tour » (fa) (notée en clef de fa une octave en dessous) ;
  • grande basse dite « la grande tour » (do) ;
  • contrebasse (fa) ;
  • soubasse (do) ;
  • sous-soucontrebasse (fa).
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détail d'une peinture du 15e siècle
 
 
 
 
Son origine remonte sans doute au Moyen Age. Peu de flûtes à bec médiévales on été conservées. Elles sont toutes de petite taille. L’une des plus anciennes a été retrouvée dans les douves d’un château du 14e siècle, près de Dordrecht, aux Pays Bas.
Au cours des siècles la flûte à bec a beaucoup évolué.
A la Renaissance elle était surtout utilisée en ensemble et se fabriquait le plus souvent en familles (consort) de différentes tailles.
quatuor flûtes

A partir du XVIIe siècle la flûte à bec devient un instrument soliste mais il reste peu de flûtes originales de cette époque dans nos musées. La flûte soprano est devenue l’instrument dominant dans les pays de l’Europe du Nord, alors qu’en Italie c’est l’alto en sol qui garde la place prépondérante.
Flûte 17em
Au début de l’ère baroque, la flûte à bec subit une transformation importante qui lui donne une étendue plus grande et un jeu plus virtuose. C’est à partir de là que se généralise la construction des flûtes à bec en 3 pièces, afin de faciliter le perçage précis de profils internes plus complexes.

Ce dessin est la première représentation d’un instrument de ce type. Il figure dans le Compendio Musicale de Bartolomeo Bismantova publié en 1677. Il correspond à une alto en sol, toujours utilisée en Italie à l’aube du baroque.
                            

Petit à petit c’est la flûte alto en fa qui s’impose comme flûte à bec soliste par excellence. Ce dessin est extrait d’un traité de Jacques Hotteterre publié en France en 1707 et représente le type de flûte à bec qui s’est répandu dans toute l’Europe
 
Il y a dans l’Encyclopédie de Diderot & d’Alembert un article intéressant sur cet instrument à la fin de l’époque baroque.
la flûte à bec vue par Diderot et d'Allembert

Ne pouvant concurrencer la flûte traversière en volume et en dynamique, la flûte à bec tombe en quasi désuétude vers le milieu du 18e siècle, et reste quasiment oubliée pendant environ 150 ans. De ce fait elle échappe aux changements apportés aux instruments à vent au 19e siècle et ne reçoit pas de système de clés.
Il est intéressant de noter que dans une petite ville de Bavière, Berchtesgaden, la fabrication de l’instrument a continué sans interruption du 18e siècle à nos jours sous une forme particulière, le Berchtesgadner Fleitl, une flûte à bec soprano en ut ou en ré, utilisée surtout dans la musique populaire locale.
Par ailleurs, les flûtes à sifflet ne disparaissent pas complètement de la scène musicale romantique, mais survivent sous la forme du flageolet en France et en Angleterre, ainsi que du czakan en Europe de l’Est, notamment en Autriche et en Hongrie.
Redécouverte vers la fin du 19e siècle, la flûte à bec revient à la mode vers 1960 avec le renouveau de la musique ancienne.
La conception des flûtes à bec continue à évoluer de nos jours.

La Flûte traversière

Flûte traversière baroque — Wikipédia

La flûte traversière baroque, dite flûte allemande ou traverso, est une flûte en usage en Europe au XVIIè siècle et au XVIIIè siècle .

La flûte traversière baroque comporte généralement 7 trous dont le dernier fermé par une clef. Elle évoluera plus tard avec des trous supplémentaires équipés d’autant de clefs.

La flûte traversière a été introduite dans l’orchestre au 17ème siècle par Lully, puis fut employée comme instrument solo au 18ème siècle, en particulier par Vivaldi (concertos) et JS Bach (sonates).

Dans la famille des flûtes, la plus aigue est la flûte piccolo ou « petite flûte », à peu près 3 fois plus petite que la flute traversière normale. Le piccolo a été utilisé en solo par Vivaldi dans des concertos.

piccolo baroque
flute-1.JPG


Introduite dans l’orchestre par Lully, la flute traversière s’affirme pendant la période classique grâce à ses qualités de son et de virtuosité.
La flûte utilisée pendant la période classique est qualifiée de baroque, par opposition à la flûte moderne qui apparait au 19ème siècle avec le système Böhm.
La flûte baroque comporte d’abord une seule clé. Elle évolue au 17ème siècle avec  Jean Hotteterre  ( ?-1678) qui la coupe en 3 morceaux : La tête, le corps et la patte. L’utilisation de corps de rechange permet alors d’adapter la flûte à différents diapasons.

 


Flûte Hotteterre.JPG
Plus tard, le petit fils de jean Hotteterre, Jacques Hotteterre dit le Romain (1674-1763), a composé pour la flûte et publié plusieurs ouvrages spécialisés tels que «L’art de préluder sur la flûte traversière» (1719) et « Principes de la flûte traversière ou flûte d’Allemagne, de la flûte à bec ou flûte douce et du hautbois» (1707).
 
Book/Printed Material, Available Online, French, Library of ...

Puis Johann Joachim Quantz (1697-1773), flûtiste et compositeur, ajoute à la flûte une seconde clé. Il fabrique lui-même cet instrument pour lequel il écrit un «Essai d’une méthode pour apprendre à jouer de la flûte traversière».

flute-3.JPG

Par la suite la flûte évolue encore par l’ajout d’autres clés (jusqu’à 8 au début du 19ème siècle).

Outre la flute traversière, ou grande flûte en ut, qui couvre 3 octaves, on trouve aussi à cette époque la  flute piccolo

piccolo baroque
Flûte piccolo baroque.

ou petite flûte en ut, deux fois plus courte,  et plus aigue d’une octave. Celle-ci  est utilisée en particulier par Beethoven dans ses 5ème et 6ème symphonies.

flute-4.JPG

Le hautbois

Le hautbois en France, de la période pré-révolutionnaire au ...
Exceptionnel Hautbois baroque de Thomas Collier

Le hautbois est un instrument de musique à vent de la famille des bois, de perce conique et dont le son est créé par la vibration d’une anche double au passage du souffle ,équipé de 2 ou 3 clefs. (celles-ci  deviendront plus nombreuses par la suite).. Son timbre peut être puissant et sonore ou doux et charmeur, clair ou plein de rondeur et de chaleur. Le joueur de cet instrument est un hautboïste.

Instruments : Le hautbois

L'accord du hautbois baroque

Il prend de l’importance et devient un instrument soliste au début du 18ème siècle  avec, entre autres, des sonates et des concertos pour hautbois écrits par

AlbinoniVivaldi et Haendel.

Hautbois ancien ou chalemie (instrument à vent et anche double ...

L’œuvre la plus célèbre du répertoire pour hautbois baroque est probablement le Concerto en ré mineur d’Alessandro Marcello longtemps attribué à son frère Benedetto, dont Johann Sebastian Bach a réalisé une transcription pour clavier.

J. S. Bach || Concerto in D minor (BWV 974) after A. Marcello’s Concerto for Oboe and Strings
A. Marcello – Oboe Concerto in d minor (Marcel Ponseele, baroque oboe / Il Gardellino)

Hautbois d’amour

Hautbois d'amour - Detail

Le hautbois d’amour (« l’oboe d’amore »1) est un instrument de musique à vent de la famille des bois, à anche double et de perce conique.

Utilisé en musique de chambremusique concertanteorchestre symphonique, plus rarement en orchestre d’harmonie, le hautbois d’amour a une sonorité douce et envoûtante, à la manière des sopranistes, d’où son qualificatif d’amour pour sa tendresse un peu mélancolique qui se marie bien avec la musique à caractère pastoral.

Plus grand que le hautbois, le hautbois d’amour est en la (joue une tierce mineur en dessous) et à le pavillon en forme de poire; sa tessiture est du sol(2) → mi(5).

Tessiture entendue du hautbois d’amour

Tessiture entendue du hautbois d'amour
sur la partition le soldièse entendu sera noté si (fait entendre à la tierce mineure descendante ce qui est écrit).

Son épanouissement se fait surtout en Allemagne durant la première moitié du xviiie siècle. Sa première utilisation référencée sous le nom « hautbois d’amour » est la cantate en ré mineur Wie wunderbar ist Gottes Güt de Christoph Graupner (1717). Les compositeurs baroques lui consacrent de véritables chefs-d’œuvre, particulièrement Jean-Sébastien Bach et Georg Philipp Telemann dans leurs concertos (originaux ou sous forme d’arrangements) mais aussi dans leurs cantatesmesses et oratorios. En effet, Bach les a utilisés (pour Messe en si mineur, Magnificat, Oratorio de Noël) pour ainsi varier les timbres

CHRISTOPH GRAUPNER: Concerto pour hautbois d’amour (GWV 302)
Bach, Concerto for Oboe d’amore, BWV 1055, Heinz Holliger Oboe
Georg Philipp Telemann. Concerto in A major for Oboe d’amore, Strings & b.c.

Le cor anglais

Le cor anglais est un instrument de la famille des bois, à anche double et de perce conique. C’est un hautbois, mais il est une quinte inférieure (c’est l’alto de la famille). Son pavillon est piriforme (en forme de poire) et son anche est reliée au corps du haut par un tube conique et courbe appelé bocal.

Cor anglais
Cor anglais
Cor anglais
Ethymologie possible: Le cor « anglé »
J.S. Bach: Concerto For Cor Anglais (From BWV 54) – 1. Larghetto
J.S. Bach: Concerto for Cor Anglais (from BWV 54) – 2. Adagio
J.S. Bach: Concerto for Cor Anglais (from BWV 54) – 3. Allegro

Le basson

akg-images - Basson
Basson Gravure sur cuivre coloriée de Johann Christoph Weigel (vers 1654–1726)

[Figures de Notes] Le basson, mode d’emploi

Le basson baroque est un instrument à vent de la famille des bois à anche double ,qui apparaît à la fin du xvie siècle en Italie sous le nom de fagotto. Ancêtre du basson moderne, il possède une sonorité riche et timbrée. Il est hérité de la douçaine que nous avons rencontrée à la Renaissance. Son répertoire couvre plus d’un siècle de musique, allant du solo jusqu’à l’orchestre en passant par des formations de musique de
chambre atypiques.
C’est un instrument agréable à jouer dont les sons sont « très doux, très gracieux et très tendres »

Le basson baroque | Cuk.ch


Le basson baroque | Cuk.ch
Introducing the Baroque Bassoon


Image illustrative de l’article Basson

Description d’un basson

D’une hauteur d’environ 1,30 m, il est formé d’un long tuyau de perce conique de près de 2,50 m de longueur en bois précieux (principalement l’érable ou le palissandre), replié sur lui-même, que l’instrumentiste, appelé bassoniste, tient sur son côté droit. Le bonnet (6) est orienté vers le haut, la grande branche (5) et la petite branche (3) sont reliées entre elles par la culasse (4) en forme de U très serré. L’anche double (1) est fixée au bout d’un tube métallique de 30 cm, également conique et en forme de point d’interrogation, appelée bocal (2).

C’est au cours duXVIIIème siècle que le rôle de soliste du basson est important. De nombreuses sonates et concertos sont écrits à cette époque. Antonio Vivaldi par exemple, lui consacre trente-sept concertos de la plus riche inventivité (plus deux qui restent incomplets). Durant cette période, le basson évolue peu. Le clétage n’est pas encore inventé mais on commence à réfléchir à son évolution et à imposer la main droite en bas et la main gauche en haut, laissé jusqu’ici au choix du musicien.

Vivaldi – 26 Bassoon Concertos – Sergio Azzolini – L’Aura Soave Cremona, L’Onda Armonica
J. S. Bach – Partita For Solo Bassoon in D Minor, BWV 1013
G.F.Handel – Concerto Doppio in c minor
Boismortier – BAROQUE BASSOON – Sonata Nº 2 Op. 15 for Bassoon and Continuo

La clarinette

Adler/Bamberg - Baroque Adler/Bamberg Boxwood - Clarinette - Catawiki

La clarinette est un instrument à anche simple. Elle a été créée en 1690 à partir du chalumeau  lui-même hérité du moyen-âge.

Le chalumeau

Le chalumeau est un bois à anche simple. C’est l’ancêtre de l’actuelle clarinette. Il s’est développé en Europe au cours du 17ème siècle. L’illustration représente un chalumeau soprano. Le terme de chalumeau désigne aujourd’hui le registre grave de la clarinette, et un jeu d’orgue à anche au son doux.

photo de Chalumeau
L’anche simple
Dans cette famille d’instruments,  c’est l’anche qui oscille et fait vibrer la colonne d’air.
Une anche est une petite languette taillée généralement dans le roseau. Elle peut-être  simple ou double.
 L’anche simple est posée sur un bec. Le joueur appuie avec ses lèvres sur l’anche et en soufflant la fait vibrer. On la trouve dans la famille des chalumeaux, plus tard des clarinettes …


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Elle se caractérise par une perce cylindrique, contrairement au hautbois ou au saxophone qui ont une perce conique.

D’abord utilisée à l’époque baroque par Vivaldi et Rameau ,  la clarinette s’est surtout développée à partir de la période classique,  en particulier avec l’école de Mannheim qui l’introduit dans l’orchestre. Elle y deviendra un membre à part entière avec Beethoven.

 Mozart contribua à son évolution en finançant son ami Anton Stadler, franc-maçon comme lui et célèbre virtuose, qui développa la clarinette- basset. C’est pour lui que Mozart écrivit le quintette avec clarinette K581 et le trio avec alto et piano K498,  ainsi que le célèbre concerto pour clarinette K622.

Sharon Kam: Mozart – Concerto in A major for Clarinet & Orchestra K.622 | Mozart from Prague

Historique :

Clarinette-1.JPG

En 1690, J.C. Denner perfectionne le chalumeau en créant un bec muni d’une anche fabriquée séparément et fixée par une ficelle, et en ajoutant 2 clés tout en haut de l’instrument.
Le terme «clarinette» apparait en 1710 avec son fils Jakob qui allongea le tube et modifia les clés, créant ainsi la clarinette baroque à 2 clés, accordée en ré comme la trompette, utilisée entre autres par Haendel et Vivaldi.

Les clarinettes accordées plus bas en sib et en la,  apparaissent plus tard dans l’orchestre de Mannheim.

Plus tard, Stadler a prolongé l’étendue de la clarinette en la vers le grave, créant ainsi la clarinette de basset.

Des clarinettes à 5 clés apparaissent en Angleterre en 1770. 

La très large famille des clarinettes comprend, entre autres :

La clarinette soprano en sib qui joue un ton plus bas que les notes écrites,  ou en la qui joue une tierce mineure plus bas que la note écrite. C’est la plus couramment pratiquée.

Clarinette de 1790.JPG
Cor de basset de 1792.JPG

La clarinette de basset  inventée  par Anton Stadler,  est une clarinette en la,  étendue d’une tierce vers les graves.

Le cor de basset, qui est bien une clarinette et non un cor, inventé par Anton et Johan Mayrhofer,  accordé en fa, joue une quinte juste,  au-dessous des notes écrites. La note la plus grave est le do2 écrit (soit fa1 réel).

La clarinette alto,  inventée en 1810 par Ivan Müller,  accordée en mib, ressemble au cor de basset, en plus court. La note la plus grave est le mi écrit (soit sol réel).

Clarinette - Vikidia, l'encyclopédie des 8-13 ans
Constituants de la clarinette : 1. bec et ligature ; 2. anche et son étui ; 3. barillet ; 4. corps du haut (main gauche) ; 5. corps du bas (main droite) ; 6. pavillon
La Clarinette

Rameau « Suite » (arr. Y. Ettlinger) Gervase de Peyer, clarinet
Gavotte Rameau – Play Clarinet
Antonio Vivaldi: Concerto for 2 clarinets, 2 oboes, strings & b.c. in C major (RV 560)
Antonio Vivaldi: Concerto for 2 clarinets, 2 oboes, strings & b.c. in C major (RV 559) – I. II

Les Cuivres

Les instruments baroques.

La trompette

Une trompette naturelle est un instrument de musique à vent de la famille des cuivres. Les trompettes naturelles sont dépourvues de pistons, de coulisse ou de trous correctifs, ce qui rend la longueur de la colonne d’air invariable et permet ainsi de ne disposer que des sons pouvant être émis par une colonne d’air fixe, appelés partiels

La trompette baroque, dépourvue de pistons,  n’émet que les harmoniques naturelles d’un son fondamental, obtenues par pression plus ou moins forte des lèvres. Ces harmoniques sont plus nombreuses dans les aigus ce qui explique que les compositeurs baroques aient utilisé la trompette surtout dans le registre aigu, appelé clarino.

trompette 1599

En pratique, la dénomination de « trompette naturelle » est souvent utilisée comme synonyme de trompette baroque, une trompette naturelle utilisée entre le XVIe et le XVIIIe siècle. De nombreux compositeurs de l’époque baroque ont fait appel à celle-ci dans leurs compositions, dont Antonio VivaldiGeorg Philipp TelemannGeorg Friedrich Haendel ou Jean-Sébastien Bach.

La différence entre la trompette moderne et son ancêtre baroque est assez flagrante. 
Cette dernière émet une sonorité nettement chatoyante et riche, mais aussi plus veloutée et plus douce que sa version actuelle à pistons ou à palettes. 
En revanche, le contrôle permanent exigé de l’instrumentiste pour la justesse rend la virtuosité plus difficile à atteindre.

Giuliano Sommerhalder – Telemann Concerto – Baroque trumpet
Jeremiah Clarke « Prince of Denmark’s March »
Handel-Trumpet Concerto in D
Charpentier – Marche pour les trompettes – Prelude Te Deum – w. HERVÉ NIQUET
Händel Wassermusik Ouverture

Le trombone

Trombone (Baroque) – Early Music Instrument Database
Trombone in Baroque Still Life - Will Kimball

Le trombone, hérité de la sacqueboute, est, comme la trompette, un instrument à embouchure. Sa coulisse, faisant varier la longueur de tuyau et donc le son fondamental de l’instrument, permet de jouer une plus large gamme de notes. Pendant la période baroque, il est surtout utilisé pour donner plus de magnificence aux voix en les doublant. Il n’intègrera véritablement l’orchestre que pendant la période classique.

SACKBUT The sackbut is a trombone from the Renaissance and Baroque ...
The sackbut is a trombone from the Renaissance and Baroque 

Instruments : Le trombone
Que le trombone soit ténor ou basse, son registre est plus grave que celui d’une trompette. Sa forme allongée courbée comme un S et surtout sa section de tube cylindrique, qui lui donne un son plus brillant, le distingue des euphoniums ou des saxhorns au registre comparable, au son plus feutré dû à leur section de tube conique.
Baroque trombones from Praetorius, Syntagma Musicum (1620).

Baroque trombones. Detail from from Praetorius’ Syntagma Musicum (1620).

The Italian Focus | The Baroque Trombone
Lätzsch SL-800, SL-820, SL-840 Professional Baroque Trombones
Baroque Music for Trombone & Organ – Boismortier: Sonata in C Major / Branimir Slokar
Trombone Concerto

Les cornets à bouquin

EOLUS,cornet a bouquin et serpent

Cornettiste, gravure anonyme, début du XVIIème siècle

A l’origine taillé dans une corne animale, le cornet à bouquin (ou « cornetto ») s’est perfectionné depuis le XIVe jusqu’au XVIIe siècle.

photo de Cornet à bouquin (con imágenes) | Instrumentos, Musica ...

Construit en deux moitiés de bois recouvertes de cuir pour le rendre plus étanche, il donne toutes les notes de la gamme grâce à des trous (comme la flûte ou le hautbois) mais son embouchure (bouquin) en bois, corne ou ivoire, le classe parmi la famille des cuivres. Il en existait de différentes tailles qui formaient une famille complète.

Cornet à bouquin — Wikipédia
Cornet muet, cornet à bouquin alto et cornet à bouquin ténor

Le cornet muet est quand à lui droit et son embouchure intégrée dans le corps de l’instrument, et sa sonorité est plus douce.

cornets muets | dbardonnet
cornet muet

Comme la sacqueboute, le cornet à bouquin a connu sa période faste à Venise au XVIe siècle. Il a été peu à peu abandonné dès la deuxième moitié du XVIIe siècle.

Le cor

barock-corno-von-hinten

Comme la trompette, le cor baroque, démuni de pistons,  ne peut émettre qu’un son fondamental et ses harmoniques naturels.

Le cor a été introduit comme instrument d’harmonie à l’orchestre de l’opéra de Paris par Lully à la fin du 17ème siècle. Il ne deviendra instrument soliste que plus tard, à la période classique.

Cor de chasse en mi  et si .

Le cor de chasse, également appelé corno da caccia ou cor baroque, est un instrument de musique de la famille des cuivres. Ancêtre du cor naturel, lui-même à l’origine du cor moderne, il s’agit de la première apparition du cor dans sa configuration moderne circulaire, qui soit exploitable musicalement.

Le cor de chasse se présente un peu comme une trompe de chasse. Le nombre de tours varie suivant la tonalité de l’instrument. On note également l’absence de coulisse d’accord. Certains cors baroques sont munis de petites rallonges, précurseurs des tons sur les futurs cors naturels.

Le répertoire du cor baroque est très riche, bien qu’il s’agisse d’un instrument nouveau pour l’époque. Il fut souvent employé comme soliste dans le registre aigu, registre clarino, à l’instar des trompettes. Contrairement à ce que l’on peut croire Bach a beaucoup écrit pour le cor baroque (sans compter les partitions où l’indication « clarino », qualifiant un registre aigu, peut aussi bien désigner un cor qu’une trompette). Par exemple, sur le manuscrit du premier concerto brandebourgeois, on peut lire : « concerto a 2 corni di caccia », littéralement « concerto pour deux cors de chasse ».

Menuet a deux cornes de chasse, TWV 40:110
G.P. Telemann / Suite for Hunting Horns & Orchestra in D major
Mouret – Symphonies de Chasse

Percussions

Les timbales

EOLUS,timbales tambour
« Paucke » planche de Musicalisches Theatrum, gravure sur cuivre de Christoph Weigl,
Nuremberg, 1722



Plus petits que ceux des instruments actuels (pour être porté à cheval dans les régiments de cavalerie), les fûts des timbales baroques étaient en cuivre martelé et recouverts d’une peau animale (veau, chèvre ou mouton).

L’accord se faisait au moyen de vis manipulées avec une clef, qui tendaient plus ou moins la peau (au XIXe siècle, ces vis ont été munies de robinets pour faciliter l’accord). On les jouaient avec des baguettes entièrement en bois à tête ronde (les baguettes à la tête en éponge ne sont apparues qu’au XIXe siècle).

Indissociables des trompettes, elles étaient jouées par paire (pour faire sonner la tonique et la dominante) dans les musiques à caractère guerrier.

les timbales sont devenues un instrument de base de l’orchestre classique au XVIIe siècle.

Elles sont constituées d’un fût en cuivre couvert d’une peau.

Leur  principale caractéristique est la possibilité d’être accordées, en augmentant ou diminuant  la tension de la peau à l’aide de clefs.

Hessiche Barockpauken™
(Hessian Baroque Timpani)

Les Hessische Barockpauken ™ (timbales baroques de Hesse) sont des copies soigneusement mesurées de tambours baroques réels datant d’environ 1700 – provenant de l’État de Hesse, qui comprend Darmstadt, en Allemagne. Ces instruments sont historiquement appropriés pour la musique de Bach, Haendel et d’autres compositeurs de l’époque baroque.

Australian Brandenburg Orchestra | Brian Nixon introduces the Baroque timpani
Philidor: Marche de triomphe avec des trompettes et des timbales
Philidor: Marche à quatre timbales
Marche De Timbales (1686) – Philidor
J. B. Lully & A. D. Philidor: Les Airs de Trompettes, Timbales et Hautbois / A. Scherbaum

Le tambourin

tambourin
Tambourin provençal du 18ème siècle.
(musée de la musique – Paris)

Le tambourin provençal, toujours associé au galoubet, est à l’origine de la danse rapide et rythmée de même nom employée en particulier par Rameau dans sa musique pour clavecin.

By Thierry Lefrançois,Maurice Guis: Le Galoubet Tambourin ...

Le tambourin faisait partie des instruments rustiques très prisés à l’époque baroque où la musique « pastorale »  était très à la mode.

TAMBOURIN PROVENCAL

La tarentulo di Tartarus
Rameau: Suite Dardanus, RCT 35 – 6. Tambourins I + II (Vif)
Rameau: Tambourins from Dardanus
Les Fêtes d’Hébé: Tambourins

Le tambour

« Trommel »
 
planche de Musicalisches Theatrum, gravure sur cuivre de Christoph Weigl,
Nuremberg, 1722

A l’époque baroque, le tambour rythmait la marche de l’infanterie. Pour que le son porte loin, il avait un fût en bois beaucoup plus grand que celui de l’instrument actuel, recouvert de peau animale.

Tambour | Centre de musique baroque de Versailles

 Frappées à l’aide des doigts ou de baguettes prévues à cet effet. La vibration ainsi obtenue est amplifiée par le fût qui fait office de caisse de résonance, parfois modifiée par un timbre en acier ou en boyau naturel ou synthétique.


https://youtu.be/Ml7vXB5Jebw

https://youtu.be/CEuKrqZAuJI

https://youtu.be/paC0baaLhnI

Les compositeurs du baroques : suite III

Le baroque en Angleterre

A part John Blow qui composa un semi-opéra, c’est à dire une musique de scène avec pièces orchestrales, airs et chœurs « Vénus et Adonis », c’est surtout Henry Purcell qui représente cette époque de la musique anglaise.

Haendel ,a fait l’essentiel de sa carrière en Angleterre, dont il obtint d’ailleurs la nationalité.

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John Blow (1649–1708)

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Jeremiah Clarke (1674–1707)

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William Croft (1678–1727)

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Orlando Gibbons (1583-1625)

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G.F. Haendel
(1685-1759)

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John Jenkins (1592-1678)

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Matthew Locke (1621–1677)

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Henry Purcell(1659-1695)

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Le baroque en Espagne  

Personne n’ignore les puissantes réalisations dans le domaine de l’architecture, des arts décoratifs, du théâtre, de la poésie ou de la prose, par lesquelles l’Espagne et le Portugal contribuèrent non seulement en Europe, mais aussi Outre-Mer, à l’épanouissement du baroque.

Or, si le monde connaît, les grands architectes, sculpteurs, peintres, orfèvres, écrivains, et mystiques ibériques de l’ère du baroque, la plupart des musiciens qui adhérèrent à ce style-ci demeurent encore dans l’obscurité.

Pour ce qui est de la musique purement instrumentale, aux environs de 1600, la Péninsule n’était nullement arriérée à l’égard de l’Italie ou de l’Europe Centrale.

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Francisco Correa de Arauxo (  1584 –  1654 )

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Antonio de Literes ( 1673 – 1747 )

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Gaspar Sanz ( 1640 – 1710 )

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Antonio Martín y Coll ( 1650 – 1734 )

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Juan Gutiérrez de Padilla ( 1590 – 1664 )

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Antonio Soler (  1729 – 1783 )

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Juan Hidalgo de Polanco ( 1614 – 1685 ) 

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Sebastián Durón ( 1660 – 1716 )

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Sebastián Aguilera De Heredia   ( 1561 – 1627 )

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Tomás de Torrejón y Velasco ( 1644 – 1728 )

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Le baroque au Portugual

Francisco António de Almeida, compositor.png
Francisco António de Almeida

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Pedro de Araújo ( 1640 – 1705 )

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Manuel Rodrigues Coelho  ( 1555 – 1635 )

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Compositeurs tchèques

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Samuel Capricornus (  –  )

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Heinrich Biber ou  Heinrich Ignaz Franz von Biber (  – 1704 )

 

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Josef Antonín Sehling (  – 1756 )

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Jan Dismas Zelenka (  –  1745 )

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Compositeurs autrichiens

Alessandro Poglietti after Jan Erasmus Quellinus.jpg
Alessandro Poglietti ( ? – 1683 )

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Johann Heinrich Schmelzer ( 1623 – 1680 )

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Georg Muffat ( 1653 – 1704 )

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Johann Joseph Fux ( 1660 – 1741 )

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Compositeurs néerlandais

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Jan Pieterszoon Sweelinck ( 1562 – 1621 )

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http://www.musicologie.org/publirem/rusquet_sweelinck.html






Compositeurs belges

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Henry Du Mont ( 1610 – 1684 )

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https://www.musicologie.org/Biographies/dumont_henri.html





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Joseph-Hector Fiocco ( 1703 –  1741 )

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Jean-Noël Hamal

1709 –  1778 )

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Pierre Van Maldere ( 1729 – 1768 )

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Compositeurs suédois

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Johan Helmich Roman ( 1684 – 1758 )

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Frise chronologique

 

La période retenue pour l’époque baroque s’étend de 1600 à 1750, définie par la classification musicologique telle que présentée dans la chronologie de la musique classique.
Les compositeurs marquant le début de la période sont en haut de la frise, ceux marquant la fin en bas.
Les dates qui n’ont pas pu être établies de façon sûres sont marquées (approx.).

Les compositeurs du baroques : suite II

Le baroque en Allemagne

La musique du Baroque dans l’Allemagne luthérienne 1600-1750 . Le Baroque se manifeste en musique par une mutation profonde et décisive dans la technique, avec l’essor d’un art vocal se chargeant de l’expression des affects du sujet pensant et d’un art instrumental autonome.

Au début du XVIIe siècle, Heinrich Schütz, qui fait le lien entre la Renaissance musicale et la musique baroque, compose le premier opéra allemand, Dafne, œuvre malheureusement perdue. Tout le long duXVIIe siècle, la musique allemande se libère des influences étrangères, notamment italiennes, à travers des compositeurs comme Johann Hermann Schein, Samuel Scheidt ou David Pohle.

A mesure que la musique s’émancipe de l’Église, le contrepoint sous les formes des toccatas et fugues prend un essor remarquable sous la plume des compositeurs allemands. Johann Sebastian Bach, né en 1685 à Eisenach en Thuringe, est le maître de la forme pure. Compositeur prolifique de musique religieuse, sa musique n’a aucun rapport avec les mélodies populaires. Elle se caractérise par une forme pure et intériorisée. Le deuxième fils de Bach, Carl Philipp Emanuel Bach, sans doute le plus doué de ses enfants, donne son essor à la forme sonate. Son petit frère Jean Chrétien Bach contribue à la sortie de la musique de sa période baroque et aura une influence certaine sur le jeune Mozart.

Au milieu du xviiie siècle, l’École de Mannheim, sous l’impulsion du compositeur germano-tchèque Johann Stamitz, contribue à mettre au point la forme moderne de la symphonie. Influencé par cette école, Christoph Willibald Gluck écrit des opéras épurés. Il déchaîne à la fois l’enthousiasme et la fureur des partisans de l’opéra italien. On peut aussi citer les compositeurs Johann Adolph Hasse et Johann Joachim Quantz.

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H. Schütz (1585-1672)

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Johann Pachelbel
(1653-1706)

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(etonnant non ??? )

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D. Buxtehude
(1637-1707)

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J.S.  Bach (1685-1750)

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G.P. Telemann
(1681-1767)

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Heinrich Ignaz Franz Biber (1644-1704)

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Johann Jakob Froberger (1616-1667)

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Reinhard Keiser (1674-1739)

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Johann Philip von Krieger (1649-1725)

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Johann Kuhnau (1660-1722)

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Georg Muffat (1653-1704)

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Johann Joachim Quantz (1697-1773)

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Jan Dismas Zelenka (1679-1745)

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Les compositeurs baroques : suite I

 en France 

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Henry Desmarest  (1661-1741)

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Jean-Joseph C. de Mondonville (1711-1772)

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Nicolas de Grigny (1672-1703)

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Michel Corrette (1709-1795)

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 Joseph Nicolas Pancrace Royer (1705-1755)

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Louis-Antoine Dornel  (1690-1756)

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Louis-Claude Daquin (1694-1772)

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Claude Balbastre  (1724-1799)

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 Jacques Duphly  (1715-1789)

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J-M Hotteterre (1674-1763)

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Jean-Marie Leclair (1697-1764)

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Louis Marchand  (1669-1732)

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Louis de Caix d’Hervelois (1680-1760)

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Jean-Baptiste Stuck (1680-1755)

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Joseph Bodin de Boismortier (1689-1755)

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Michel Pignolet de Montéclair (1667-1737)

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 Michel Blavet (1700-1768)

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Les compositeurs baroques

Les principaux compositeurs baroques :

Chaque vignette des tableaux suivants permet d’accéder à la fiche du compositeur, donnant un résumé de sa vie et de son œuvre, ainsi que des liens à des œuvres choisies sur internet.

Le baroque en Italie

C’est en Italie que nait la musique baroque avec la création de l’opéra avec Monteverdi, et le développement de la basse continue.
Le violon trouve ses maîtres avec Corelli et Vivaldi.
D. Scarlatti excelle dans l’art de l’orgue et du clavecin.

Monteverdi
C. Monteverdi (1567-1643)

A. Corelli(1653-1713) 

G.B. Pergolese(1710-1736)    

A. Vivaldi(1678-1741)      

Domenico Scarlatti(1685-1757)    

Description de l'image Gregorio Allegri.jpg.

Gregorio Allegri (1582-1652)

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Francesco Cavalli (1602-1676)

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Giacomo Carissimi (1605,1674

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Andrea Falconieri (1586-1656)

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Girolamo Frescobaldi (1583-1643)

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Francesco Geminiani (1687-1762)

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Pietro Locatelli (1695-1764)

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Alessandro Marcello (1684-1750

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Benedetto Marcello (1686-1739)

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Giovanni B. Martini (1706-1784)

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Alessandro Scarlatti (1660-1725)

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Alessandro Stradella (1641-1682)

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Giuseppe Tartini  (1692-1770)

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Giuseppe Torelli  (1658-1709)

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Giovanni Battista Vitali  (1632-1692)

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Domenico Zipoli  (1688-1726)

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Le baroque en France

Les deux pôles de la musique baroque sont l’Italie et la France, dont les styles sont fortement opposés malgré des influences réciproques. Cette opposition était telle que beaucoup de musiciens de l’une des écoles allaient jusqu’à refuser de jouer des œuvres provenant de l’autre. Le style italien se diffusa largement hors d’Italie. La France est sans doute le pays qui résista le plus à cette domination, sous l’influence de Jean-Baptiste Lully (Italien naturalisé français), ceci jusqu’à la Querelle des Bouffons, au milieu du XVIII ieme .

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J.B. Lully (1632-1687)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Baptiste_Lully

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M.A. Charpentier (1634-1704)

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M.R. Delalande
(1657-1726)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Michel-Richard_de_Lalande

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Marin Marais (1656-1728)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Marin_Marais

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http://www.film4kstream.com/tous-les-matins-du-monde/

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François Couperin (1668-1733)

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A. Campra (1660-1744)

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J.P. Rameau
(1683-1764)

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Le célèbre Hymne à la nuit (remis à l’honneur par le film Les Choristes) n’est pas, sous cette forme, de Rameau. Il s’agit d’une adaptation pour chœurs réalisée par Joseph Noyon et E. Sciortino d’un chœur de prêtresses présent dans l’Acte I (scène 3) d’Hippolyte et Aricie dans la première version de 1733.

Sylvie Bouissou, grande spécialiste de Rameau, a assuré en octobre 2014 qu’il était l’auteur du célèbre canon connu depuis deux siècles sous le nom de Frère Jacques.

Frère Jacques est une célèbre comptine française du XVIII siecles, connue dans le monde entier.

Les paroles originales de la chanson font référence aux matines, première prière de la journée liturgique, pour lesquelles un moine devait sonner les cloches en milieu ou fin de nuit.

Les paroles françaises sont les suivantes :

Frère Jacques,
Dormez-vous ?
Sonnez les matines !
Ding, daing, dong !

Jean-Philippe Rameau aurait écrit :

Frère Jacques,
Levez-vous !
Sonnez les matines,
Bing, Bong, Bong !

 \version

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Henry Dumont (1610-1684)

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André Cardinal Destouches (1672-1749)

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Nicolas Bernier (1665-1734)

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http://www.musicologie.org/Biographies/bernier_nicolas.html

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Louis Couperin (1626-1661)

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Antoine Forqueray (1672-1745)

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Jean-Baptiste-Antoine Forqueray ( 1699 – 1782 )

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L’époque baroque (1600 -1750) II

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La suite (de danses)  ou partita :

À l’époque baroque, la suite était assez précisément définie, avec des pièces unifiées par tonalité et était constituée de danses parfois précédées par un prélude ou une ouverture. Elle était également connue sous l’appellation « suite de danses », « ordre » (terme privilégié par François Couperin et quelques autres) ou « partita » (surtout en Allemagne), parfois même « sonate ». Au XVIII siècle, le terme « ouverture » peut faire référence à la suite entière, comme dans les suites orchestrales de Jean-Sébastien Bach.

La suite (ou partita) est dérivée de la sonate de chambre qui comportait elle-même plusieurs mouvements de danses.

La suite pour clavecin est particulièrement en vogue pendant toute la période baroque, mais elle est également très présente  pour ensembles d’instruments. Elle passera de mode après la période baroque.

Exemple de structure d’une suite

Partita n° 5 BWV829 de J.S. Bach

1)   Prélude

2)   Allemande

3)   Courante

4)   Sarabande

5)   Menuet

6)   Passepied

7)   Gigue

 

 

CouperinRameauHaendelJS Bach, … ont écrit de nombreuses suites et partitas.

 

 

La suite est composée d’une succession de danses, alternant mouvements vifs et mouvements lents.

 

Elle peut débuter avec un prélude.Chaque mouvement de danse est généralement très simple, construit sur un seul thème.

Les  danses  rencontrées le plus fréquemment (mais pas systématiquement) dans la suite sont  l’allemande, la courante, la sarabande , le menuet,  la gigue, auxquelles peuvent s’ajouter d’autres  danses décrites ci-après :

Allemande :

C’est souvent le premier mouvement de la suite, après le prélude. Issue d’une danse du 16ème siècle, c’est un mouvement  à 4 temps généralement peu dansant.

 

Bourrée :

Danse à 2 ou 3 temps, originaire du centre de la France. Son rythme est 2croches/une noire à 2 temps ou 3 noires à 3 temps, avec 2ème et 3ème temps syncopés.

(1m 42 secondes la bourrée )

 

Courante :

Danse glissée à 3 temps (3/2 ou  6/4 pour la française, 3/4 ou 3/8 plus rapide pour l’italienne) comprenant 2 parties avec reprise. C’était la danse préférée de Louis XIV (avec le menuet).

Dans les suites, la courante vient souvent juste après l’Allemande.

( Courante 7:51 )

 

Gavotte :

Danse glissée à 2 temps (2/2) souvent précédée d’une sarabande.

 

Gigue :

Danse à 4 temps d’origine écossaise, la gigue est généralement jouée en dernier dans les suites. Elle est souvent composée en imitation.

 

 

Loure :

Danse lente en 6/8, apparentée à la bourrée, avec une forte accentuation du premier temps. (D’où le terme lourer utilisé encore par les musiciens). Elle tient son nom de l’instrument de la famille des cornemuses qui l’accompagnait à l’origine.

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Loure (instrument) — Wikipédia

( Loure 6:11 )

 

Menuet :

Danse à 3 temps, originaire du Poitou. C’était une des danses préférées de Louis XIV.  Le menuet est une danse de suite, mais il a aussi été utilisé par Lully dans ses opéras, et il perdurera dans les sonates et symphonies classiques dont il constituera un mouvement.

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Louis XIV dansant le menuet

 

( Menuet 5:34 )

 

Musette :

La musette est une danse champêtre à 3 temps, qui doit son nom à l’instrument de la famille des cornemuses. Elle est à trois voix, l’une faisant office de bourdon, les 2 autres chantant en canon.

Gaspard de Gueidan en joueur de musette de cour, par Hyacinthe Rigaud (1738), Musée Granet, Aix-en-Provence.

 

 

Passacaille :

La passacaille est une danse lente d’origine espagnole qui comporte un thème bref et répété à la basse.

Ce  thème  est repris, par les voix supérieures, et donne lieu à des variations  harmoniques et mélodiques.

 

Chaconne :

La chacone, que l’on confond quelquefois avec la passacaille, est comme elle une danse lente d’origine espagnole, basée sur  un thème bref   repris par les différentes voix avec des variations  harmoniques et mélodiques.
Voici la définition qu’en donnait J.P. Rameau : « La chaconne est une longue pièce de musique à 3 temps, dont le mouvement est modéré et la mesure bien marquée. Elle est composée de plusieurs couplets que l’on varie le plus possible. La chaconne commence pour l’ordinaire, non en frappant mais au second temps »

 

Passepied :

Cette danse à 3 temps, vive et gaie, plus rapide que le menuet,  serait héritée des marins bretons …  à moins qu’elle ne dérive de la bourrée auvergnate.

 

Rigaudon :

Danse à 2 temps originaire du sud de la France, à moins qu’elle n’ait été inventée par Monsieur Rigaud, professeur de danse parisien ? On le trouve surtout dans les suites de Rameau et de Couperin.

 

Sarabande :

Danse lente et solennelle  à 3 temps avec appui sur le 2ème temps, originaire d’Espagne où  elle fut un temps interdite par philippe II parce que jugée impudique.

( Sarabande 1:52 )

 

Tambourin :

Cette danse est surtout utilisée par Rameau , également par Marin Marais.. Elle est d’origine provençale et tient son nom du tambourin qui l’accompagne avec le galoubet.

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Autres formes musicales :

 

Le rondeau :

Le rondeau est une forme musicale consistant en une alternance de couplets avec un refrain,  qui peut-être appliquée à des danses de suite : par exemple : Menuet en rondeau, Gavotte en rondeau …

 

Le tombeau :

Le tombeau est une œuvre musicale composée en hommage à un ami ou à un personnage important, qu’il soit mort ou vivant (comme son nom ne l’indique pas).

Par exemple, il existe un « Tombeau de Monsieur de Sainte-Colombe » écrit par Marin Marais, et un « Tombeau de Lully » écrit par Jean-Féry Rebel.

 

On écrira encore des tombeaux au 20ème siècle avec le « Tombeau de Couperin » de Maurice Ravel ou le « Tombeau de Claude Debussy » de Manuel de Falla.

 

L’ouverture :

Ce terme désigne une composition musicale généralement jouée en début d’un concert, ou d’un opéra.

La fanfare  d’ouverture de l’Orfeo de Monteverdi en est un célèbre exemple.

A l’époque baroque, deux types d’ouverture prédominent :

–        L’ouverture à la française mise au point par J.B. Lully

–        L’ouverture à l’italienne que l’on trouve en particulier dans les opéras d’Alessandro Scarlatti.

 

L’ouverture à la française a la structure suivante :

–        Première partie : lente et majestueuse

–        Deuxième partie : plus rapide, de style fugué

–        Troisième partie : reprise abrégée de la première partie.

Cette reprise va avoir tendance à disparaître par la suite, en particulier chez Rameau.

La forme de l’ouverture à la française a été très utilisée par les compositeurs baroques, aussi bien allemands et anglais que français. En particulier, J.S. Bach l’a utilisée dans ses « suites pour orchestre » qu’il a baptisé « ouvertures »

 

L’ouverture à l’italienne a une structure inverse par rapport à la française :

–        Première partie rapide, plus mélodique que symphonique

–        Deuxième partie lente et majestueuse

–        Troisième partie reprenant la première partie.

L’ouverture à l’italienne était moins prisée à l’époque baroque, mais sa structure sera utilisée par la symphonie, qui va se développer pendant la période classique.

 

La sinfonia :

Sinfonia est le mot italien équivalent à symphonie. Cependant, lorsqu’on parle en français d’une « sinfonia » ce terme signifie un genre musical différent et chronologiquement antérieur à la symphonie.

Ce terme, utilisé avant l’invention  de la symphonie,  désignait, dans des cantates et oratorios de Bach en particulier, une introduction ou un intermède purement instrumental.

Dans une suite, ce terme est synonyme d’ouverture.

Ainsi, les cantates de Bach commencent souvent par un court mouvement purement instrumental nommé « sinfonia » (et dans le cas des cantates BWV 52, 174, et 207, les « sinfonia » sont reprises comme mouvements des Concertos brandebourgeois 1 et 3).

 

Le Prélude :

Le prélude est à l’origine une pièce  servant d’introduction à une œuvre musicale. On en trouve un par exemple en début de certaines suites de Bach.

Ca  peut aussi être une pièce indépendante :

C’est devenu une forme musicale introduisant une fugue, une cantate ou un opéra.

Parmi les plus célèbres préludes de l’époque baroque, on trouve ceux du « clavecin bien tempéré » de J.S. Bach comportant deux recueils de 24 préludes et fugues.

 

La toccata :

Toccata vient de toccare (toucher) : c’est donc une pièce pour instrument à clavier, bien que ce terme ait pu désigner auparavent des pièces pour cuivres telles l’ouverture de l’orfeo  de Monteverdi.

La toccata est une pièce écrite pour mettre en valeur l’instrument (principalement l’orgue) et est caractérisée par des accords fournis, des passages rapides soutenus par des notes tenues, des ornementations trés riches.

 

La fugue :

La fugue (du latin » fugere » qui signifie « fuir ») résulte de l’évolution du contrepoint, passant par l’imitation, le canon et le ricercare. C’est une forme majeure de la musique classsique accidentale.

Rappelons que :

–        Le contrepoint (point contre point) est la superposition de plusieurs mélodies.

–        L’imitation est une forme de contrepoint qui consiste à imiter une partie dans une autre.

–        Le canon est une imitation dans laquelle la même mélodie se reproduit dans les différentes voix avec un décalage plus ou moins important.

–        Le ricercare vient d’un mot italien signifiant « rechercher ». il est construit autour de plusieurs  thèmes agencés selon le principe du contrepoint et de l’imitation mélodique.

La fugue, selon Marcel Dupré, « est une forme de composition musicale dont le thème, ou sujet, passant successivement dans toutes les voix, et dans diverses tonalités, semble sans cesse fuir »

Contrairement au ricercare, la fugue est construite sur un seul thème appelé sujet, complété par un thème secondaire appelé contre-sujet.

L’architecture générale d’une fugue comprend :

– Une exposition lors de laquelle sont joués le sujet et le contre-sujet selon le processus suivant : Une première voix expose le sujet, puis une autre voix répond avec la même sujet en même temps que la première voix joue le contre-sujet.

Dans l’exemple suivant, qui est le début de la 2ème fugue du « clavecin bien tempéré » de J.S. Bach, on a indiqué en rouge le sujet, en rose la réponse au sujet (qui est le même thème à la quinte) et en bleu le contre-sujet.

fugueII

(2 ieme fugue 6:49 )

–        des divertissements, fondés sur les éléments mélodiques précédemment exposés, séparent les différentes expositions qui vont se succéder tout au long de la fugue dans différentes tonalités. (un premier divertissement apparaît en noir sur l’exemple ci-dessus).

–        Une strette termine la fugue : elle consiste à jouer le sujet et le contre-sujet en canon à plusieurs voix très rapprochées, avec le maximum de variations d’imitation (augmentation, diminution). C’est en quelque sorte le bouquet final de la fugue.

Voici une analyse complète de cette fugue, sur le site « ecouteactive.fr :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’époque baroque (1600 -1750)

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Pierre Puget (Marseille, 1620-1694) est l’un des artistes les plus célèbres du règne de Louis XIV. Peintre, dessinateur, sculpteur, architecte, considéré comme le Michel-Ange français.

Introduction

La musique baroque n’est pas baroque !. Le terme baroque est emprunté à l’histoire de l’art car à cette époque l’architecture et notamment les églises sont « baroques », c-a-d dire bizarres, pleines d’ornements compliqués par rapport au style plus épuré de la Renaissance. L’époque est architecturalement baroque mais pas musicalement. Au début de l’époque baroque l’influence de la musique italienne est immense, elle donnera une grande unité à la musique européenne continentale, jusqu’en Pologne.

La musique baroque est d’un abord facile pour un moderne. Elle est très expressive, mais ne sollicite pas outre mesure le système nerveux de l’auditeur. L’homme est présent avec ses passions, ses misères et ses faiblesse mais il s’intègre encore à un ordre du monde régit par le Dieu chrétien. L’harmonie moderne est en place, les accords changent selon des règles précises autour d’un centre de gravité, on parle de musique tonale. La sciences du contrepoint (la science de la superposition des lignes mélodiques) est à son apogée notamment avec le plus grand compositeur de l’époque baroque finissante, Jean-Sébastien Bach (1685-1750). L’émancipation de la musique instrumentale est en voie d’achèvement. L’improvisation de l’accompagnement, qui caractérise les musiques vivantes, se pratique encore à l’époque baroque, sous le nom de basse continue; les musiciens suivent un canevas harmonique écrit au moyen d’une ingénieuse notation.

La musique baroque concerne une période d’environ 150 ans, de 1600 à 1750. Elle suit la période de la Renaissance et  précède la période dite classique qui sera représentée en particulier par Haydn, Mozart et Beethoven.

Voici comment Jean-Jacques Rousseau définissait la musique baroque dans son dictionnaire de musique en 1768 :

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Pastel de Quentin de La Tour, Jean-Jacques Rousseau, en 1753 (alors âgé de 41 ans).

« Une musique baroque est celle dont l’harmonie est confuse, chargée de modulations et dissonances, le chant dur et peu naturel, l’intonation difficile, et le mouvement contraint. Il y a bien de l’apparence que ce terme vient du baroco des logiciens. »

La période baroque a été très féconde dans l’évolution de la musique, avec l’invention de la gamme tempérée, l’utilisation des modes majeurs et mineurs,  la création de nouveaux instruments et surtout la définition des bases de l’harmonie classique.

Les musiciens baroques étaient considérés comme des artisans de la musique, plutôt que comme des artistes libres, créant et « fabriquant» de la musique pour leurs commanditaires : églises, rois ou maitres.  Bach, par exemple, par sa fonction de maitre de chapelle, devait écrire une cantate pour chaque dimanche de l’église de Leipzig.

C’est de l’époque baroque que datent les premières règles harmoniques. Celles-ci étaient rigoureusement respectées par les musiciens, de sorte qu’il est plus difficile de distinguer la  musique de 2 compositeurs de cette époque que celles de 2 compositeurs des 19 et 20 iemes siècles.

De nombreux compositeurs écrivent des traités de la musique définissant les bases de l’harmonie. On peut citer entre autres :

 

Au 17ème siècle :

Marc-Antoine Charpentier 

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Portrait présumé de Marc-Antoine Charpentier.

  « Règles de composition »

ci-dessous le tableau des énergies des modes selon Marc-Antoine Charpentier, tiré d’un opuscule manuscrit de cet auteur (Les Règles de Composition), rédigé à l’attention de son élève, le Duc de Chartres :

  • Ut majeur – Gai & guerrier
  • Ut mineur – Obscur & triste
  • Ré majeur – Joyeux & très guerrier
  • Ré mineur – Grave & dévot
  • Mi bémol majeur – Cruel & dur
  • Mi bémol mineur – Horrible & affreux
  • Mi majeur – Querelleux & criard
  • Mi mineur – Efféminé, amoureux & plaintif
  • Fa majeur – Furieux & emporté
  • Fa mineur – Obscur & plaintif
  • Sol majeur – Doucement joyeux
  • Sol mineur – Sérieux & magnifique
  • La majeur – Joyeux & champêtre
  • La mineur – Tendre & plaintif
  • Si bémol majeur – Magnifique & joyeux
  • Si bémol mineur – Obscur & terrible
  • Si majeur – Dur & plaintif
  • Si mineur – Solitaire & mélancolique

René Descartes 

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René Descartes, d’après Frans Hals.

 « Abrégé de la musique »

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Au 18ème siècle :

        François Campion : « traité d’accompagnement et de composition » (1716)

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Et surtout Jean-Philippe Rameau dont l’œuvre théorique sur la musique  va marquer la tradition française,  avec entre autres  :

                « Traité de l’harmonie réduite à ses principes naturels »  (1722)

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                « Nouveau système de musique théorique » (1726)

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                « Génération harmonique ou Traité de Musique Théorique et Pratique » (1737)

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Génération harmonique ou Traité de Musique Théorique et Pratique » (1737). Rameau-planches

Evolution de la gamme :

La gamme tempérée

Nous avons vu  la gamme évoluer  au cours des précédentes périodes :

–        la gamme de Pythagore était basée sur la division d’un corde vibrante et les rapports de fréquence 2 pour l’octave et 3/2 pour la quinte. Cette gamme présentait 2 valeurs d’intervalles, une pour le ton (9/8) et une pour le demi-ton (16/15).

–        la gamme de Zarlino ajoutait le rapport 5/4 pour la tierce majeure. Cette gamme, plus proche de l’harmonie naturelle, avait pour inconvénient d’ajouter une troisième valeur d’intervalle de sorte qu’un ton pouvait avoir la valeur 9/8 ou 10/9  selon sa position dans la gamme. Il avait donc fallu, pour assurer des transcriptions justes, définir des altérations différentes selon qu’elles montent (dièses) ou  qu’elles descendent (bémols).

 

On appelle tempérament une division de l’octave en 12 intervalles. Le tempérament peut être égal  si les 12 intervalles sont égaux,  ou inégal dans le cas contraire, ce qui est le cas des gammes de Pythagore et de Zarlino.

 

Pendant la période baroque, de nombreux tempéraments sont utilisés, tous basés sur le compromis résultant de l’observation suivante :

 

–        Les octaves se suivent dans un rapport de fréquence de 2, les quintes dans un rapport 3/2.

–        L’intervalle correspondant à 7 octaves du do1 au do7 a pour valeur 27 = 128.

– L’intervalle correspondant à 12 quintes du do1 au si#6 a pour valeur (3/2)12 = 129,746337890625.

Ces valeurs sont proches : leur écart est égal à 1/9 de ton, appelé comma. En les confondant, afin que si# = do, on pose l’équation 7 octaves = 12 quintes=128. 

 

Mais il faut alors répartir ce comma sur l’étendue de la gamme, afin que celle-ci reste la plus juste possible. C’est ce qu’ont  fait des théoriciens en définissant différents tempéraments inégaux consistant à modifier certains intervalles dans la gamme, généralement de ¼ ou 1/6 de comma.

En répartissant uniformément ce comma sur les 12 intervalles de la gamme, Andreas Werckmeister a défini  la gamme à tempérament égal, encore appelée, gamme tempérée, dans laquelle tous les intervalles de demi-ton, modifiés d’1/12ème de comma,  sont égaux.

 

Le graphique 1 montre la suite des 12 quintes naturelles, allant du DO1 au DO7. L’écart indiqué en  rouge à l’arrivée entre le do et le si# correspond à un comma = 1/9 de ton. La dernière quinte fa (=mi#)-do indiquée en jaune se trouve donc plus petite que les autres quintes, d’un comma.

tempéraments

Le graphique 2 montre un des nombreux  tempéraments en usage à l’époque baroque. Pour ramener le si# au niveau du do, on a désaccordé 4 intervalles de quintes d’une valeur de ¼ de comma.

Le graphique 3 montre les conclusions d’une étude récente (2005) de Bradley Lehman, concernant le tempérament utilisé par Bach. En effet, « clavier bien tempéré » n’implique pas obligatoirement qu’il soit accordé selon un tempérament égal, mais qu’il soit accordé selon le « bon » tempérament. (qui serait donc, selon Bach, celui-ci, assez proche du tempérament égal)

Le graphique 4 illustre l’accord du tempérament égal défini par Andreas Werckmeister

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Andreas Werckmeister

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La gamme tempérée est quelque peu contestée par les puristes, car elle est artificielle, et toutes ses notes sont fausses par rapport aux harmoniques naturelles, mais c’est néanmoins la gamme pratiquée dans la musique occidentale à partir du 18ème siècle.

L’avantage de la gamme tempérée est de permettre toutes les transpositions et d’écrire dans toutes les tonalités sur un instrument à clavier utilisant 12 touches par octave. Ceci est particulièrement bien  illustré par une œuvre majeure de J S Bach : « Le clavier bien tempéré », comportant deux recueils de 24 préludes et fugues, dans les 12 tonalités et les 2 modes majeur et mineur.

 

L’inconvénient d’un tempérament égal est que l’on  perd les variations de « couleurs » qui existaient entre les tonalités. En effet, avec un tempérament inégal, les intervalles entre les degrés de chaque gamme de tonalité différente sont différents, ce qui entraine des tonalités de « couleurs » différentes.

 

Exemple avec la gamme de Zarlino : l’intervalle entre degrés I et II est différent selon la tonalité.

 gammes-temp

En fait, l’essentiel de la musique baroque utilise des tempéraments inégaux, la gamme tempérée apparue à la fin du  17 ème siècle ne se généralisant que plus tard. C’est pourquoi les tempéraments inégaux sont particulièrement adaptés à l’exécution du répertoire baroque, et les ensembles spécialisés les pratiquent couramment.

Le chiffrage  et la basse continue :

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La basse continue est une invention caractéristique de la période baroque.

Nous avons vu qu’à la fin de la renaissance, la polyphonie cède la place à la monodie accompagnée.

La mélodie devient alors essentielle et l’accompagnement est laissé au libre arbitre de l’interprète qui doit concevoir lui-même les accords à partir d’une simple basse écrite.

C’est cet accompagnement instrumental que l’on appelle la  basse continue, car elle est présente en continu tout au long du morceau. Le plus souvent, , la partie de basse est jouée par une viole de gambe ou un violoncelle, et l’accompagnement (accords et ornementations) est  joué par un clavecin. En musique religieuse, le clavecin peut être remplacé par l’orgue.

 

Afin de limiter les variantes harmoniques, les premiers compositeurs baroques utilisent une nouvelle notation, la basse chiffrée,  permettant de fixer les accords en ne laissant à l’accompagnateur que la liberté des ornementations.

Extrait de La Sonnerie de Sainte-Geneviève-du-Mont de Marin Marais, où l’on distingue la mélodie au violon (1ère portée), la basse à la viole de gambe (2ème portée) et la basse chiffrée pour le clavecin (3ème portée).La basse continue est indiquée B.C. dans une partition.Partition de musique classique - Marais - La gamme et autres morceaux de simphonie - Viole ViolonRésultat de recherche d'images pour

Le principe du chiffrage consiste en 1 ou plusieurs chiffres notés au-dessus de la basse, et indiquant les intervalles des notes de l’accord à réaliser. (C’est pourquoi l’on parle de « réalisation » d’une basse).Par exemple, le chiffre 5 indique la quinte : si la basse est un Do, il indiquera l’accord Do-Mi-Sol, la tierce (Mi) étant sous-entendue.Si celle-ci doit être altérée, le signe # ou b est alors indiqué, seul. Le chiffre 6 seul indiquera l’accord Do-Mi-La. Les chiffres 4 et 6 superposés indiqueront l’accord Do-Fa-La (la quarte remplaçant alors la tierce). Pour  plus de détails : Chiffrage des accords

 

Musique baroque : basse continue ou basse chiffrée ?

F. Couperin : Concerts Royaux (pour dessus et B.C.)
F.couperin Concerts royaux ( pour dessus et B.C. )

J.J. Quantz : Essai d'une méhode pour apprendre à jouer de la flûte traversière, ....
J.J.Quantz Essai d’une méthode pour apprendre à jouer de la flute traversière…

On rencontre fréquemment labréviation b.c. qu’il faut traduire par basse continue et non par basse chiffrée, le chiffrage n’ayant pas un caractère de nécessité.

A partir de la fin du 16ème siècle, époque où la monodie accompagnée triomphe de la polyphonie, on prend l’habitude de simplifier la notation des accompagnements continus de clavier en n’écrivant que la basse : le soin de compléter l’harmonie revient à l’interprète qui « réalisera » la basse continue.

L’inconvénient de cette méthode est d’exagérer l’initiative de l’interprète; aussi s’avisa-t-on, en Italie d’abord, puis bientôt dans toute l’Europe, d’indiquer par une série de chiffres placés sous la partie de basse les accords auxquels cette basse doit servir de fondement. Le rôle de l’accompagnateur était encore fort délicat, car on lui demandait d’improviser les parties intermédiaires et les ornements adaptés au caractère de l’œuvre, et souvent d’utiliser, en imitation, les motifs de la mélodie.

Le principe du chiffrage est le suivant (selon la méthode la plus répandue) :
– L’accord parfait sans altération (dièse, bémol, ou bécarre) ne se chiffre pas.
– Chaque chiffre indique l’intervalle que forme une note de l’accord avec la basse (3 = tierce, 4 = quarte, etc.). Pour simplifier la notation, on ne chiffre pas les notes complémentaires.

En fait, les conventions de chiffrage ont différé selon les époques et les écoles, compliquant encore le travail des « réalisateurs » d’aujourd’hui. « Beaucoup d’auteurs chiffrent d’une manière fort défectueuse », écrivait en 1754 J.-L. de Béthizy, ardent propagateur des idées de Rameau.

Pendant tout le 17ème siècle et la plus grande partie du 18ème, une basse chiffrée accompagnait non seulement les récitatifs et les airs, mais aussi les grands ensembles vocaux et instrumentaux. Elle était destinée à des instruments à clavier (orgue, clavecin), rarement au luth, qui avait sa notation propre), la basse elle-même devant être doublée, généralement par une viole de gambe ou un violoncelle.

D’après « La Musique » – histoire et dictionnaire discographique – Roland de Candé –Seuil

Il arrive qu’une même séquence harmonique se répète tout le long d’une pièce (par exemple dans la Sonnerie de Sainte Geneviève du Mont , dans les Folies d’Espagne (Folia) ou dans de nombreuses chaconnes) : on parle alors de basse obstinée, ou ostinato. 

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Arcangelo Corelli  Sonate La Follia  opus 5  

Dès le Moyen Âge et jusqu’à la période classique, les solistes vocaux ou instrumentaux ont pratiqué cet art de l’improvisation qu’est l’ornementation :  l’art et la manière d’embellir, de varier et d’amplifier une ligne mélodique, un thème ou, dans la musique classique, un mouvement d’une composition musicale — particulièrement les adagios ou les largos — en utilisant toutes les possibilités  des ornements, des mouvements mélodiques ou harmoniques, des notes de passage ou étrangères.

C’est donc pendant la période baroque que la plupart des ornements sont définis, et très utilisés. Certains peuvent être spécifiques à un instrument, d’autres d’usage plus général. Les plus utilisés sont l’appogiature, le trille, le mordant, le coulé, le grupetto ou doublé, mais de très nombreux autres ornements ont été utilisés pendant cette période.

 

L’appoggiature est une petite note (inférieure ou supérieure à la note écrite) qui dure généralement la moitié ou le quart de la note qu’elle précède. Elle est inférieure lorsqu’elle prépare la note écrite par en dessous, supérieure lorsqu’elle la prépare par en dessus.  appogiature
Le trille est une répétition de la note écrite en alternance avec la note immédiatement supérieure, l’attaque se faisant toujours sur cette dernière.  trille
Le mordant (de l’italien mordere, « mordre ») consiste à alterner la note écrite et la note inférieure  mordant
Le coulé s’applique aux tierces ascendantes ou descendantes, et consiste à remplir l’intervalle tout en liant les notes.  coule
Le gruppetto ou doublé est une broderie autour de la note écrite ; il commence avec la note supérieure.  gruppetto

L’une des références en la matière est l’ornementation extraordinaire réalisée par Johann Sebastian Bach lors de sa transcription pour clavecin (Concerto BWV 974) du Concerto pour hautbois en ré mineur d’Alessandro Marcello dans le deuxième mouvement. Georg Philipp Telemann, dans ses Sonates méthodiques donne de précieuses indications sur les usages de l’écriture sous forme simplifiée et de la réalisation d’une possibilité d’ornementation.

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Alessandro Marcello

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Jean-Sébastien Bach

 

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Georg Philipp Telemann 

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Sonates méthodiques TWV 4/41 : sol mineur-La Majeur — Violon (ou Flûte)/Piano – Telemann

 

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Les formes musicales

La période baroque voit se créer de nombreuses formes musicales dont certaines perdureront tels l’opéra, la sonate (qui donnera naissance à la symphonie) et le concerto, d’autres resteront spécifiques de cette époque tels la suite, le concerto grosso.

La musique lyrique

La naissance de l’opéra

En Italie :

Ce sont deux musiciens florentins, Peri et Caccini, qui, voulant ressusciter l’art antique créèrent en fait un nouveau style de drame lyrique et inventèrent l’opéra, avec « Daphné » en 1594 et « Euridice »   en 1600.

Avec Caccini, Peri est le véritable initiateur du style rappresentativo, et donc de l’opéra. Comme Caccini, il est, dans les dernières années du XVIe siècle, musicien de cour à Florence et membre de l’Académie du comte Bardi, où s’élabore le style récitatif. Après les intermèdes qu’il chante lui-même en s’accompagnant sur le chitarrone au mariage du grand-duc Ferdinand (1591), il donne, avec sa Dafne, représentée en 1597 au palais Corsi, une œuvre authentiquement dramatique qui surpasse les essais antérieurs de Caccini ou de Galilei. L’œuvre eut un succès considérable. Trois ans plus tard, pour le mariage de Marie de Médicis (1600), c’est Euridice, sur un poème de Rinuccini, que Caccini met en musique de son côté.

L’art de Peri est moins brillant que celui de Caccini, plus sec aussi. La virtuosité vocale y est moins prononcée, les vocalises ornementales ou expressives moins fréquentes. Mais Peri a plus de sens dramatique, et respecte plus fidèlement les inflexions de voix et les accents poétiques. Dans certains madrigaux à voix seule, on voit poindre l’opposition d’un style récitatif et de passages en forme d’aria, qui s’imposera dans l’opéra du XVIIe siècle. Peri a peut-être plus marqué la destinée de l’opéra en gestation que son rival Caccini. Pourtant, la popularité de ce dernier restera plus vivante après sa mort, tant en Italie qu’en France.

Le Prologue.L’Euridice

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La Dafne

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L’Euridice
Eurydice Frontispice de l’édition princeps.

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Jacopo Peri est un compositeur et chanteur italien, né à Rome le 20 août 1561, et mort à Florence le 12 août 1633. Il est surnommé il Zazzerino en raison de son abondante chevelure blond-roux.

https://youtu.be/4HTgm-vTIIc

Jacopo Peri dans le rôle d’Orphée

https://youtu.be/DZ5Sheod6Wc

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Giulio Caccini est un compositeur italien de la fin de la Renaissance et du début de la période baroque. Il est le frère du sculpteur et architecte Giovanni Battista Caccini.

Date et lieu de naissance : 8 octobre 1551, Latium, Italie
Date et lieu de décès : 10 décembre 1618, Florence, Italie

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Frontispice de l’Euridice de Giulio Caccini

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Mais c’est Monteverdi qui va consacrer cette nouvelle forme d’art lyrique avec « Orfeo » en 1607. Il composera ensuite « Ariana » en 1608, « Le retour d’Ulysse dans sa patrie » en 1641 et  « Le couronnement de Popée » en 1643.

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Claudio Monteverdi à Venise, c.1620, par Domenico Fetti.

Né en mai 1567 à Crémone et mort à Venise le 29 novembre 1643, Claudio Monteverdi est un compositeur italien, grand auteur de madrigaux, et considéré comme l’un des créateurs de l’opéra. Alors qu’il a déjà publié un livre de madrigaux, il est recruté en 1590 à la cour de Mantoue par Vincent de Gonzague, comme chanteur et violoniste, puis deviendra maître de chapelle à cette même cour en 1602 (un de ses quatre frères, Giulio Cesara, y sera son assistant). En 1613, il occupe le poste prestigieux de maître de chapelle de la basilique San Marco de Venise et devient prêtre vers 1632.

En plus de ses cinq livres de madrigaux (pièces vocales profanes), Monteverdi est notamment l’auteur de l’un des tout premiers opéras de l’histoire de la musique : l’Orfeo (1607). Sa musique marque une transition entre  celle de la Renaissance et celle de l’ère baroque.

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L’Orfeo, favola in musica est un opéra de Claudio Monteverdi sur un livret du poète Alessandro Striggio, fils du compositeur de même nom, Alessandro Striggio.

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L’Arianna est le deuxième opéra écrit par Claudio Monteverdi, sur un poème d’Ottavio Rinuccini. Il fut créé à Mantoue le 28 mai 1608. Son sujet est fondé sur la légende grecque d’Ariane et Thésée.

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Le retour d’Ulysse dans sa patrie

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Il ritorno d’Ulisse in patria est un opéra en un prologue et trois actes de Claudio Monteverdi, sur un livret en italien de Giacomo Badoaro, basé sur la fin de l’Odyssée d’Homère. Il fut créé au Teatro SS Giovanni e Paolo à Venise en février 1640.

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Le Couronnement de Poppée ,Claudio Monteverdi

Il Nerone, ossia L’incoronazione di Poppea, SV 308 est un opéra en un prologue et trois actes attribué à Claudio Monteverdi, créé en 1642 à Venise sur un livret de Giovanni Francesco Busenello d’après les Annales de Tacite.

L’opéra d’alors peut se définir comme un drame musical entièrement chanté, avec danses, airs et chœurs accompagnés par l’orchestre et reliés par des phrases en récitatif (c’est à dire un chant proche du langage parlé).

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Ensuite, Alessandro Scarlatti (1659-1725) composera quelques 125 opéras ainsi que 700 cantates et oratorios.

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Scarlatti Alessandro

Particulièrement connu pour ses opéras. Il est considéré comme le fondateur de l’école napolitaine d’opéra. Il est le père de Domenico Scarlatti.

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Griselda est un opéra seria en trois actes du compositeur italien Alessandro Scarlatti, le plus tardif des opéras de Scarlatti à nous être parvenu. Le livret est d’Apostolo Zeno, dans une version révisée de Francesco Maria Ruspoli.

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Pergolese (1710-1736) marquera également l’opéra italien  avec sa « Serva Padrona » (la servante maîtresse)

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Giovanni Battista Pergolese

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né le 4 janvier 1710 à Jesi, dans la province d’Ancône, dans les Marches et mort le 17 mars 1736 à Pouzzoles près de Naples

Giovanni Battista Pergolesi, dit en français Jean-Baptiste Pergolèse, étudia au conservatoire de Naples. Après un drame sacré, la Conversion de saint Guillaume d’Aquitaine (1731), il composa un opéra, Alessandro Severo (1732). La qualité mélodique et la limpidité de ses phrases musicales lui permirent d’inaugurer un nouveau genre, l’opera buffa, ou opéra-comique, dont il donna un modèle dans il Prigioniero superbo (1733). L’intermezzo de cette œuvre, la Serva padrona (la Servante maîtresse, 1732), fut à l’origine, lors de sa représentation à Paris, vingt ans plus tard, de la célèbre querelle des Bouffons, au cours de laquelle s’affrontèrent, en 1752, les partisans de l’opera buffa italien (défendu par les encyclopédistes), et ceux de l’opéra français, hérité de Lully.

L’écriture de Pergolese se caractérise par un profond sens dramatique ainsi qu’une vérité d’expression et une spontanéité remarquables. Il a su affiner et rajeunir les formes traditionnelles de la musique, tout en restant ancré dans l’esthétique de son pays et de son époque.

Outre ses opéras, sa production est très variée et contient bon nombre de musique orchestrale, de musique vocale sacrée et de musique de chambre.

La serva padrona est un intermezzo en deux parties de Giovanni Battista Pergolesi, livret de Gennaro Antonio Federico, inspiré d’une comédie de Jacopo Angello Nelli, créé au Teatro San Bartolomeo à Naples, le 28 août 1733.

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Opera seria en trois actes, sur un livret de Pietro Metastasio (1698 – 1782), créé – sans grand succès – au teatro Tordinona, à Rome, le 8 janvier 1735, dans une mise en scène de Marzio Domenico Carafa, et avec une distribution entièrement masculine, réunissant notamment les castrats soprano Mariano Nicolini (Aristea), Domenico Ricci (Megacle), Prior Vanini (Argene), Francesco Bilancioni (Licida) et Domenico Ricci (Megacle), et le ténor Giovanni Battista Pinacci (Clistene).

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Pergolesi Adriano In Siria Overture Dantone 

Dramma per musica en trois actes, sur un livret de Pietro Metastasio (1698 – 1782), représenté le 25 octobre 1734, au Teatro San Bartolomeo de Naples, pour l’anniversaire de la reine d’Espagne, Elisabetta Farnèse, dont le fils Charles (Carlo) était monté sur le trône des Deux Siciles, le 15 mai précédent.La distribution rassemblait le castrat Gaetano Majorano, dit Caffarelli, arrivé de Venise à l’automne 1734 (Farnaspe), le ténor Francesco Tolve (Osroa), les cantatrices Caterina Fumagalli, soprano (Sabina), Giustina Turcotti (Emirena), Maria Marta Montacelli (Adriano, rôle travesti), Margherita Chimenti dite la Droghierina, soprano (Aqquiliqo).Caffarelli - caricature de Ghezzi

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Après avoir été initié aux rudiments de la musique auprès du maestro di capella de Iesi, sa ville natale, c’est à Naples, au Conservatorio dei Poveri di Gesù Cristo, que Giovanni Battista Pergolesi (1710-1736) poursuit son apprentissage. En 1731, il parvient au terme de ses études de composition, et, comme le veut la tradition de l’établissement, doit ainsi se confronter au public en composant un « dramma sacro » destiné à être exécuté par les élèves de l’école au monastère de Sant’Agnello Maggiore. L’œuvre sera Li Prodigi della divina grazia nella conversione e morte di San Guglielmo duca d’Aquitana (« Les Prodiges de la grâce divine dans la conversion et la mort de Saint Guillaume duc d’Aquitaine »), drame sacré en trois actes sur un livret d’Ignazio Maria Mancini.

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En France :

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Jean-Baptiste Lully est un compositeur et violoniste , d’origine italienne naturalisé français, surintendant de la musique de Louis XIV. Il est né à Florence le 28 novembre 1632 et mort à Paris le 22 mars 1687

C’est Lully qui, après avoir produit de nombreux ballets de cour et comédies-ballets avec Molière, composa les premiers véritables opéras français (que certains préfèrent  appeler « tragédies  lyriques » pour les distinguer de l’opéra italien) Les plus célèbres sont  « Cadmus et Hermione » en 1673, « Alceste » en 1674, « Thésée » en 1675 et « Armide » en 1686.

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Cadmus et Hermione est la première tragédie lyrique composée par Jean-Baptiste Lully sur un livret de Philippe Quinault, créée le 27 avril 1673 à l’Académie royale de musique. L’œuvre est considérée comme le premier opéra français.

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Alceste, ou le Triomphe d’Alcide est une tragédie lyrique composée en 1674 par Jean-Baptiste Lully sur un livret de Philippe Quinault.

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Thésée, est le troisième des treize opéras de Jean-Baptiste Lully, sur un livret de Philippe Quinault, créée à Saint-Germain-en-Laye, devant Louis XIV et sa Cour, le mardi 15 janvier 1675.

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Armide est la dernière tragédie en musique terminée par Jean-Baptiste Lully. Elle fut composée en 1686 sur un livret de Philippe Quinault et est souvent considérée comme le chef-d’œuvre des deux artistes.

L’opéra français ou tragédie lyrique se distingue alors de l’opéra italien par sa forme (5 actes au lieu de 3) et  une place plus importante donnée aux ballets (le goût de Louis XIV pour la danse n’y est sans doute pas étranger), alors que l’opéra italien privilégie le « bel canto ». On parle aussi d’opéra-ballet lorsque le ballet devient prédominant et le chant plus rare.

L’opéra français comporte aussi une  ouverture à la française  inventée par Lully : Cette ouverture est composée de 3 mouvements : un mouvement lent, un mouvement rapide et fugué et une reprise abrégée du premier mouvement.

A la suite de Lully, l’époque baroque a vu exceller dans ce genre (parmi les plus célèbres) Marc-Antoine Charpentier, André Campra, Marin Marais, et surtout Jean-Philippe Rameau dont les plus célèbres opéras sont « Les Indes galantes » (1735), « Dardanus» (1739),  « Platée » (1745), « Les Paladins » (1760), « Les Boréades » (1764).

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Marc-Antoine Charpentier

né en Île-de-France,dans le « diocèse de Paris », ce qui correspond à la région de l’actuelle Île-de-France  en 1643 et mort à Paris le 

Sa musique est issue d’un mélange des styles français et italien, auxquels elle emprunte de nombreux éléments.

Les Arts Florissants

Divertissement (H 487) en cinq scènes, pour sept voix, sur un livret probablement écrit par Charpentier, composée vers 1685/86 pour Marie de Lorraine, duchesse de Guise, cousine de Louis XIV.

Marc-Antoine Charpentier, qui lui était attaché, tenait le rôle de la Peinture dans cette idylle en musique qui évoque le conflit entre les Beaux Arts, protégés par la Paix (Louis XIV), et la Discorde.

Les Arts Florissants pourraient avoir été exécutés sous le nom de Ballet des Arts, en intermèdes de la tragédie Clissonus, le 6 août 1685, au Collège Louis-le-Grand.

La partition est composée de huit parties vocales et quatre instrumentales.

La Descente d’Orphée aux Enfers

Opéra de chambre (H 488), en deux actes, pour neuf voix, composé fin 1686 ou début 1687 pour la duchesse de Guise.

Marc Antoine Charpentier tenait le petit rôle d’Ixion, celui d’Orphée étant chanté par François Anthoine.

David et Jonathas

David et Jonathas

Tragédie biblique (H 490) du Père François de Paule Bretonneau (1660 – 1741), en un prologue et cinq actes, créée à Paris, au Collège des Jésuites Louis-le-Grand, le 25 février 1688.

LE JUGEMENT DE PÂRIS

opéra-comique composée vers 1690

Médée

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Médée est une tragédie lyrique française en cinq actes et un prologue, composée en 1693 par Marc-Antoine Charpentier pour l’Académie royale de musique, avec un livret de Thomas Corneille. Elle a été créée le 4 décembre 1693 à Paris.

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André Campra

baptisé à Aix-en-Provence le 4 décembre 1660 et mort à Versailles le 29 juin 1744.

Chronologiquement situé entre Jean-Baptiste Lully et Jean-Philippe Rameau, il a participé au renouveau de l’opéra français.

Avec L’Europe galante, Campra s’affirme comme le vrai créateur de l’opéra-ballet, genre musical créé à l’origine par Pascal Collasse (dans le Ballet des saisons).

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Pascal Collasse , compositeur français de la période baroque, né à Reims le 22 janvier 1649 et mort à Versailles le 17 juillet 1709.

L’Europe Galante

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Opéra-ballet en un prologue et quatre entrées d’ André Campra, sur un livret de Antoine Houdar de La Motte , représenté à l’Académie royale de musique, le 24 octobre 1697. Marin Marais assurait la direction.

Aréthuse ou La Vengeance de l’Amour

Aréthuse ou La Vengeance de l’Amour, opéra-ballet en un prologue (pastorale qui se déroule dans les jardins de Marly) et trois entrées (Les EnfersLa MerLa Terre). Livret d’Antoine Danchet (1671 – 1748), d’après le livre V des Métamorphoses d’Ovide.

La création à l’Académie royale de musique, le 14 juillet 1701 n’eut que peu de succès. 

Les Fêtes vénitiennes

Livret de 1759

Opéra-ballet en un prologue et trois entrées, sur un livret d’Antoine Danchet, homme de lettres prolifique, librettiste attitré de Campra (1671 – 1748).
Antoine Danchet

Création à Paris, le 17 juin 1710, sous la direction de La Coste.

Le Carnaval de Venise

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Opéra-ballet en trois actes et un prologue, sur un livret de Jean-François Regnard (*). Première représentation à l’Académie royale de Musique, le 20 janvier 1699. L’œuvre fut dédiée au Grand Dauphin qui l’appréciait beaucoup, et la fit reprendre en février 1711, peu avant sa mort. 

Ce fut la première création au Palais Royal après le renouvellement du privilège, le 30 décembre 1698, en faveur de Jean-Nicolas de Francine, en appuyant ce dernier d’un associé, l’écuyer du roi Hyacinte Gauréault Dumont, commandant de l’Écurie du Dauphin.

Des reprises eurent lieu en 1798.

(*) Jean-François Regnard, avocat, trésorier, homme de lettres et dramaturge (1655-1709)  

Jean-François Regnard

L’action se déroule à Venise au moment du carnaval.

Tancrède

Edition C. Ballard

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Opéra en un prologue et 5 actes, sur un livret d’Antoine Danchet, homme de lettres prolifique, librettiste attitré de Campra (1671 – 1748), d’après La Jérusalem délivrée du Tasse (1575). Représenté à l’Académie royale de musique le 7 novembre 1702.

Tancrède connut un succès éclatant : On convient que la musique est plus forte que celle d’Hésione, quoique bien des personnes de goût préfèrent la dernière comme plus galante et même plus variée.
Selon les Annales dramatiques, le rôle de Clorinde fut composé pour Mlle Maupin : sa figure hardie, son air cavalier , et la beauté de sa voix, qui était un bas-dessus admirable, réunirent tous les suffrages.

Tancrède fit l’objet de nombreuses reprises jusqu’en 1764 (179)

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Marin Marais

Date et lieu de naissance : 31 mai 1656, Paris
Date et lieu de décès : 15 août 1728, Paris

Il est une des figures les plus importantes de la fin du XVIIe et du début du XVIIIe siècle français.

Marin Marais a vécu toute sa vie à Paris et la plus grande partie de celle-ci au service du roi Louis XIV. Il étudie la basse de viole avec Sainte-Colombe et la composition avec Lully. Alors qu’il est au sommet de la gloire, il abandonne sa fonction et se consacre à l’enseignement et à l’horticulture. Virtuose inégalé de la viole de gambe qu’il perfectionne en rehaussant la sonorité de l’instrument, il est réputé pour son enseignement. Il a créé une méthode de doigtés qui a exercé une influence décisive sur la technique du jeu. Adversaire de la musique italienne, Marin Marais s’inscrit dans la tradition française. Dans sa musique dramatique les récitatifs suivent le schéma métrique des vers et l’inflexion de la rime. Ses pièces pour viole, environ 650 groupées en Suites, se caractérisent par leur raffinement harmonique avec une écriture à la fois rigoureuse et proche de l’improvisation.

Alcide ou Le Triomphe d’Hercule

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Tragédie lyrique en un prologue et cinq actes, sur un livret de Jean Galbert de Campistron (1656 – 1723). Ce dernier, que l’on disait autant attiré par « la plus laide femme » que par « le plus beau garçon », sans craindre « poil ni moustache », avait écrit le livret d’Acis et Galatée pour Jean-Baptiste Lully. Il était secrétaire du duc de Vendôme.
Campistron se serait référé à une œuvre dramatique récente, représentée en 1681 à la Comédie-Française, Hercule, de La Thuillerie, tout en introduisant des modifications susceptibles d’offrir un spectacle plus conforme à ceux qu’on donnait alors à l’Opéra.
Jean-Galbert de Campistron
La musique a été écrite en collaboration entre Louis Lully et Marin Marais, la part de chacun étant difficile à déterminer.
La date de création diffère selon les sources. La date du 3 février 1693, que l’on retrouve est contredite par le Journal de Dangeau, dans lequel ce dernier note à la date du 31 mars : On joua à Paris pour la première fois l’opéra d’Hercule ; les vers sont de Campistron et la musique du petit Lully et de Marais.

Ariane et Bacchus

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Tragédie en musique, en un prologue et cinq actes, avec divertissements, sur un livret de Saint-Jean, inspiré de la tragédie Ariane de Thomas Corneille, et de la comédie héroïque de Donneau de Visé Les Amours ou le Mariage d’Ariadne et de Bacchus, représentée en 1672 au Théâtre du Marais avec une importante machinerie.

Elle fut représentée, sans grand succès, à l’Académie royale de musique, le 8 mars 1696

Alcyone ou Alcione

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Edition 1730

 Tragédie lyrique en un prologue et cinq actes, représentée, avec succès, à l’Académie royale de musique le 18 février 1706.

LIBRETTISTE : Antoine Houdar de La Motte

Alcione marque la réouverture du théâtre lyrique parisien.  S’inspire du mythe grec de Ceyx et Alcyone dans “Métamorphoses”.

Composé pour l’Académie royale de musique. A cette occasion, Marais introduit pour la première fois dans l’orchestre de l’Opéra la contrebasse.

Sémélé

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Tragédie lyrique en cinq actes et un prologue, sur des paroles de Antoine Houdar de La Motte.
Celui-ci s’était inspiré des Amours de Jupiter et Sémélé, pièce à machines de l’abbé Claude Boyer, créée au Théâtre du Marais, le 1er janvier 1666.
Claude Boyer - Les Amours de Jupiter et Sémélé
Elle fut représentée – sans succès – à l’Académie royale de musique, le 9 avril 1709.

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Jean-Philippe Rameau, né le 25 septembre 1683 à Dijon et mort le 12 septembre 1764 à Paris.

Jean-Philippe Rameau est un compositeur et théoricien français de la fin de la période baroque et du début du classicisme dont il symbolise l’apogée. Premier théoricien de l’harmonie classique, il s’impose comme une référence. Son art se déploie principalement dans des œuvres lyriques, en particulier le genre de l’opéra-ballet, et dans la musique pour clavecin.

En dépit de sa tardive réussite professionnelle, Rameau reste un homme secret, solitaire et bougon. « Au demeurant, il était un honnête homme, dont le seul défaut consistait en une humeur sombre et taciturne » .

néanmoins pince-sans-rire

Il ne manquait donc pas d’esprit. D’ailleurs, on lui attribue plusieurs anecdotes : celle de l’enfant qui ne pleurait pas en mesure, celle du petit chien qui n’aboyait pas juste…

Enfin, on raconte que sur son lit de mort, il aurait seulement demandé au prêtre lui donnant l’extrême-onction de ne pas chanter si faux.

Les Indes galantes

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Appelé à l’origine Les Victoires galantes, puis Les Indes galantes, opéra-ballet (O.C. VII), sur un livret de Jean-Louis Fuzelier (1672-1752), dramaturge et librettiste, créé à l’Académie Royale de Musique (première Salle du Palais Royal), le 23 août 1735, dans une version comprenant un prologue et les deux premières entrées, Le Turc généreux, inspiré du grand vizir Topal Osman, etLes Incas du Pérou

Les Indes Galantes sont le second ouvrage lyrique de Jean-Philippe Rameau qui avait déclenché la célèbre querelle entre « lullystes » et « ramistes » avec Hippolyte et Aricie (1733). Farouchement attachés à la continuation de la tragédie lyrique conçue par Lully, les adversaires de Rameau lui adressaient un reproche qui nous semble aujourd’hui paradoxal : les « lullystes » se scandalisaient des « excès » de sa musique, jugée trop riche, voire envahissante. Les Indes Galantes développent quatre intrigues « galantes » différentes, dont le seul lien est l’exotisme, très en vogue au XVIIIème siècle où l’on raffolait de « turqueries » et de « perseries ». Il s’agit avant tout de varier les lieux et les ambiances tout en privilégiant la danse et en déployant un éventail de situations et d’émotions que la musique de Rameau peut envelopper de ses somptueuses couleurs et de ses rythmes savants. Son exceptionnel sens de l’orchestration lui permet d’obtenir des effets étonnants avec un effectif relativement réduit, comme en témoigne une des pages les plus célèbres de l’ouvrage, celle du séisme d’un volcan des Andes. La tempête maritime qui frappe les côtes turques révèle aussi une grande inventivité dans la musique descriptive tandis que la fameuse danse du « Grand Calumet de la Paix » entraîne irrésistiblement par son rythme obstiné.

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Après un accueil réservé, ces Indes Galantes, où l’on pouvait applaudir la célèbre danseuse Marie Sallé, finirent par s’imposer avec de nombreuses modifications. Il existe seize versions différentes du livret ! En 1952, l’Opéra de Paris redonna l’œuvre dans son intégralité après deux siècles d’oubli.

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Marie Sallé

 

Dardanus

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Magicien

Dardanus est une tragédie lyrique , créée à l’Académie royale de musique, théâtre du Palais-Royal à Paris le . Sur un livret de Charles-Antoine Leclerc de La Bruère d’après les Métamorphoses d’Ovide, l’œuvre comporte un prologue et cinq actes.

Comme souvent avec Rameau, il existe une deuxième version créée le , dont l’action est très profondément modifiée (les trois derniers actes furent entièrement remaniés).

Si le livret a souvent été critiqué pour sa niaiserie, Rameau a rarement été aussi inspiré que dans cette œuvre qui abonde en pages inoubliables. Le public ne fut guère enthousiasmé par l’opéra, et Jean-Baptiste Rousseau traitait la musique de baroque, terme jugé insultant alors.

Dardanus est la dernière tragédie lyrique (conservée) de Rameau comportant un prologue, selon la tradition de Lully.

En 1784, Antonio Sacchini réutilisait le livret, remanié par Nicolas-François Guillard, pour composer son propre Dardanus.

Platée

Comédie-lyrique ou Ballet bouffon, en un prologue et trois actes (O.C. XII), sur un livret tiré dePlatée ou Junon jalouse, du dramaturge Jacques Autreau (ou Hautreau), inspiré des Béotiques, IXe livre, chapitre III, de la Description de la Grèce, du géographe-historien grec Pausanias. Rameau avait acheté les droits de cet ouvrage, et demanda à l’homme de lettres Adrien-Joseph Le Valois d’Orvilleet à Ballot de Sauvot d’en renforcer l’aspect comique.


La première représentation eut lieu le 31 mars 1745, dans le grand manège couvert de Versailles, lors du mariage du Dauphin avec l’Infante d’Espagne. Le rôle travesti de Platée était tenu par Pierre Jélyotte (haute-contre – 1713 – 1797)
Jelyotte
L’Encyclopédie relate la représentation : C’est-là que parut pour la première fois Platée, ce composé extraordinaire de la plus noble & de la plus puissante musique, assemblage nouveau en France de grandes images & de tableaux ridicules, ouvrage produit par la gaieté, enfant de la saillie, & notre chef-d’oeuvre de génie musical qui n’eut pas alors tout le succès qu’il méritoit.

C’est l’opéra le plus populaire de Rameau avec Les Indes galantes. Rarement l’orchestre ramellien aura été si séduisant, les rythmes si inventifs que dans cette cruelle mais hilarante histoire placée sous le signe de la Folie d’un laideron qui se croit irrésistible. Un concours de vanités qui semble venir des fables de La Fontaine mais aussi annoncer l’autre génie du bouffe en musique prompt à tourner l’Olympe et la mythologie en dérision, Jacques Offenbach.

Les Paladins

Comédie lyrique en trois actes, représenté à l’Académie royale de musique du 12 février au 20 mars 1760. Composée sur un livret de Jean-François Duplat de Monticourt.

Le livret est inspiré d’un conte de La Fontaine, Le petit chien qui secoue de l’argent et des pierreries, lui même tiré de l’Arioste. 
Les premières représentations furent un échec, et l’opéra ne fut même pas gravé pour l’édition.
Une parodie, sous le nom Les Pélerins de la Courtille, par Le Monnier, fut donnée à l’Opéra-Comique le 22 mars 1760, sans grand succès.
Marmontel, dans ses Mémoires d’un père, évoque le librettiste Monticourt : …un certain Monticourt, railleur adroit et fin, et ce qu’on appelait alors un persifleur de première force… en s’avouant lui-même dénué de talents, il se rendait invulnérable à la critique.
La partition originale est conservée à la BNF. 

C’est aussi la dernière œuvre lyrique qui ait été représentée du vivant du compositeur.

L’action se passe au Moyen Age, en Vénétie, et relate l’amour du vieux sénateur Anselme pour sa jeune pupille Argie, sévèrement gardée par Orcan, cerbère aussi pleutre que ridicule. 


Mlle Vestris et d’une autre danseuse dans un Pas de deux Paladines,

Mlle Arnould dans le rôle d’Argie, et M. Lyonnois dans un Pas seul.

Les Boréades

Abaris ou les Boréades, tragédie lyrique commandée à Jean-Philippe Rameau par l’Opéra de Paris, fut mise en répétition au printemps 1763 mais de toute évidence abandonnée avant la première.

L’auteur du livret reste incertain même s’il est souvent attribué à Louis de Cahusac, librettiste de nombreuses œuvres de Rameau mais décédé quelques années auparavant.

Atteint de « fièvre putride » le 23 août 1764, Rameau mourut le 12 septembre. L’œuvre ne fut ni représentée ni éditée en son temps .

Une partition d’orchestre manuscrite, conservée à la Bibliothèque nationale, porte sur la feuille de garde une note attribuée à Decroix : Cette tragédie est le dernier ouvrage de musique de Rameau. L’Académie royale de musique en allait faire la répétition, lorsque l’auteur mourut en septembre 1764. La représentation n’eut pas lieu. Le poème et la musique n’ont pas été gravés, ni imprimés. L’auteur du poème est inconnu.

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La querelle des bouffons

Pendant toute la période baroque, l’opéra français et l’opéra italien furent opposés et sujets à polémiques. Cette opposition donna lieu en particulier à la querelle des bouffons qui vit s’affronter dans de vifs échanges Rameau  et Jean-Jacques Rousseau

Cette polémique entre français et italiens est bien  illustrée par les ouvrages suivants :

François Raguenet : « Paralèle des italiens et des françois en ce qui regarde la musique et les opéra »  (1702)

François Raguenet vers 1660 à Rouen et mort en 1722est un littérateur français.

Précepteur des neveux du cardinal de Bouillonlabbé Raguenet rédigea à sa demande une biographie du vicomte de Turenne.

Par ses voyagesil acquit une bonne connaissance de la musique italienneSes écrits sur la vie musicale en Italie déclenchèrent une querelle entre musique française et italienne notamment avec son compatriote JeanLaurent Le Cerf de La Viéville.

Ouvrages

  • Histoire du Vicomte de Turenne
  • Histoire dOlivier Cromwell (1691)
  • Parallèle des Italiens et des Français en ce qui regarde la musique et les opéras (1702)
  • Défense du Parallèle des Italiens et des Français en ce qui regarde la musique et les opéras (1705)
  • LÉducation du jeune comte DB…, ses amours avec Émilie de T… et ses voyagesselon ses propres mémoires
  • Observations nouvelles sur les ouvrages de peinturede sculpture et darchitecture qui se voyent à Rome, & auxenvirons : pour servir de suite aux Mémoires des voyages et recherches du comte de B… à Rome

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https://www.ebay.fr/itm/Histoire-du-vicomte-de-Turenne-RAGUENET-Labbe-Francois-/201906467816

Jean-Jacques Rousseau : « Examen de deux principes avancés par Monsieur Rameau » (1755)

https://www.arvensa.com/librairie-numerique/examen-de-deux-principes-avances-par-m-rameau-jean-jacques-rousseau/

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En Angleterre :

C’est Purcell

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Naissance

Londres
( Royaume d’Angleterre)
Décès
 (36 ans)
Londres
( Royaume d’Angleterre)

Dans son oeuvre, il associe la tradition anglaise et les avancées novatrices françaises et italiennes. Musicien complet, sa production variée et abondante (environ 800 œuvres) aborde tous les genres.

  • 1689 : il produit le 1er grand opéra anglais, Dido and Eneas (Didon et Enée)
  • 1691, il produisit son autre chef-d’œuvre dramatique, l’opéra King Arthur (« Le Roi Arthur »).

Dido and ÆneasDidon et Énée :

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Opéra en un prologue et 3 actes. (Z. 626)
Livret de Nahum Tate d’après sa tragédie en cinq actes  Brutus of Alba, or The Enchanted Lovers (1678) et le Quatrième livre de l’Enéïde  de Virgile.
Première représentation connue : Chelsea, Boarding School for Young Ladies and Gentlewomen of Josias Priest, avant décembre 1689.

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Dido et Aenas, premier véritable opéra anglais, est une œuvre unique, pleine d’audace et de fraicheur, dont il n’existe pas de manuscrit original.
L’écriture et la création de Dido et Aenas restèrent longtemps une énigme et semble toujours bien mystérieuse.

Cet opéra de chambre mêle magistralement, tel un Shakespeare, la comédie et la tragédie, portées par la délicatesse d’un récit qui ne laisse pas un instant de répit.
Musicalement, cette œuvre recèle un étonnant pouvoir émotionnel, où la concision n’enlève rien à la tension dramatique et où la richesse mélodique associé à un grand éventail de styles vocaux, laissent libre cours à l’effusion sentimentale.  Le chant de Dido mourante, cette lamentation qui reste le sommet de l’œuvre, illustre parfaitement  ce trouble qui nous étreint, suivit du chœur final aussi puissant que dans une Passion de Jean Sébastien Bach.

Cet opéra de chambre relate la passion entre la reine de Carthage et un prince troyen, déchirés entre amour et devoir. Didon, d’abord hésitante, cède malgré tout à Enée qui, trompé par une sorcière, abandonne sa bien-aimée qui meurt de désespoir.

King Arthur :

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King Arthur est un semi-opéra, composé de six séquences musicales, sur un livret du poète John Dryden. Son écriture en 1684 fut liée au 25e anniversaire du couronnement de Charles II, et fut reprise en 1691, avant d’en confier l’écriture musicale à Purcell. Cette tragi-comédie s’écoute comme un opéra même si les parties chantées et les parties parlées restent très distinctes, ces dernières étant réservées aux principaux protagonistes. L’ouvrage célèbre, sur fond d’intrigue amoureuse et aventureuse, les victoires d’Arthur sur les Saxons et ses efforts pour unifier le Royaume. La partition, en partie disparue, se compose d’une soixantaine de sources diverses, sans être certain du nombre total de scènes manquantes. L’air de la scène du froid reste la page la plus célèbre de la partition

Résumé :

Le roi Arthur, soutenu par Merlin l’enchanteur, part en guerre pour libérer sa chère Emmeline des griffes du chef saxon Oswald et de son vil magicien Osmond.

The Fairy Queen :

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The Fairy Queen (La Reine des fées) est un semi-opéra (première représentation le 2 mai 1692 au Dorset Garden Theatre à Londres). Le livret est une adaptation anonyme (un auteur possible serait Thomas Betterton) de la célèbre pièce de William Shakespeare Le Songe d’une nuit d’été.

The Fairy Queen combine, le Songe d’une nuit d’été de Shakespeare amputée d’une partie du texte, avec des masques, nom utilisé pour qualifier des intermèdes musicaux mêlant musique, chants, ballets et scénographie grandiose. Dans chacun des masques, les rôles parlés étaient attribués aux personnages principaux, tels Titiana, Oberon et Puck, et les rôles chantés et dansés, aux nombreux personnages secondaires. L’ensemble constitue ainsi un spectacle total, festif et éclatant, bien que dénué de vraisemblance narrative. Toutefois, la composante musicale de Purcell est d’une exquise délicatesse et d’une inépuisable inventivité. Elle a pour fonction de peindre la nature et son univers onirique et allégorique, à travers des personnages grotesques et des figures surnaturelles évoquant la Nuit, le Secret, le Mystère, le Sommeil et les quatre saisons, mais aussi de rendre compte, sous forme parodique, de l’éventail des sentiments amoureux. Ce genre typiquement anglais du semi opéra était extrêmement populaire à l’époque de Purcell. Il faudra attendre l’arrivée à Londres de Haendel vingt ans plus tard pour que l’opéra soit intégralement chanté.

Résumé

La trame dramatique de l’ouvrage reprend en partie « le Songe d’une nuit d’été » de Shakespeare où quatre jeunes amants Hermia, Lysandre, Helena et Dimitrius sont en quête d’un amour idéal. Ils le trouveront, après de nombreuses péripéties rencontrées durant une nuit, au cœur d’une forêt magique où se querellent, Titania, la reine des fées, et le jaloux Oberon, le roi des elfes. A l’aide d’un philtre, le lutin Puck, le valet d’Oberon, va semer le trouble, entre les couples de la pièce et des masques, avant que tout ne rentre dans l’ordre, et que triomphe l’amour véritable, fruit du respect et de la liberté de l’autre.

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Suivi par Haendel (1685-1759) (d’origine allemande) qui écrivit 40 opéras dans le style italien, dont les plus célèbres sont Jules César en Egypte, Alcina, Orlando, Ariodante …

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Date et lieu de naissance : 23 février 1685, Halle-sur-Saale, Allemagne
Date et lieu de décès : 14 avril 1759, Londres, Royaume-Uni

Georg Friedrich Haendel (Händel) est un compositeur anglais d’origine allemande du 18ème siècle. Admiré du public, fréquentant l’élite intellectuelle et sociale de son époque, ce compositeur prolixe d’opéras et d’oratorios, apparaît à la fois comme un des derniers humanistes de la Renaissance, mais aussi comme un représentant du siècle des Lumières en Europe. Il laisse une œuvre immense et variée, d’une grande spiritualité.

Contemporain de Bach – il naquit trois semaines avant lui – c’est le plus international des compositeurs. Excellent organiste, il voyagea beaucoup en Italie où il connut Corelli et la famille Scarlatti. Mais c’est surtout en Angleterre qu’il fit carrière. Il y connut les plus grands succès et les pires déboires.

Voici ce que dit Dufourcq de Haendel compositeur: «Il a du souffle et annonce déjà les romantiques; non pas qu’il aime les musiques compliquées, les formules difficiles. Son écriture est faite de clarté; les grands plans, les grandes lignes, voilà ce qu’il aime à côté de la souple mélodie que les Italiens lui ont appris à écrire». Lui aussi, comme Bach, aura subi les influences de l’Italie, de la France et de l’Allemagne et, en plus, celle de l’Angleterre par Purcell. Il a su «réaliser pour la première fois avant Mozart une synthèse magnifique de toute la musique de son temps».1

Résultat de recherche d'imageshttps://fr.wikipedia.org/wiki/Norbert_Dufourcq

https://en.wikipedia.org/wiki/Norbert_Dufourcq
1-Norbert Dufourcq, La musique des origines à nos jours, Paris, Larousse 1942, p.225

https://www.abebooks.fr/rechercher-livre/titre/la-musique-des-origines-a-nos-jours/auteur/dufourcq/

https://www.amazon.fr/musique-origines-à-nos-jours/dp/B003B48CGG

Haendel a écrit une quarantaine d’opéras,une trentaine d’oratorios et drames musicaux, de nombreuses autres oeuvres religieuses ainsi que des oeuvres instrumentales pour instruments solos, concertos et suites.

Opéras et drames musicaux importants sont :

Agrippine, drame musical en 3 actes (1709).
Rinaldo, opera seria en 3 actes d’après la Jérusalem délivrée, du Tasse ( (1711)
Acis et Galathée, masque (théatre musical anglais) d’après Les Métamorphoses d’Ovide (1718).
Jules César en Égypte, opéra en trois actes (1724).
Rodelinda, reine des Lombards, opéra en trois actes (1725).
Orlando, opéra en trois actes, premier opéra de la trilogie réalisée d’après le Roland furieux de l’Arioste (1733).
Ariodante, drame musical en trois actes, d’après les chants 4 à 6 du Roland furieux de l’Arioste (1735).
Alcina, opéra en trois actes, d’après les chants 6 et 7 du Roland furieux de l’Arioste (1735).

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Agrippina :

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  • ANNÉE DE CRÉATION :1709
  • LIEU DE CRÉATION :Italie
  • NOMBRE D’ACTE :3
  • LANGUE ORIGINALE :Italien
  • MAISON D’OPÉRA DE LA PRODUCTION ORIGINALE :Teatro Malibran

 

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Agrippina est le troisième opéra d’un jeune compositeur de 24 ans qui fait preuve d’une étonnante maturité musicale et d’un sens théâtral le prédisposant déjà à s’imposer comme le meilleur dramaturge musical de son époque. Le livret écrit par un aristocrate à la réputation quelque peu sulfureuse, le Cardinal Vincenzo Grimani, s’inscrit dans la tradition vénitienne de la satire politique, pleine de personnages hauts en couleur, toujours confrontés à de nombreux rebondissements. On perçoit dans cette intrigue, qui tient parfois du vaudeville, le cynisme et la profondeur de jugement d’un prince de l’Eglise rompu à toutes les roueries du pouvoir. Haendel a su composer une musique parfaitement à l’unisson de ce livret brillant, pour lequel il reprend plusieurs fragments de ses œuvres antérieures selon un procédé qu’il pratiquera tout au long de sa carrière. Certains passages sont réécrits à partir d’emprunts faits à d’autres compositeurs. Cet opéra aux neuf protagonistes comporte un grand nombre d’airs exceptionnels. Tout est utilisé de la manière la plus brillante qui soit dans cette œuvre dont la création fut triomphale. Agrippina marque pour Haendel la fin des « années d’apprentissage » en Italie. Il se lancera bientôt à la conquête du public londonien avec Rinaldo (1711). Agrippina, qui selon les contemporains, rendit littéralement « fou » le public vénitien, fut donnée vingt-sept fois, puis reprise surtout en Italie jusqu’à une complète disparition. Il fallut attendre 1943 pour que le public moderne puisse redécouvrir cette galerie de personnages fourbes et arrogants, dévorés par l’ambition et la cupidité.

Résumé :

Apprenant la mort de son époux, l’empereur Claudio (Claude), Agrippina (Agrippine) est décidée à tout mettre en œuvre pour que son fils, Nerone (Néron), monte sur le trône impérial. Mais coup de théâtre, Claudio a survécu sauvé par le général Ottone (Othon) auquel il a accordé sa succession en remerciement de son dévouement. Dès lors, Agrippina va devoir déployer des trésors de duplicité et de stratégie pour parvenir à ses fins. Elle parviendra à triompher d’Ottone et de la séduisante et dangereuse Poppea (Poppée) que tous courtisent. Elle obtiendra de Claudio qu’il accorde son trône à Nerone.

 

Rinaldo :

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  • LIBRETTISTE :Giacomo Rossi
  • ANNÉE DE CRÉATION :1711
  • LIEU DE CRÉATION :Royaume-uni
  • NOMBRE D’ACTE :3
  • LANGUE ORIGINALE :Italien
  • MAISON D’OPÉRA DE LA PRODUCTION ORIGINALE :Her Majesty’s Theatre

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Inspiré d’un épisode de La Jérusalem délivrée (1581) du Tasse, Rinaldo est le premier ouvrage que Haendel compose pour le public londonien qu’il va d’emblée conquérir et auquel il restera fidèle durant près de trente ans. Depuis la mort de Purcell en 1695, aucun musicien de génie n’avait su s’imposer et la musique anglaise semblait « morte », selon le mot de Romain Rolland. Avec le succès de Rinaldo s’ouvre pour le jeune Haendel une carrière londonienne aussi brillante que mouvementée. L’originalité et la puissance de son invention musicale, auxquelles s’ajoute un sens inné du théâtre, lui permettent de devenir le grand musicien que Londres attendait. Ecrit, semble-t-il, en une quinzaine de jours, Rinaldo est une sorte de patchwork génial où se signalent de magnifiques « lamento » et des interventions instrumentales pleines de fraîcheur et de poésie. Selon un procédé très courant à l’époque, le musicien réutilise plusieurs éléments de ses œuvres antérieures pour composer cet « opera seria » qui va assurer pour un quart de siècle la suprématie de l’opéra italien à Londres où il restait un genre de divertissement encore mal connu. Rinaldo s’inscrit dans une tradition de l’opéra baroque qui puise dans le célèbre poème du Tasse une série de personnages héroïques confrontés à des événements fantastiques, permettant de recourir à des effets de mise en scène spectaculaires. L’« opera seria », dédié à la mise en valeur de la virtuosité vocale, était aussi conçu pour le plaisir visuel secondé par l’importance de la machinerie théâtrale, très sophistiquée dès cette époque.
L’ouvrage sera donné quinze fois en 1711 et constamment repris pendant six années avec des modifications dues aux changements de distribution comme il était d’usage à une époque où les rôles étaient écrits en fonction des interprètes du moment. Haendel opère un remaniement complet de la partition en 1731.

Résumé

Commandant les Croisés lors du siège de Jérusalem, Goffredo promet la main de sa fille Almirena à Rinaldo, s’il combat à ses côtés. Les deux jeunes gens s’aiment avec passion. Argante, roi de Jérusalem, est inquiet des progrès de l’armée chrétienne. Il est l’amant de la magicienne Armida qui décide d’enlever Almirena pour éloigner des combats le vaillant Rinaldo. Désespéré par la disparition de sa fiancée, il se lance à sa recherche en se mettant à la merci des sortilèges d’Armida. Heureusement, grâce à Goffredo et son frère Eustazio, Almirena et Rinaldo pourront s’échapper du château ensorcelé d’Armida qui sera faite prisonnière à son tour, avec Argante. Les Croisés triomphent et Rinaldo pourra épouser Almirena.

 

 

 

Acis and Galatea :

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Masque en trois actes (HWV 49a), composé en mai 1718 pour le comte de Carnavon, à Cannons, pour un effectif réduit (dite « version de Cannons »). Le texte est de John Gay, John Hugues et peut-être Alexander Pope, d’après une traduction, par John Dryden, des Métamorphoses d’Ovide (Livre XIII). John Gay (1685-1732) était poète, auteur dramatique et directeur de théâtre : il obtint le droit de construire le premier théâtre de Covent Garden en 1732.
John Gay
Haendel avait quitté Piccadilly, chez le comte de Burlington, pour s’installer, vers l’été ou l’automne 1717, à Canons (ou Cannons), à quelques lieues de Londres, dans le Middlesex, dans le château construit en de 1712 à 1720 par James Brydges, comte de Carnavon, baron puis duc de Chandos (1674-1744). Il y entretenait un orchestre permanent, dirigé par John Christopher Pepusch, puis par Haendel.
Le duc de Chandos
S’inspirant des masques de Pepusch ou Galliard, Acis and Galatea fut produite à diverses reprises à Drury Lane et au Lincoln’s Inn Field entre 1715 et 1718.
La première exécution publique complète eut lieu au Lincoln’s Inn Fields, à Londres, le 26 mai 1731, au bénéfice d’un M. Rochetti, avec Rochetti, Wright, Leveridge.

La légende : Galatée (soprano), une nymphe demi-divine aime le berger Acis (ténor). Leur idylle est interrompue par le cyclope Polyphème (basse), également amoureux de Galatée. Polyphème écrase Acis sous un rocher. Galatée, brisée par la douleur, métamorphose Acis en un ruisseau.

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Haendel dirigea une exécution le 11 juillet 1733 au Christ Church Hall, à Oxford ; puis le 7 mai 1734, au King’s Theatre ; puis deux à Covent Garden, les 24 et 31 mars 1736.
En 1739, Haendel réaménagea l’oeuvre en deux actes, pour un orchestre plus étoffé, pour deux exécutions au Lincoln’s Inn Fields, les 13 et 20 décembre. 
Le 28 mars 1740 eut lieu une exécution au bénéfice du Fund for the Support of Decay’d Musicians. 

Haendel la remania encore pour deux exécutions, les 28 février et 11 mars 1741. 
L’oeuvre fut jouée deux fois à Dublin, au New Music Hall, à compter du 20 janvier 1742.
En 1788, les oeuvres de Haendel furent redécouvertes à Vienne, notamment grâce à Gottfried van Swieten, diplomate et mélomane, fils du célèbre médecin néerlandais Gérard van Swieten, qui chargea Mozart d’une réorchestration visant notamment à remplacer la partie d’orgue par des instruments à vent.  


En 1828/29, Felix Mendelssohn, alors âgé de vingt-et-un ans, réalisa, à l’initiative de son professeur Carl Friedrich Zelter, un arrangement qui resta à l’état de manuscrit. On raconte que Zelter en fit une condition pour laisser Mendelssohn diriger la Passion selon St Mathieu de Jean-Sébastien Bach. Mendelssohn utilisa une traduction du texte en allemand par un auteur inconnu.

 

 

Giulio Cesare in Egitto :

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  • LIBRETTISTE :Nicola Francesco Haym
  • ANNÉE DE CRÉATION :1724
  • LIEU DE CRÉATION :Royaume-uni
  • NOMBRE D’ACTE :3
  • LANGUE ORIGINALE :Anglais
  • MAISON D’OPÉRA DE LA PRODUCTION ORIGINALE :King’s Theatre, Haymarket

 

Giulio Cesare est un opéra en trois actes composé en 1723 pour

sa propre compagnie, la Royal Academy of Music. Le livret est une adaptation par Nicola Francesco Haym, du Giulio Cesare in Egitto représenté à Venise en 1675 (texte de Giacomo Francesco Bussani, musique d’Antonio Sartorio).

L’opéra de Haendel est créé au King’s théâtre Haymarket de Londres le . C’est, dès l’origine, un succès et Haendel le reprend en 1725, 1730 et 1732.

Du panache, du burlesque, des grands sentiments, une poignée de personnages pleins de couleurs et de reliefs, une kyrielle d’airs tous plus magiques les uns que les autres : voilà Jules César (ou Giulio Cesare), quintessence de l’opéra dit seria (c’est à dire « sérieux », même si son sujet ne l’est qu’à moitié), forme majeure de l’opéra au XVIIIe siècle que George Friederic Haendel porte à des sommets. Jules César, l’un des quarante du genre, est le plus célèbre et populaire d’entre eux. Le principe ? Une suite d’airs tour à tour tendres, espiègles, fougueux, martiaux, majestueux, éplorés, langoureux, désespérés qui narrent l’amour de Jules César et de Cléopâtre, sur fond de guerre d’Egypte, de querelles politiques et de tumultes intérieurs. Dans ce théâtre héroïque et amoureux où tous les rebondissements sont possibles, les voix et rien que les voix sont reines, caressant les mots, s’envolant dans un tourbillon de vocalises qui entrainent l’auditeur dans une ivresse des sens.

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Rodelinda (Rodelinde, reine des Lombards) :

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Opéra (HWV 19) en trois actes, sur un livret de Nicola Francesco Haym, violoncelliste, poète et compositeur (1678 – 1729), adapté de celui d’Antonio Salvi, lui même inspiré de la piècePertharite, roi des Lombards, de Pierre Corneille (1652). 
Achevé le 20 janvier 1725, il fut créé à Londres, au King’s Theatre de Haymarket, le 13 février 1725, lors de la sixième saison de la Royal Academy, pour quatorze représentations jusqu’ au 6 avril. 

Elle fut reprise dès la fin de la même année, avec huit représentations du 18 décembre 1725 au 11 janvier 1726. Haendel avait ajouté quatre nouvelles arias et un nouveau duo.

Rodelinda fut reprise en mai 1731, à la fin de la seconde saison de la Nouvelle Académie, pour huit représentations du 4 au 29 mai. Rodelinda fut le premier opéra seria de Haendel recréé au XXe siècle (en 1920). 

 

Résumé

La reine Rodelinda, dont l’époux Bertarido passe pour mort, est contrainte d’accepter la main de l’usurpateur Grimoaldo qui menace, si elle refuse, de tuer son fils. Le traître Garibaldo, qui inspire au tyran ses mauvais desseins tout en espérant lui-même monter sur le trône, convoite Eduige, soeur de Bertarido et fiancée délaissée de Grimoaldo. Bertarido se croit un moment trahi par Rodelinda, mais lorsque la fidélité de celle-ci lui apparaît, il est emprisonné et menacé de mort par Grimoaldo. Bertarido s’évade, Grimoaldo est saisi par le remords, Garibaldo est tué. Bertarido retrouve son épouse et son trône .

 

 

Orlando :

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Orlando est un opéra en trois actes .

Créé le  à Londres. Le livret est adapté de Carlo Sigismondo Capece, lui-même inspiré de l’Orlando furioso de l’Arioste, par un librettiste non identifié.

Cette œuvre est considérée comme l’un des sommets de l’art lyrique du compositeur. Le thème de la magie et de l’enchantement y joue un rôle important et l’orchestration en est particulièrement soignée.

Plus un succès artistique que populaire lors de ses premières représentations, Orlando est aujourd’hui reconnu comme un chef-d’œuvre.

 

 

Ariodante :

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Opéra en trois actes et un ballet (Hwv 33) composé entre le 12 août et le 14 octobre 1734, représenté à Covent Garden, le 8 janvier 1735.

Chaque acte de l’opéra était suivi de ballets où s’illustrait une troupe de danseurs parmi lesquels la jeune ballerine française Marie Sallé.
Marie Sallé
Haendel avait à faire face à une forte concurrence de la part du Nobility Opera, soutenu par le prince de Galles, qui avait ouvert la saison avec l’Artaserse de Hasse, avec Farinelli. De plus, il avait dû déménager du théâtre de Haymarket vers Covent Garden, où John Rich donnait des spectacles de ballets et comédies.
L’oeuvre ne rencontra qu’un succès moyen et la création ne fut suivie que de cinq représentations en janvier, quatre en février et une en mars.
Haendel la reprit, pour deux représentations et sans ballet, les 5 et 7 mai 1736, sans succès. C’est alors que le nouveau castrat soprano Gioacchino Conti fit ses débuts.
Le livret est une adaptation anonyme de la Ginevra, principessa di Scozia, écrite par Antonio Salvi d’après l’Orlando furioso de L’Arioste, et mise en musique pour la première fois par Giacomo Antonio Perti (1708).

 

 

Alcine (Alcina) :

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Opéra en trois actes (HWV 34), troisième des opéras de Haendel inspirés de l’Orlando furioso(1516) – chants VI et VII – de L’Arioste (1474 – 1533). 
Frontispice de l'Orlando de l'Arioste
L’Arioste s’était lui-même inspiré de l’Orlando innamorato de Matteo Maria Boiardo (1441 – 1494).
Orlando innamorato de Matteo Maria Boiardo
Le livret d’Alcina, dont l’auteur est inconnu, a comme source indirecte l’Alcina delusa da Ruggiero, écrit en 1725 par Antonio Marchi pour Tomaso Albinoni, représenté au teatro San Cassiano de Venise, puis repris au teatro San Moise, en 1732, sous le titre Gli avvenimenti di Ruggiero
Entre-temps, le livret avait été remanié par Antonio Fanzaglia pour l’Isola d’Alcina de Riccardo Broschi, représenté à Rome en 1728, et repris en 1729 à Parme sous le titre Bradamante nell’isola d’Alcina. Le livret d’Alcina s’inspire directement de celui de Fanzaglia.
Terminé le 8 avril 1735, il fut créé à Londres le 16 avril 1735, pour la première saison du théâtre de Covent Garden. 

L’oeuvre connut dix-huit représentations et clôtura la première saison, le 2 juillet. Carestini, en dépit de son refus initial de chanter l’aria Verdi prati, reemporta un grand succès. Marie Sallé fut également très remarquée, mais son costume de travesti fit scandale.
On jouait l’opéra d’Alcine, dont le sujet est tiré de l’Arioste. Mlle Sallé avait composé un ballet dans lequel elle se chargea du rôle de Cupidon, qu’elle entreprit de danser en habit d’homme. Cet habit, dit-on, lui sied mal, et fut apparemment la cause de sa disgrâce.
Cet insuccès provoqua son retour en France en juin 1735.
Mistriss Salé toujours errante
Et qui vit toujours mécontente, 
Sourde encor du bruit des sifflets,
Le coeur gros, la bourse légère (*),
Revient, maudissant les Anglais,
Comme en partant pour l’Angleterre,
Elle maudissait les Français.

Haendel reprit Alcina pour la nouvelle saison, après un an d’interruption, le 6 novembre 1736, pour trois représentations, dans une version raccourcie et sans ballet.
Une nouvelle reprise eut lieu le 10 juin 1737, pour deux représentations.

 

Résumé

L’enchanteresse Alcina attire les hommes sur son île magique où elle les transforme en rochers, ruisseaux ou bêtes sauvages. Elle tient ainsi en son pouvoir le chevalier Ruggiero, mais pour la première fois, en est tombée amoureuse. Bradamante, la fiancée de Ruggiero, qui voyage à sa recherche en se faisant passer pour Ricciardo, acccompagnée de Melisso, ancien tuteur de Ruggiero, débarque dans l’île d’Alcina. Elle est accueillie au palais par Morgana, soeur d’Alcina, promise à Oronte, chef des armées de la magicienne, qui s’éprend du pseudo Ricciardo. Oronte s’en aperçoit et convainc Ruggiero qu’Alcina est amoureuse de Ricciardo. Melisso délivre Ruggiero du pouvoir où le tient Alcina, et feint d’être toujours amoureux d’Alcina. Ruggiero prépare sa fuite avec Bradamante, et Alcina, qui a perdu ses pouvoirs, ne peut s’y opposer. Les hommes ensorcelés retrouvent leur forme originelle.

 

 

Serse ou Xerxes :

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Opéra en trois actes (HWV 40), sur un livret adapté de celui de Nicolo Minato pour Cavalli, revu par Silvio Stampiglia pour Bononcini. 
Terminé le 14 février 1738, il fut exécuté en version de concert le 28 mars 1738, puis créé au Haymarket de Londres le 15 avril 1738.

Serse est un ouvrage atypique qui se détache de l’ensemble des « opera seria » composés par Haendel. Caractérisé par un inhabituel  mélange entre tragique et comique sans pour autant se rattacher à l’ « opera buffa », l’œuvre est aussi déroutante que son imprévisible héros à l’humeur changeante. Le fameux « largo de Haendel » qui ouvre l’opéra: « Ombra mai fu ».  Replacé dans son contexte, cet air majestueux plein d’émotion contenue s’avère être un chant d’amour adressé à… l’ombre d’un platane !…

Serse semble être une illustration parfaite de l’étourdissante complexité de l’opéra baroque. Au centre de subtils chassés croisés amoureux se trouve Serse, un monarque indécis et imprévisible.  Une avalanche de mensonges, de déguisements et de malentendus, compliqués par une missive et des rivalités invincibles, débouche cependant sur une fin heureuse. La réconciliation générale au terme de folles péripéties mêlant moments graves et comiques, semble annoncer Les Noces de Figaro (1786) de Mozart. Pour rendre cet enchaînement rapide de péripéties variées, Haendel renonce aux reprises systématiques. Il choisit une construction privilégiant les airs courts dont le nombre dépasse la cinquantaine. La technique de l’ « aria da capo » cède le pas devant les nécessités dramaturgiques. Le célèbre castrat Caffarelli créa le rôle-titre qui comporte les airs  les plus importants et les plus éblouissants de la partition.

Résumé

Serse, roi de Perse, tombe amoureux de Romilda qui reste insensible à son amour car elle aime et est aimée d’Arsamene le propre frère du roi. Serse finit par chasser de sa cour ce frère devenu gênant.  Les différents épisodes de cette rivalité amoureuse entre les deux frères seront suivis avec le plus grand intérêt par deux autres femmes : Atalanta, la sœur de Romilda, éprise d’Arsamene et la princesse Amastre, fiancée abandonnée par le changeant Serse. Après une cascade de rebondissements, les amoureux abandonneront malentendus et soupçons pour se réconcilier : Romilda et Arsamene pourront enfin s’unir et Serse acceptera d’épouser sa fiancée Amastre.

 

 

Almira :

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Opéra (HWV 1) en 3 actes, représenté au Theater am Gänsemarkt de Hambourg, le 8 janvier 1705. Haendel avait à peine vingt ans. Il était arrivé à Hambourg au printemps 1703, et s’était lié d’amitié avec Johann Mattheson, son aîné de quatre ans. Une brouille, et même un duel, les avaient toutefois opposés en décembre 1704, suivis d’une réconciliation. Mattheson soutint qu’il avait aidé Haendel à écrire Almira « scène par scène ». 

L’opéra connut un grand succès et tint l’affiche durant vingt représentations, jusqu’au 25 février, puis fut repris après le Carême.

Le texte, de Friedrich Christian Feustking(*), d’après Giulio Pancieri, déjà mis en musique par Giuseppe Boniventi en 1691 pour Venise, mêle ouverture à la française, airs allemands et italiens, la répartition entre ces derniers variant selon les sources (15 ou 29 airs italiens sur 56).

(*) Feustking était un étudiant en théologie venu à Hambourg en 1702 après avoir été exclu de l’Université de Wittenberg pour avoir caricaturé un professeur.

 Le livret fut édité par Frédéric-Conrad Greflingen, dès 1704, puis réédité deux fois avant la première exécution.

L’opéra contient une sarabande exécutée par l’orchestre, que Haendel reprit plus tard dans Rinaldo, pour en faire l’air Lascia ch’io pianga.

Argument

La reine de Castille Almira aime son secrétaire Fernando, qui se révèlera in fine être un aristocrate ségovien.

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Le choral

 

Un choral (des chorals au pluriel) est un genre musical liturgique, créé au XVI e siècle dans le cadre de la réforme protestante luthérienne, pour être chanté en chœur par les fidèles pendant le culte. La particularité est que les paroles sont uniquement en langue vernaculaire ( langue locale communément parlée au sein d’une communauté. Ce terme s’emploie souvent en opposition avec les termes de langue véhiculaire, classique ou liturgique) .  Souvent accompagnés par l’orgue. Les chorals de Jean-Sébastien Bach sont les plus cèlèbres.

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Un prélude de choral (souvent abrégé en « choral ») est une pièce musicale pour orgue destinée à la liturgie protestante, et fondée sur un choral auquel il peut servir d’introduction ou de commentaire instrumental.

Cette forme fut très usitée en Allemagne pendant la période baroque, avec des variantes :

Ces différentes versions ont été particulièrement illustrées par les nombreux préludes de choral de Johann Sebastian Bach, dont les quarante-six de l’Orgelbüchlein.

Le choral sert souvent de base à la cantate.

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La cantate

Le mot cantate vient de l’italien cantare qui signifie chanter.

La cantate est un ensemble de récitatifs et d’airs à une ou plusieurs voix, soutenues par une basse continue (clavecin, orgue …) à laquelle peuvent s’ajouter d’autres instruments mélodiques (violons, flutes …). Elle peut être profane (cantate de chambre) ou religieuse (cantate sacrée).

–        La cantate sacrée est surtout pratiquée dans l’église luthérienne, où  Jean-Sébastien Bach l’a portée  à son apogée.

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–        Elle existe aussi dans l’église anglicane avec Haendel, sous le nom d’anthem.

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–        En France, l’équivalent de la cantate sacrée est le grand motet créé sous Louis XIV par Lully et Delalande. Le grand motet comprenait divers morceaux sur des textes liturgiques en  latin et pouvait être exécuté par jusqu’à huit voix, instruments solistes, orchestre et basse continue.

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L’oratorio

  L’oratorio a la forme de l’opéra : On y retrouve une ouverture, des récitatifs, des airs et des chœurs, mais il n’y a pas de mise en scène. Il peut être profane mais est le plus souvent religieux.

Les plus célèbres oratorios baroques sont « Le Messie »  (1742) de Haendel  et les « Passion selon Saint Jean » (1723) et « Passion selon Saint Mathieu » (1729) de JS Bach.

 

Oratorio de Noël (Bach)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Oratorio_de_Noël_(Bach)

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Oratorio De Pâques  (Bach)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Oratorio_de_Pâques

Image illustrative de l'article Oratorio de Pâques
Résurrection du Christ par Noël Coypel, thème central de l’oratorio de Bach

 

 

Oratorio de l’Ascension ( bach )

https://fr.wikipedia.org/wiki/Oratorio_de_l%27Ascension

Ascension du Christ, fresque de Giotto(1267-1337), Église de l’Arena de Padoue

 

 

Passion selon saint Jean ( bach )

https://fr.wikipedia.org/wiki/Passion_selon_saint_Jean

Image illustrative de l'article Passion selon saint Jean

Autographe de la première page. Introduction à l’orchestre, avant l’irruption du chœur. Cet autographe n’est pas la version originale, mais date de la fin des années 1730. Le manuscrit original est perdu.

 

Passion selon saint Matthieu ( bach )

https://fr.wikipedia.org/wiki/Passion_selon_saint_Matthieu

Image illustrative de l'article Passion selon saint Matthieu
Manuscrit de la Passion selon saint Matthieu. Extrait (après la mort du Christ. N° 72. Choral : « Wenn ich einmal soll scheiden » et N° 73. Récitatif : « Und siehe da, der Vorhang im Tempel zerriß in zwei Stück »)

 

 

Le Messie : Messiah ( Haendel )

https://fr.wikipedia.org/wiki/Messiah

https://en.wikipedia.org/wiki/Messiah_(Handel)

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Alessandro Scarlatti – Il giardino di rose

 

Alessandro Scarlatti: oratorio a quattro voci (« La Vergine dei dolori »), 1717

 

Alessandro Scarlatti. La Giuditta

 

A. Scarlatti – Oratorio Il primo omicidio

 

A. Stradella – Santa Pelagia

 

Stradella : La Susanna, oratorio per musica

 

M.A Charpentier – Pastorale sur la naissance de Notre Seigneur Jésus, H.483

 

M.A Charpentier | H422 Judicium Salomonis

 

M.A Charpentier: Oratorio de Noel

 

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La musique Instrumentale

Le concerto :

 Le concerto (pluriel : concertos ou concerti), mot français d’origine italienne, est une forme musicale composée généralement de trois mouvements (un rapide, un lent, un rapide), où un ou plusieurs solistes dialoguent avec un orchestre. D’origine italienne, il se développa pendant la période baroque et fut une des formes musicales les plus prisées pendant les périodes classiques et romantiques.

Le terme concerto s’appliqua d’abord à des pièces religieuses mêlant voix et instruments (Concerty ecclesiastici de Lodovico Grossi da ViadanaPetits Concerts spirituels d’Heinrich Schütz par exemple). Le concerto a donc des origines vocales par la mise en vedette d’un personnage, par un jeu de répliques, d’alternances avec l’ensemble, mais aussi par l’improvisation et l’ornementation laissées au soliste. Le concerto purement instrumental qui se développe en Italie durant la seconde moitié du XVIIe siècle prend tout d’abord la forme d’un dialogue entre un petit groupe d’instruments solistes (le concertino) et la masse de l’orchestre, ou ripieno, dite encore « concerto grosso », terme qui finit par définir le genre lui-même…

On en distingue deux sortes, selon leur destination : le concerto da chiesa (concerto d’église), de style sévère et grave, composé de quatre mouvements dans l’ordre lent-vif (fugué) -lent-vif, et le concerto da camera(concerto de chambre), à usage profane, de caractère plus léger, et beaucoup plus libre dans la forme, comprenant de nombreuses danses.

Les trois musiciens à l’origine du concerto furent Arcangelo Corelli (1653-1713), Giuseppe Torelli (1656-1709) et Antonio Vivaldi (1678-1741), que suivirent quelques compositeurs à peine moins brillants parmi lesquels Giuseppe Tartini (1692-1770), Francesco Geminiani (1678-1748), élève de Corelli et d’Alessandro Scarlatti, ou encore Pietro Antonio Locatelli (1695-1764).

À travers ses concertos, Vivaldi contribua à l’établissement de l’une des premières caractéristiques de cette forme, qui allait être reprise au cours des siècles suivants : son utilisation comme démonstration du jeu des virtuoses. Le concerto pour violon a aussi fortement influencé l’évolution de la technique du violon, par l’écriture inter-cordes et la mise au point de différentes techniques d’archet. Vivaldi fut le premier compositeur à utiliser systématiquement la forme du ritornello, qui devint par la suite une norme pour les mouvements rapides des concertos. Le ritornello était une section qui revenait dans différentes tonalités et était jouée par l’orchestre entier. Elle alternait avec des sections dominées par le soliste (épisodes) qui, dans son œuvre, étaient souvent de véritables exercices de virtuosité. Il établit pratiquement le format ternaire du concerto (allegroandanteallegro) et fut parmi les premiers à introduire des cadenza pour solistes.

Le véritable initiateur de la formule et de son succès est Antonio Vivaldi (cependant, Giuseppe Torelli en reste l’inventeur), auteur de très nombreux concertos pour une grande variété d’instruments (violon, violoncelle, mandoline, flûte, hautbois, etc.). Beaucoup de ses contemporains devaient lui emboîter le pas, avec plus ou moins d’originalité.

Certains sont des novateurs : Haendel avec ses concertos pour orgue, Jean-Sébastien Bach avec ses concertos pour 1 à 4 clavecins. Ce dernier écrit même le Concerto Italien où son génie lui permet de faire jouer au seul claveciniste une partie de soliste, en opposition avec une partie de tutti.

On confond souvent le concept baroque ou classique de concerto avec le concerto soliste du xixe siècle, alors que les deux n’ont guère que le nom en commun. Le concerto baroque n’est pas une pièce en solo, avec un soliste qui prédomine et un orchestre qui accompagne, bien qu’on le conçoive souvent aujourd’hui comme tel. L’essence du concerto à sa naissance est le dialogue, la rivalité de différents groupes.

Le concerto baroque peut aussi bien être une pièce de musique de chambre pour quelques instruments qu’une œuvre orchestrale pour cinquante musiciens. Il suffit qu’il soit bâti sur une forme d’alternance typique de l’énoncé musical, à la façon d’une discussion. L’ossature formelle est donnée par les passages en tutti, dans lesquels tous les participants, y compris les éventuels solistes, jouent ensemble. Le fait de « concerter » peut opposer un ou plusieurs solistes, ou des solistes et des ripiénistes (Musiciens qui exécutent les parties de remplissage pour renforcer les tutti.),ou se dérouler au sein de l’orchestre.

Le concerto grosso :

Dans le concerto grosso, l’orchestre comprend 2 groupes de musiciens : un petit groupe de solistes (le plus souvent 3) appelé concertino et un grand groupe appelé grosso ou ripieno.

Le concerto grosso comprend généralement de nombreux  mouvements avec des tempos très variés.

Les concertos grossos les plus connus sont sans doute les 6 concertos brandebourgeois de J.S. Bach. Les concertos brandebourgeois sont un ensemble de six concertos de Johann Sebastian Bach composés en 1721, et qui comptent parmi les plus renommés qu’il ait composés. Wikipédia

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Le concerto (de soliste) :

Le concerto de soliste met en présence un soliste et l’orchestre, dans une sorte de conversation.

Cette forme de concerto semble avoir été définie principalement par Vivaldi : Elle comprend 3 mouvements : Un premier mouvement rapide( Allegro), un deuxième mouvement lent (Adagio ou andante) et un Troisième mouvement rapide (allegro).

Le concerto est souvent conçu pour mettre en valeur la qualité du soliste, aussi bien concernant sa virtuosité dans les mouvements rapides, comme dans l’extrait suivant,  que sa sensibilité dans le mouvement lent.

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Alessandro_Marcello

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https://fr.wikipedia.org/wiki/Tomaso_Albinoni

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https://fr.wikipedia.org/wiki/Giuseppe_Torelli

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https://fr.wikipedia.org/wiki/Giuseppe_Tartini

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https://fr.wikipedia.org/wiki/Francesco_Geminiani

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https://fr.wikipedia.org/wiki/Pietro_Locatelli

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https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonio_Vivaldi

https://en.wikipedia.org/wiki/Antonio_Vivaldi

 

La sonate :

 

Le terme sonate vient de l’italien sonare qui signifie sonner.

A l ‘époque baroque, la sonate désigne une œuvre jouée par des instruments  par opposition à la cantate qui désigne une œuvre chantée.

Au 17ème siècle, on distingue la sonate d’église (sonata da chiesa) généralement à 4 mouvements ( grave, vite, lent, vite ) et assez solennelle,  et la sonate profane ou sonate de chambre (sonata da camera) , elle se compose généralement d’un prélude suivi de plusieurs mouvements de danse (dénomination intéressante chez Torelli : « Intrada, Ballo : Allemande, Ballo : Gavotte »). C’est, en fait, une suite.

Après 1700, la sonate évolue vers la forme qu’on lui connaitra à partir de l’époque classique. Elle comporte 2 ou 3 mouvements de tempos généralement différents et ne met plus en jeu qu’un ou deux  instruments, accompagnés ou non par une basse continue.

Les plus célèbres sonates de cette époque sont sans doute les sonates en trio de Corelli et les 555 sonates pour clavecin de Domenico Scarlatti.

Le terme  forme sonate  désignera à partir de l’époque classique,  la  forme des premiers mouvements des sonates, concertos, symphonies et musique de chambre, consistant en l’exposition d’un thème, son développement et sa réexposition.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Concert à venir :

La musique classique en live, ça déménage!

 

Résultat de recherche d'images pour "logo haut de seine le departement"      Résultat de recherche d'images pour "logo les hauts de seine la vallée de la culture"    SAISON 2017-2018

 

Orchestre LE PALAIS ROYAL , direction Jean – Philippe SARCOS

 

JOIE BAROQUE

BACH, VIVALDI, BUXTEHUDE, TELEMANN

Jeudi 26 avril 2018 à 20h30 . La Seine Musicale

 

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Réservations 01 74 34 53 53

http://www.laseinemusicale.com

         www.hauts-de-seine.fr

 

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CDS – LIVRES – PARTITIONS -CONCERTS – CONFERENCES

6

 

Quelques cds à posséder sur la musique de la renaissance :

 

 

 

Musiques du 16e siècle : Goudimel, Maudit, Le Jeune, G. Palestrina

Toutes les manifestations de l’Ensemble Huelgas de Paul Van Nevel sont saluées pour leur profondeur et la connaissance éclairée des répertoires et de l’art du chant des musiques du Moyen Âge et de la Renaissance.

Pour cet enregistrement, Paul Van Nevel a sélectionné de magnifiques pièces de compositeurs huguenots du 16e Siècle, dans une France prérévolutionnaire, où les protestants étaient particulièrement persécutés.

 

L’exceptionnel talent de mélodiste de John Dowland est évident dans Lachrimae or Seven Tears, prouesse artistique qui a eu une grande influence sur la musique ancienne. Résumant l’obsession de la Renaissance pour la mélancolie, cette extraordinaire collection de musique de danse pour violes et luth inclut la pièce emblématique de Dowland Semper Dowland semper Dolens. Le compositeur révèle un monde personnel de sublime tristesse, douleur, colère et mélancolie, apaisé par des moments de joie et contentement.

 

Tallis : Spem in alium et autres oeuvres sacrées. The Cardinall's Musick, Carwood.

Ce CD constitue le dernier volume du panorama qu’offre de l’abondante production de musique sacrée de Tallis le prestigieux ensemble vocal dirigé par Andrew Carwood. Il comprend en particulier la pièce la plus monumentale et la plus audacieuse du compositeur, le Spem in alium, dans ses deux élaborations successives (texte latin puis anglais – Tallis fut en effet le premier compositeur qui, tout en étant catholique, se soit attaqué à l’écriture de musique sacrée dans la langue « profane »). Cette ouvre recourt à un dispositif proprement stupéfiant pour l’époque : 40 voix réparties en huit chours sollicités l’un après l’autre, dans un sens, dans le sens inverse, tous ensemble, ou en quantité plus ou moins grande selon des combinaisons variables. Ce dispositif voulu par le compositeur contribue à une sorte d’enivrement extatique – qui s’apparenterait presque à celui qu’on peut ressentir à l’écoute de certaines musiques non occidentales. Toutes les oppositions (haut/bas, clair/obscur, simplicité/complexité/,horizontalité/ verticalité) sont abolies, sans que rien ne soit confus pour autant, dans une clarté autre, dans une célébration de la résonance et de la vibration où de multiples harmoniques se dégagent. La musique apparaît à la fois simple et complexe, austère et capiteuse, spirituelle et corporelle. Ethérée et pourtant toujours terrestre. Explosante fixe. La beauté des voix, la précision des attaques, cette espèce de dépouillement dans la magnificence et la grandeur que savent créer presque magiquement l’ensemble et son chef transportent l’auditeur tout en le clouant sur place. L’interprétation des autres ouvres (plus modestes, et qui rappellent dans certains passages – même quand le texte est en anglais – la récitation grégorienne) est un modèle de perfection qui fait ressortir à merveille la richesse faite de transparence, de simplicité et de rectitude de ces pages si caractéristiques de la renaissance anglaise (cf. notamment les Psalm Tunes plage 5, les Preces and Responses plage 6, le O sacrum convivium plage 13). Tout est splendidement ciselé, et ce, sans ostentation aucune. Un enregistrement vraiment exceptionnel.

 

George Guest a dirigé le chœur du St John’s College de Cambridge de 1951 à 1991, établissant sa réputation comme l’un des meilleurs chœurs au monde. Il a apporté une ligne dynamique continentale au ton anglican traditionnel et a défini le son unique du St John’s. Guest a élargi le répertoire traditionnel du chant collégial à la musique chorale française, et il était célèbre pour avoir ranimé beaucoup de messes oubliées du 16e siècle, les messes de Haydn et pour avoir introduit le smotets de Bruckner et Poulenc dans la tradition des cathédrales. Cette approche lui a permis de se distinguer du chœur du King’s College de Cambridge, évitant d’enregistrer le même répertoire. Le présent coffret de 42 CDs réunit le legs discographique du chœur pour Argo (Decca), entièrement remasterisé d’après les bandes originales et présenté avec les pochettes originales. Plusieurs enregistrements font leur première sortie internationale en CD sous Decca, comme la Messe Solennelle de Langlais, Missa brevis à 4 de Palestrina, Missa Festiva de Flor Peeters, Thy word is a Lantern, Z61 de Purcell, des œuvres de Casciolini, Gabrieli, Gesualdo, Banchieri, tout comme les CD 5 et 31. Le livret accompagnant est richement illustré de photos provenant des archives du Collège et des archives familiales personnelles de George Guest

 

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Personnalité ayant suscité beaucoup de controverse à travers les siècles, Carlo Gesualdo (1566-1613), aristocrate, musicien et assassin de sa première femme, n’en est pas moins un compositeur dont la musique regorge de subtilité et de finesse. Innovant, son Sixième livre de madrigaux, écrit deux ans avant sa mort, exploite toutes les possibilités harmoniques, chromatiques et de textures pour répondre aux besoins expressifs du texte, et se révèle être un véritable chef-d’ouvre de ce genre musical. Après un premier disque consacré aux ouvres sacrées du compositeur italien, les Tenebrae Responsoria, Philippe Herreweghe et son Collegium Vocale Gent nous invitent à (re)découvrir sa musique profane pour le jubilé des 450 ans de sa naissance. De mains de maîtres, ils proposent une lecture délicate et expressive de cette musique complexe, et rendent justice à la modernité du langage musical du Prince de Venosa. L’acoustique de l’église du petit village d’Asciano en Toscane, où le programme a été enregistré en 2015, crée le décor sonore parfait pour cette musique.

 

 

 

« A l’apogée de la Renaissance, l’ouvre de Roland de Lassus associe fréquemment l’émotion de la musique profane aux compositions sacrées. Avec leurs connotations érotiques, les textes du Cantique des Cantiques sont une source idéale pour réunir les sentiments sacrés et profanes. C’est au départ de sa plus célèbre chanson que Roland de Lassus écrit l’une de ses messes unitaires Suzanne un jour et avec le magnificat qu’il écrit sur le madrigal Ancor che col partire de De Rore. Sont réunies ici deux compositions religieuses dont les thèmes sont empruntés à des évocations de troubles amoureux.

 

Avec ce Troisième Livre de madrigaux de Carlo Gesualdo, La Compagnia del Madrigale continue son exploration dynamique du répertoire tardif de la Renaissance italienne, accueillie par une vague de prix et de bravi ! Dès le premier enregistrement Glossa, le Sixième Livre du même auteur, il y a à peine trois ans. Composé un an après le premier diptyque, le Troisième Livre révèle déjà un style de transition vers le « style tardif » des deux livres suivants contenant les derniers madrigaux de Gesualdo. Le musicologue Marco Bizzarini développe cette idée et souligne « l’assombrissement » du profil psychologique de Gesualdo durant cette période, qui se reflète dans la nature mélancolique du Troisième Livre. La joie et la douleur s’entremêlent souvent – dans des situations toujours différentes – au gré des poèmes d’auteurs connus comme Battista Guarini ou, pour une grande part, anonymes ; cette constance thématique suggère que l’anonymat est ici le masque de Gesualdo. L’évolution du compositeur, notamment par l’usage de plus en plus fréquent de dissonances violentes, lui permet d’exprimer les émotions intenses par le contrepoint en omettant la monodie qui lui est désormais superflue. Mêlant à la perfection sa fabuleuse maîtrise interprétative et une fraîcheur vocale innovante, La Compagnia del Madrigale nous invite à un voyage sonore fascinant à travers ces madrigaux sans accompagnement instrumental.

 

superbes enregistrements

 

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la magie des voix vous emporte vers ce que le chant a de plus beau.

 

Disque anniversaire pour les 500 ans de la naissance de Tallis

Tallis est né il y a 5 siècles et pourtant à l’écoute de sa musique on peut parfois se demander si l’on n’écoute pas de la musique contemporaine. Non pas qu’elle soit compliquée, mais elle a ce charme hypnotique de la polyphonie sans limite et il a fallu plusieurs siècles pour que la musique retrouve cette liberté de ton et de forme.

 

Avec ce coffret, Jérôme Lejeune poursuit cette collection de chapitres de l’Histoire de la Musique. Faisant suite au coffret consacré à la Polyphonie flamande (RIC 102), ce volume explore la musique du XVIe siècle, de Josquin Desprez à Roland de Lassus. Après toutes les tendances qui se sont développées durant le Moyen Âge, la musique de la Renaissance apparaît comme une première étape dans la construction européenne (dans le domaine de la musique !). Le modèle stylistique de Josquin Desprez est suivi par tous les compositeurs, dans tous les pays d’Europe et dans tous les domaines : la messe, le motet, tous les genres naissants de la chanson et même la musique instrumentale qui se développe de façon considérable dès le début du siècle. Le choix des illustrations sonores permet de retrouver les plus importants compositeurs du XVIe siècle, de France, d’Italie, d’Allemagne, d’Angleterre, d’Espagne et des Pays-Bas. Ce coffret est édité en collaboration avec le Château d’Écouen (Musée national de la Renaissance) dans le cadre de l’exposition qui y sera consacrée dès septembre 2013 à la musique de la Renaissance.

 

Musique à Danser de la Renaissance Française

La compagnie de Maître Guillaume, créée au début des années 1980 par Sophie Rousseau, est véritablement un spécialiste de ce répertoire. C’est d’ailleurs à partir de ces années qu’un travail de reconstitution important a été accompli, alliant musiciens, danseurs et aussi ensembles vocaux.

 

Renaissance Music (Coffret 6 CD)

Tout au long de son existence, le groupe vocal britannique Hilliard ensemble s est fait une spécialité des musiques vocales de la renaissance anglaise, mais aussi italienne et espagnole. C est donc à un tour du monde des plus beaux madrigaux de la Renaissance que nous convie le célèbre ensemble vocal.

 

Danses de la Renaissance

Bonne sélection de morceaux de musique de danses de la Renaissance, trés accessible, bons interprètes.

 

Josquin Desprez: Chansons

 

Ces chansons d’amour sont un bonheur pour tout amateur de voix. La musique de Josquin DESPREZ mériterait d’être plus exploitée par tous les chanteurs amateurs. Ces chants sont de véritables manuels scolaires pour chanteur en herbe. IL suffit d’écouter comme les voix les instruments se répondent sans jamais se concurrencer. Ici le talent de l’ensemble Clément Janequin met en évidence, la nécessité du travail d’écoute que demande la musique en groupe et qu’il n’est pas nécessaire de jouer/chanter fort pour faire de la musique. Merci pour cet enregistrement bien équilibré ou les voix et les instruments ont un naturel émouvant, un enregistrement avec une image stéréo à la dimension de l’ensemble. Et en plus il y a l’émotion, car à quoi servirait la technique s’il n’y avait pas la beauté. Un disque dont la qualité vous donne l’envie de consommer et d’aller au concert.

 

Lassus: Chansons

Les « chansons » du grand maître de l’école franco-flamande Roland de Lassus forment l’une des plus grandes réussites de l’édition musicale française sous les règnes des rois Charles IX et Henri III. Elles furent publiées en recueils, et atteignirent leur sommet en 1576, avec l’édition du volume des « Meslanges », reprenant des pages profanes plus anciennes, mais aussi récentes. Chaque sujet, chaque thème est abordé avec un raffinement insurpassé (mélancolie, courtoisie, paillardise, drôlerie…) ; Roland de Lassus y mêle avec tout son art le style syllabique de la « chanson » parisienne et la subtilité du contrepoint franco-flamand, s’inscrivant ainsi dans la droite lignée de Clément Janequin.

 

Praetorius: Dances From Terpsichore

 

Excellente musique qui est joviale, colorée, une vraie musique de bal avec les sonorités variées de l’époque.

 

Susato-Dansereye-Pickett-

 

Les danses de Tielman Susato publiées en 1551 sont encore très attrayantes, et certainement quand elles sont jouées par le New London Consort dirigé par Philip Pickett. Leur interprétation sur des instruments historiques est tout simplement splendide.

Les 38 courtes pièces brillent par leurs airs animés, la vivacité de leurs rythmes et leurs sons authentiques et naturels.
En tant que compositeur / éditeur, T. Susato arrangeait des airs d’autres compositeurs, comme ‘La Bataille’ et ‘Il estoit juin fillette ; de C. Janequin, ‘Mille Regretz’ de J. Desprez ou ‘Dont vient cela’ de C. de Sermisy.

Ce CD, avec une excellente introduction par Philip Pickett, ne devrait pas manquer dans une médiathèque.

 

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Oeuvre: Missa Hercules Dux Ferrariae 
Compositeur: Josquin Desprez 
Composé en: 1480
Interprètes: A sei voci
Album : Josquin Desprez – Missa Hercules Dux Ferrariae
Editeur : Astree

 

 

Dolcissima Et Amorosa : Renaissance lute music

Cette anthologie du luth italien de la renaissance par Paul O’Dette est vraiment de tout premier plan, peut-être la meilleure anthologie multi-compositeurs de ce répertoire avec celle de Christopher Wilson enregistrée pour Virgin Classics sous le nom de « La compagna » et rééditée sous le nom de « Fantasia de mon triste » par le label Stradivarius

 

 

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Livres sur la musique de la renaissance :

 

 

 

 

Présentation de l’éditeur

La Renaissance vit naître le premier dictionnaire des termes musicaux. Mais, si elle fut scandée de nombreuses entreprises lexicographiques ou taxinomiques, elle ne chercha jamais à occulter ni à estomper les exceptions, qu’elles résultent de conditions historiques et géographiques ou qu’elles surgissent sous la plume d’un compositeur hors du commun. Dans cette période de foisonnement, les genres, les instruments, les procédés, les formes portent des noms aux contours parfois incertains. Les termes abondent et recouvrent des sens de temps à autre complémentaires ou contradictoires. C’est à des éclaircissements que s’est attaché ce Vocabulaire, en proposant des définitions simples, des clefs de compréhension, en concentrant les informations, en mettant aussi en évidence les travaux des musicologues qui, depuis Charles van den Borren, tentent de nous restituer deux siècles de musique infiniment riches. L’iconographie ne pouvait être totalement écartée. L’étudiant comme le mélomane y trouveront une source de connaissance également précieuse.

Biographie de l’auteur

Directeur de recherches au CNRS au Centre d’études supérieures de la Renaissance. Philippe Vendrix pilote le programme de recherche musicologique Ricercar. Il est actuellement président de l’université François-Rabelais de Tours. Ses travaux portent sur la théorie musicale du XVIe au XVIIIe siècle, sur l’esthétique philosophique et sur l’opéra-comique.

Détails sur le produit

  • Broché: 212 pages
  • Editeur : Minerve; Édition : 2e édition (8 novembre 2016)
  • Collection : Musique ouverte
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2869311435
  • ISBN-13: 978-2869311435

 

Guide de la musique de la Renaissance

Au cours de la période dite « Renaissance », la musique accorde une
place croissante à la satisfaction non seulement de l’esprit, mais aussi des
sens, favorisée par une nouvelle relation entre texte et musique, portée
par l’imprimerie. Plusieurs mutations décisives vont affecter cet âge
d’or du contrepoint, et faire émerger un répertoire instrumental et une
virtuosité qui amèneront le baroque.
Faisant suite au précédent Guide de la musique du Moyen Âge, cet ouvrage
présente l’ensemble de la production musicale de l’époque qui, s’étendant de 1460 à 1610 environ, revêt
un caractère exceptionnel tant par l’abondance de la création musicale que par
la perfection de l’écriture, marquée par la prééminence de la polyphonie
franco-flamande.
Pour rendre compte du foisonnement et de la diversité qui, par
rapport à la période précédente, caractérisent ce temps, l’ouvrage est cons-
titué de deux parties. La première expose les caractères généraux (l’huma-
nisme, le langage, la théorie, les formes, les instruments…). La seconde
présente, par ensembles géographiques, les différents acteurs de la vie
musicale (compositeurs, interprètes, mais aussi souverains, mécènes) et le
cadre dans lequel elle se déroule (villes, cours) ainsi que les formes
spécifiques à chacune de ces entités géopolitiques.
Rédigé par des spécialistes européens, ce Guide offre une source
d’informations inédite et une synthèse sur la période qui en font une
référence. Il sera, en même temps qu’un outil de travail pour les
étudiants et les chercheurs, une invitation à une écoute revivifiée de ce
trésor patrimonial européen.

Ont collaboré à ce Guide
Ignace Bossuyt, Gabrielle Bouley, Philippe Canguilhem, Camilla Cavicchi, Christelle Cazaux-Kowalski, Annie Cœurdevey, Marie-Alexis Colin, Marc Desmet, Cristina Diego Pacheco, Franck Dobbins, David Fallows, David Fiala, Luigi Garbini, Jean-Luc Gester, Florence Gétreau, Isabelle His, John Irving, Louis Jambou, Donatella Melini, Denis Morrier, François Reynaud, Luca Ricossa, Francesco Franco Rossi, Philippe Vendrix, Jean Vignes, Édith Weber.

EAN :
9782213606385
Code article :
3508389
Parution :
30/11/2011
1 200pages
Catalogue d'exposition Un air de Renaissance, la musique au XVIe siècle

Catalogue d’exposition Un air de Renaissance, la musique au XVIe siècle

Thème : Musique et Renaissance – Editions RMN – Ouvrage broché – 176 pages – Textes en Français. Sous la direction de Muriel Barbier, Benoît Damant

Destinée à tous types de publics, initiés ou non, cette exposition décloisonne les disciplines pour redonner à la musique la place de premier plan qu’elle occupait à la Renaissance.

 

 

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La musique de la Renaissance en Europe (1400-1600)

 

En 6 sections chronologiques et 40 chapitres thématiques, cet ouvrage de référence du musicologue américain Allan W. Atlas évoque dans un style clair et alerte la création et les pratiques musicales des deux siècles d’histoire européenne couramment désignés par le terme de Renaissance. Une des originalités de son propos réside dans une approche pluridisciplinaire qui fait alterner chapitres musicologiques et évocations vivantes des contextes historico-culturels. Plus d’une centaine d’illustrations, de nombreux exemples musicaux maintiennent en permanence le lecteur au contact des faits historiques et musicaux. Un index détaillé et une bibliographie mise à jour font de cette traduction française un manuel incontournable pour l’étudiant mais aussi la référence où mélomanes, historiens amateurs ou confirmés, et simples curieux trouveront réponse à leurs questions.

Allan Atlas, Distinguished Professor, City University of New York. Traduction par Christophe Dupraz (maître de conférences à l’Ecole nationale supérieure, Paris)

 

Table of Contents

Table des matières :

Table des illustrations – Table des abréviations – Préface – note du traducteur

Première partie : des années 1380 aux années 1420

Chapitre 1. La sonorité anglaise
Chapitre 2. Intermède : 1414-1418
Chapitre 3. Les anciens Pays-Bas
Chapitre 4. L’édition d’une chanson : la notation musicale

Deuxième partie : des années 1420 aux années 1460

Chapitre 5. La chanson française
Chapitre 6. Intermède : 1424-1428
Chapitre 7. Motet ancien, motet nouveau
Chapitre 8. Ce que les documents nous apprennent : registres du personnel et inventaires
Chapitre 9. La messe cyclique et les vêpres
Chapitre 10. Intermède : 1453-1454

Troisième partie : Des années 1450 aux années 1480

Chapitre 11. La messe et le motet sur la voie de l’abstraction
Chapitre 12. Ce que les documents nous apprennent : un acte ecclésiastique
Chapitre 13. Le mécénat musical
Chapitre 14. Retour sur la chanson profane
Chapitre 15. Intermède : 1467-1469
Chapitre 16. La musique instrumentale et deux théoriciens
Chapitre 17. L’édition d’une chanson : la musica ficta

Quatrième partie : Des années 1470 aux années 1520

Chapitre 18. Inventions dans l’écriture et la transmission
Chapitre 19. Intermède : 1492
Chapitre 20. Le motet virtuose
Chapitre 21. L’édition d’une chanson : le placement du texte
Chapitre 22. Continuité et changement dans la messe
Chapitre 23. Intermède : 1513-1521
Chapitre 24. Fin du passé, début de l’avenir pour la chanson
Chapitre 25. La musique instrumentale

Cinquième partie. Des années 1520 aux années 1550

Chapitre 26. L’Église catholique et sa musique
Chapitre 27. Genres profanes et écoles nationales
Chapitre 28. Intermède : 1533-1536
Chapitre 29. L’essor de l’imprimerie musicale
Chapitre 30. L’édition d’une chanson : barres de mesure, sources et appareil critique
Chapitre 31. La musique instrumentale jusqu’à la fin du siècle
Chapitre 32. Intermède : 1543-1547
Chapitre 33. Les réformes protestantes
Chapitre 34. L’Angleterre des premiers Tudor

Sixième partie. Des années 1550 aux années 1600

Chapitre 35. La théorie musicale
Chapitre 36. Intermède : 1560-1562
Chapitre 37. La Contre-Réforme en Italie et en Espagne
Chapitre 38. La musique au service des mots
Chapitre 39. Intermède : 1588-1590
Chapitre 40. L’Angleterre élisabéthaine

Épilogue – index

XXIX+955 p., 130 b/w ill., 190 x 290 mm, 2012
ISBN: 978-2-503-54397-0
Languages: French
HardbackHardback

 

 

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Xavier Hascher Léonhard…Binding: Taschenbuch, Label: CNRS, Publisher: CNRS, medium…momox-shop FR

Éditions du CNRS

https://www.momox-shop.fr

http://www.priceminister.com/offer/buy/1194543735/la-musique-instrumentale-de-la-renaissance-collectif-editions-du-cnrs.html?bbaid=2007399794&sort=0&xtatc=PUB-%5Bggp%5D-%5BLivres%5D-%5BLot-de-Livres%5D-%5B1194543735%5D-%5Boccasion%5D-%5Bchezlouise+-+Occasion%5D&ptnrid=pt%7C78042170363%7Cc%7C62178385283%7C1194543735&t=180122&ptnrid=sqcZBOoY2_dc|pcrid|62178385283|pkw||pmt|&gclid=EAIaIQobChMI-f7V_KS52AIV8TLTCh10YgIwEAQYAiABEgIlGfD_BwE

 

1music3

 

LIENS POUR PARTITIONS GRATUITES :

 

 

http://www.free-scores.com/partitions_libres_compositeurs.php?periode=Renaissance

http://www.free-scores.com/partitions_libres.php?genre=Renaissance&CATEGORIE=270

https://www.partitionsdechansons.com/partitions/themes/renaissance.html

http://www.youscribe.com/catalogue/tous/art-musique-et-cinema/partitions-de-musique-de-la-renaissance/

https://musopen.org/fr/sheetmusic/period/renaissance/?page=1

http://ferrarreze44.over-blog.com/article-partitions-de-danses-anciennes-100353212.html

http://anaigeon.free.fr/partitions.html

 

 

maestro chef orchestre 12 EMOTICON conference 3

 

Concerts à venir et conférences sur la musique de la renaissance :

 

 

https://www.compagnie-outre-mesure.com/musique-renaissance/

http://www.infoconcert.com/festival/festival-europeen-de-musique-renaissance-5694/concerts.html

 

 

 

Les grands compositeurs de la Renaissance V

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Luca Marenzio

Luca Marenzio, né à Coccaglio, près de Brescia, le 18 octobre 1553 et mort à Rome, le 22 août 1599 est un compositeur italien de la fin de la Renaissance. Il était l’un des compositeurs de madrigaux les plus renommés.

Marenzio fut surnommé par ses contemporains il più dolce cigno et divino compositore.

Marenzio a énormément influencé beaucoup de compositeurs, en Italie aussi bien que dans le reste de l’Europe.

Pendant sa dernière décennie, il a non seulement écrit une musique plus sérieuse et encore plus sombre, mais a expérimenté avec le chromatisme d’une façon audacieuse surpassée seulement par Gesualdo.

Œuvres musicales

premier livre de madrigaux

des motets

des canzonettes

des villanelles

Pour en savoir plus :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Luca_Marenzio

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Adrien Willaert

Adrien Willaert, ou Adrian Willaert, né vers 1490, probablement à Bruges selon certaines sources, à Rumbeke près de Roulers d’après d’autres et mort à Venise le 7 décembre 1562, est un compositeur flamand de la Renaissance.

A l’origine de la prestigieuse école vénitienne. Willaert a réuni en une heureuse synthèse les apports esthétiques néerlandais, français et italiens.

Willaert est l’un des quatre madrigalistes flamands cités dans les Tons et discours sur les Modes de Musique de Pierre Maillart

en 1610.  Résultat de recherche d'images pour

Pierre Maillart
(né en 1550 et mort en 1622) était un religieux et musicologue belge.

Oeuvres de Willaert

    9 messes, dont 4 à cinq voix (1536),33 motets édités dans Musica Nova :des canzone italiennes publiées dans les Canzoni villanesche alla napolitana (1545),des madrigaux italiens,des dialogues à 7 voix édités dans Musica Nova,des chansons françaises dans deux recueils (Cinquième livre de chansons, 1560 (à 3 voix) et Troisième livre de chansons françaises, 1562 (à 3 voix)) ou isolées comme Baisez moy tant,  (1536) ou Jouyssance vous donneray

Pour en savoir plus :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Adrien_Willaert

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Thomas Morley

Thomas Morley est un organiste, compositeur et théoricien anglais de la Renaissance.
Date et lieu de naissance : 1557, Norwich, Royaume-Uni
Date et lieu de décès : octobre 1602, Londres, Royaume-Uni

La vie de ce compositeur coïncide à peu près exactement avec le règne d’Élisabeth Ire dont il est l’un des musiciens les plus brillants et les plus représentatifs.

Il a diffusé en Angleterre le madrigal italien et a publié un traité sur la musique anglaise de la Renaissance : « A Plaine and Easie Introduction to Practicall Musicke » (publié en 1597), dédié à W. Byrd.

Il est le compositeur le plus important de l’école anglaise du madrigal.

Œuvres

Musique sacrée

Motets, antiennes, hymnes

Musique de funérailles

Musique profane

Canzonets à 3 voix

Madrigaux à 4 voix

Canzonets à 2 voix

First Book of Ballets

Canzonets ou Litle Short Aers pour 5 ou 6 voix

First Book of Ayres

The Triumphs of Oriana

Chansons pour La Nuit des rois (Twelfth Night) de Shakespeare

Musique instrumentale

Musique pour clavier

Consorts de violes

Musique pour luth

Pour en savoir plus :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_Morley

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   Jacob Obrecht

Date et lieu de naissance : 1457, Gand, Belgique
Date et lieu de décès          : juillet 1505, Ferrare, Italie

Jacob Obrecht est un compositeur néerlandais de la Renaissance.Il était le plus renommé des compositeurs de messes en Europe à la fin du xve siècle, seulement dépassé par Josquin Des Prés après sa mort, et il composa en outre de nombreux motets et chansons.

Œuvres :

L’œuvre d’Obrecht comprend des messes, des motets et des pièces profanes. Les œuvres suivantes ont été préservées :

  1. Missa Adieu mes amours;
  2. Missa Ave regina celorum;
  3. Missa Beata viscera;
  4. Missa Caput;
  5. Missa Cela sans plus;
  6. Missa De Sancto Donatiano;
  7. Missa De Sancto Martino;
  8. Missa De tous biens playne;
  9. Missa Fors seulement;
  10. Missa Fortuna desperata;
  11. Missa Grecorum;
  12. Missa Je ne demande;
  13. Missa L’homme armé;
  14. Missa Libenter gloriabor;
  15. Missa Malheur me bat;
  16. Missa Maria zart;
  17. Missa O lumen ecclesie;
  18. Missa Petrus Apostolus;
  19. Missa Pfauenschwanz;
  20. Missa Pluriorum carminum (I),
  21. Missa Pluriorum carminum (II);
  22. Missa Rose playsante;
  23. Missa Salve diva parens,
  24. Missa Scaramella (frag);
  25. Missa Sicut spina rosam;
  26. Missa Si dedero;
  27. Missa Sub tuum praesidium;
  28. Missa Veci la danse barbari.

Messes attribuées à Obrecht

  1. Missa Gracuuly et biaulx;
  2. Missa De Sancto Johanne Baptista
  3. Missa Je ne seray plus;
  4. Missa N’aray-je jamais;
  5. Missa Sine nomine;
  6. Missa Beata progenies.

Motets

  1. Alma Redemptoris mater;
  2. Ave Maris stella;
  3. Ave Regina coelorum;
  4. Beate es, Maria;
  5. Benedicamus in laude Jhesu;
  6. Cuius sacrata viscera (I);
  7. Cuius sarata viscera (II);
  8. Factor orbis / Veni, Domine;
  9. Haec deum caeli;
  10. Inter praeclarissimas virtutes;
  11. Laudemus nunc dominum;
  12. Laudes Christo redemptori.;
  13. Mater Patris, nati nata;
  14. Mille quigentis / Requiem;
  15. O Beate basili / O beate pater;
  16. Omnis spiritus laudet;
  17. O preciosissime sanguis;
  18. Parce domine;
  19. Quis numerare queat;
  20. Regina celi;
  21. Salve crux, arbor vite / O crux lignum;
  22. Salve Regina (I);
  23. Salve Regina (II);
  24. Salve Regina (III);
  25. Salve sancta facies / Homo quidam;
  26. Si bona suscepimus;
  27. Si sumpsero.

Motets dont l’attribution est douteuse

  1. Discubuit Jesus,
  2. Judaea et jerusalem;
  3. Magnificat;
  4. Nec mihi nec tibi.

Œuvres profanes

Chansons néerlandaises

  1. Als al de weerelt,
  2. Den haghel ende die calde snee;
  3. Hebbe gheen ghelt;
  4. Ic draghe de mutse clutse;
  5. Ic hoerde de clocskins luden;
  6. Ic ret my uit spacieren;
  7. Ic weinsche alle scoene vrouwen;
  8. Lacen adieu;
  9. Laet u genoughen;
  10. Meskin es hu (adiu, adiu);
  11. Moet mij laten u vriendelic schijn;
  12. Rompeltier;
  13. Sullen wij langhe in drucke;
  14. T’Andernacken;
  15. T’meisken was jonck (De tusche in Busche);
  16. Tsat een (cleen) meskin;
  17. Waer sij di han;
  18. Wat willen wij metten;
  19. Weet ghy wat mijnder jonghen herten.

Chansons françaises

  1. Fors seule
  2. Helas mon bien,
  3. J’ay pris amours;
  4. Ma menche vel ma buche;
  5. Marion la doulce;
  6. Se bien fait;
  7. Tant que nostre argent dura;

Compositions instrumentales et autres

  1. La Tortorella;
  2. Fuga;
  3. -7. 5 pièces instrumentales.

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Hans Leo Hassler

Hans Leo Hassler von Roseneck (aussi Haßler ou Hasler en allemand), baptisé le  à Nuremberg et mort à Francfort-sur-le-Main le , est un compositeur et organiste allemand de la fin de la Renaissance et du début de la période baroque.

 Hassler fut le premier grand musicien de son pays à se former en Italie. Principal représentant, avec Lechner et Praetorius, de la musique allemande entre Lassus et Schütz (en d’autres termes, de l’époque qui marqua l’apogée et la fin de l’âge polyphonique en l’adaptant à l’esprit et aux besoins de la Réforme ou du moins en en subissant profondément l’empreinte), il fut également, avant Praetorius, le promoteur en Allemagne de l’écriture polychorale vénitienne, jouant ainsi un rôle de pionnier pour tout le XVIIe siècle (alors qu’il était réservé à Praetorius d’introduire en pays germanique l’autre grande innovation transalpine, les concerts vocaux avec voix solistes, chœurs et instruments obligés).

Œuvres :

Ses madrigaux et ses canzonettes, ainsi que ses ouvrages à deux chœurs évoquent tour à tour les Gabrieli. Il laisse derrière lui une grande œuvre de musique religieuse, dont une centaine de motets (Cantiones Sacrae et Sacri Contentus), huit messes (Missa Octavi Toni à huit voix), deux recueils de chorals et des pièces d’orgue. Mais on lui doit également le Jardin d’agrément des nouveaux chants allemands (Lustgarten neuer teutscher Gesäng, 1601), vaste recueil groupant lieder polyphoniques, monodies accompagnées et pages instrumentales. Mais surtout, il est difficile d’oublier qu’il est l’auteur d’une chanson allemande qui a donné naissance au choral le plus universel de la Réforme puisqu’il a été repris par l’ensemble des religions chrétiennes : Mein Gmütz ist mir verwirret, Das macht ein Jungfrau zart.

Son œuvre instrumentale est également remarquable. Outre les pièces instrumentales diverses regroupées dans diverses anthologies, Hassler est un maître incontesté du clavier, faisant jaillir de partout son talent irrévocable de contrapuntiste. L’immensité de cette œuvre pour clavier n’est d’ailleurs toujours pas reconnue à sa juste valeur.

Pour en savoir plus :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Hans_Leo_Hassler

https://www.universalis.fr/encyclopedie/hans-leo-hassler/

http://www.musicologie.org/publirem/rusquet_hassler.html

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John Dunstable

John Dunstable ou John Dunstaple (né vers 1390 ; mort le  à Londres) était un compositeur (principalement de musique vocale sacrée), mathématicien et astronome anglais, dont les innovations harmoniques ont exercé une influence profonde sur certains compositeurs du début de la Renaissance.

Dunstable ouvre la voie à l’école franco-flamande et d’abord à Guillaume Dufay et Binchois, qui le considéraient comme leur modèle. Son œuvre s’éloigne de l’Ars Nova Terme qui signifie « art nouveau (Ars nova est un courant de la musique médiévale occidentale, centré sur la France, et qui englobe une période comprise entre l’écriture du Roman de Fauvel (1310-1314) et la mort de Guillaume de Machaut (1377) par sa polyphonie équilibrée et sa grande souplesse mélodique

Par ce retour vers un art plus simple et plus expressif, Dunstable influencera fortement l’école franco-flamande, préparant ainsi le passage vers les sommets de la polyphonie au XVIe siècle.

Œuvres :

Ses œuvres les plus célèbres sont la ballade italienne O rosa bella ainsi que les motets Quam pluchra es et Veni sancte spiritus.

Messes

  • Missa rex seculorum
  • Missa Da gaudiorum premia
  • Gloria et credo Jesu Christe fili Dei
  • Gloria et credo MB 11 et 12

Motets

    • Alma redemptoris à trois voix (également attribué à Leonel Power)
    • Ave maris stella à trois voix
    • Ave regina celorum à trois voix
    • Gaude virgo salutata à quatre voix
    • Preco preheminencie à quatre voix
    • Quam pulchra es à trois voix
    • Regina celi letare à trois voix
    • Salve Regina misericordie à trois voix (attribution douteuse, plus probablement de Gilles Binchois)
    • Salve scema sanctitatis à quatre voix
    • Speciosa facta es à trois voix
    • Sub tuam protectionem à trois voix
    • Veni sancte spiritus à quatre voix

Pour en savoir plus :

https://fr.wikipedia.org/wiki/John_Dunstable

https://www.universalis.fr/encyclopedie/john-dunstable/

http://www.larousse.fr/encyclopedie/musdico/Dunstable/167355

https://www.discogs.com/fr/artist/1025303-John-Dunstable

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Thomas Weelkes

Thomas Weelkes (baptisé à Elsted, dans le Sussex, le  et mort à Londres le ) est un compositeur anglais

Activités annexes : Organiste, claveciniste, chantre

La renommée de Weelkes dans le cadre de la musique anglaise est due à parts égales à ses madrigaux et à sa musique sacrée.  Weelkes possède une grande maîtrise du langage propre au madrigal [et] est certainement le plus audacieux et le plus avant-gardiste des madrigalistes anglais. Il se distingue de la production de ses contemporains par sa recherche d’audaces harmoniques et contrapuntiques.

 

Œuvres :

Musique sacrée

  • All Laud and Praise
  • All people, clap your hands
  • Alleluia, I heard a voice
  • Christ Rising
  • Deliver us, O Lord
  • Give Hear, O Lord
  • Give the King Thy Judgements
  • Gloria in excellis Deo
  • Hosanna to the Son of David
  • Laboravi in gemitu meo
  • Lord, to thee I make my moan
  • Most mighty and all-knowing Lord
  • O happy he whom Thou protect’st
  • O how amiable are Thy dwellings
  • O Jonathan, woe is me
  • O Lord, arise
  • O Lord God almighty
  • O Lord, grant the king a long life
  • O mortal man
  • O vos omnes
  • Rejoice in the Lord
  • What joy so true
  • When David heard

Madrigaux

  • All at once well met
  • The Andalusian merchant
  • As deadly serpents lurking
  • As Vesta was from Latmos hill descending
  • Aye me, my wonted joys
  • I bei ligustri
  • Cease sorrows now
  • Clear wells spring not
  • Cold winter’s ice is fled and gone
  • Come clap thy hands
  • Come, come lets begin
  • Come, sirrah Jack, hoe!
  • A country pair
  • Cries of London, pour voix et violes
  • Death hath deprived me
  • Donna il vostro bel viso
  • Farewell, my joy
  • Four arms, two necks, one wreathing
  • The gods have heard my vows
  • Hark, all ye lovely saints above
  • Hence Care, thou art too cruel
  • I love and have my love regarded
  • If beauty be a treasure
  • If thy deceitful looks
  • In black mourn I
  • In pride of May
  • Jockey thine horn pipes dull
  • Lady, your eye my love enforced
  • Lady, your spotless feature
  • Like two proud armies
  • Lo, country sports
  • Lord, when I think
  • Make haste ye lovers
  • Mars in a fury
  • My flocks feed not
  • My Phillis bids me pack away
  • My tears do not avail me
  • The nightingale, the organ of delight
  • Now ev’ry tree
  • Now is my Cloris fresh as May
  • Now is the bridals of fair Choralis
  • Now let us make a merry greeting
  • O Care, thou wilt despatch me
  • O now weep, now sing
  • On the plains, fairy trains
  • Our country swains
  • Phyllis go take thy pleasure
  • Phyllis hath sworn
  • Retire my thoughts
  • Say, dear, when will your frowning?
  • Say, wanton, will you love me?
  • Since Robin Hood
  • Sing we at pleasure
  • Sit down and sing
  • Some men desire spouses
  • Strike it up, tabor
  • Sweet heart arise
  • Take here my heart
  • Tan-ta-ra-tant-tant cryes Mars
  • Those spots upon my Lady’s face
  • Those sweet delightful lilies
  • Though my carriage be but careless
  • Three times a day
  • Three virgin nymphs
  • Thule, the period of cosmography
  • Thus sings my dearest jewel
  • To shorten Winter’s sadness
  • Tomorrow is the marriage day
  • Unto our flocks, sweet Corolus
  • Upon a hill, the bonny boy
  • We shepherds sing
  • Welcome, sweet pleasure
  • What haste fair Lady
  • What have the Gods / Me thinks I hear
  • Whilst youthful sports
  • Young Cupid hath proclaim’d
  • Your beauty it allureth

Musique pour clavier

  • Kemp’s Dance
  • Two Voluntaries

 

 

Pour en savoir plus :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_Weelkes

http://www.symphozik.info/thomas+weelkes,151.html

https://www.britannica.com/biography/Thomas-Weelkes

http://data.bnf.fr/13901064/thomas_weelkes/

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Tielman Susato

Date et lieu de naissance : 1500, Soest, Allemagne

Date et lieu de décès : 1561, Anvers, Belgique

Tielman Susato est un compositeur, instrumentiste et imprimeur-libraire en musique.

De 1543 jusqu’à sa mort, il a travaillé comme  éditeur de musique, en créant la première presse de  musique aux Pays-Bas; jusqu’alors l’impression se faisait principalement en Italie, France et Allemagne.

Susato était également un compositeur accompli. Il a écrit (et publié) plusieurs livres de messes et motets qui sont dans le style typique imitatif polyphonique de l’époque. Il a également écrit deux livres de chansons qui ont été spécifiquement conçues pour être chantées par des chanteurs jeunes et inexpérimentés : ils sont  seulement à deux ou trois voix. Plus important de ses publications en matière de distribution et influence les Souterliedekens de Clemens non Papa, qui étaient des Psaumes métriques en Néerlandais, utilisaient des airs de chansons populaires. Ils ont été très populaires aux Pays-Bas au XVIe siècle.

Susato était également un compositeur prolifique de musique instrumentale, et une grande partie de celle-ci est toujours enregistrée et jouée aujourd’hui. Il a produit un livre de musique de danse en 1551, Het derde musyck boexken… alderhande danserye, composé de pièces dans un arrangement simple mais artistique. La plupart de ces pièces sont des formes de danse (allemandes, gaillardes, etc.).

Souvent Susato dédié ses publications aux notables de la ville. Parfois, il a consacré un volume entier aux œuvres d’un compositeur (par exemple Manchicourt et Crecquillon). il n’est pas surprenant, d avoir favorisé d’ autres compositeurs flamands comme sujets pour publication. Il a également été un des premiers à publier  la musique du grand compositeur Renaissance tardive Lassus.

 

Ses oeuvres :

  • Missa ‘In illo tempore’, à cinq voix, dans RISM 15463.

Motets

  • Domine da nobis, à quatre voix, dans RISM 15452.
  • Fili quid fecisti, à quatre voix, dans RISM 15427.
  • In illo tempore, à cinq voix, dans RISM 15453.
  • Musica domum Dei optime, à six voix, dans RISM 15407.
  • Nihil homini firmum, à deux voix, dans RISM 154916.
  • Peccata mea Domine, à cinq voix, dans RISM 15549.
  • Salve quæ roseo decora serto, à cinq voix, dans RISM 15466, éd. A. Tirabassi (Bruxelles, 1923).

Musique spirituelle

  • Dix Souterliedekens, à trois voix, dans Het IV-VII musyck boexken (1556-1557).

Chansons françaises

  • Premier livre des [31] chansons, à deux et à trois voix (1544), édités par A. Agnel (Paris, 1970-1971).
  • Tiers livre des [30] chansons, à deux et à trois voix (1552 ?).
  • Trente chansons de quatre à six voix , dans RISM 154315, 154316, 154410, 154412, 154514, 154929, 15527, 15528, dont 11 sont éditées dans la série Sixteenth-century music, XXIX-XXX (1994).

Chansons néerlandaises

  • Six chansons néerlandaises (ou « flamandes ») dans Het I-II Musyck boexken, RISM 155118-19, éd. dans Recent Researches in the Music of the Renaissance, 1997.

Pièces instrumentales

  • Treize basses danses, quinze gaillardes, six pavanes, huit allemandes, neuf rondes et dix autres danses dans Het derde musyck boexken… alderhande danserye (1551).

 

Pour en savoir plus :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Tielman_Susato

http://imslp.org/wiki/Danserye_(Susato%2C_Tielman)

https://www.discogs.com/fr/artist/908940-Tielman-Susato

https://www.allmusic.com/artist/tylman-susato-mn0001210137/biography

https://www.google.fr/search?tbm=bks&hl=fr&q=tielman+susato&=

https://www.classiccat.net/susato_t/biography.php?lang=nl

 

 

Les grands compositeurs de la Renaissance IV

 

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Johannes Ockeghem

 

Johannes Ockeghem ou Jean Ockeghem était un compositeur franco-flamand de la seconde moitié du XVᵉ siècle, considéré comme le chef de file de la génération de compositeurs entre Guillaume Dufay et Josquin Des Prés. Wikipédia
Lieu de naissance : Saint-Ghislain, Belgique
Date et lieu de décès : 6 février 1497, Tours

Ockeghem est sans doute l’un des premiers compositeurs à avoir traité dans un esprit différent musique profane et musique religieuse.

 

 

Œuvres

 

14 messes à teneur (c’est-à-dire basée sur une mélodie, le cantus firmus, qui peut être d’origine sacrée ou profane).

Missa cuiusvis toni (Messe dans tous les tons)

la Missa prolationum (« Messe des prolations »)

Requiem (probablement composé en 1461 à la mort de Charles VII)

10 motets et 20 chansons

 

 

Pour en savoir plus :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Johannes_Ockeghem

 

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Guillaume Dufay

 

Guillaume Dufay, prononcé [fai], est un compositeur de l’école bourguignonne et de l’école franco-flamande

Date et lieu de naissance : 13 août 1397, Beersel, Belgique
Date et lieu de décès : 27 novembre 1474, Cambrai

Réussissant la synthèse des écoles française, italienne et anglaise, il initie l’école dite « franco-flamande » qui portera la polyphonie à son apogée.

Il acquiert une renommée indiscutable et exerce sur toute l’Europe une autorité en matière de musique, autorité reconnue et bénéfique.

 

Guillaume Dufay en cinq œuvres :

 

1425 :Je me complains, ballade
1431 : Ecclesie militantis, motet à cinq voix
1436 :Nuper rosarum flores, motet à quatre voix
1450 :Se la Face, messe
1461 :L’Homme armé, messe

 

Pour en savoir plus :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Guillaume_Dufay

 

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Tomás Luis de Victoria

 

Tomás Luis de Victoria est un prêtre catholique, compositeur, maître de chapelle et organiste, le plus célèbre polyphoniste de la Renaissance espagnole. Wikipédia
Date et lieu de naissance : 1548, Sanchidrián, Espagne
Date et lieu de décès : 20 août 1611, Madrid, Espagne

La qualité de son style, mélange original d’émotion dramatique et de profondeur religieuse dans l’esprit de cette époque, confère à l’art de Victoria une incomparable spiritualité qui jamais ne lui a été contestée.

 

Œuvres :

 

une vingtaine de messes

quarante motets

l’Officium defunctorum

l’Officium Hebdomadae Sanctae.

18 magnificats

deux livres d’hymnes

Passion selon Saint Matthieu

Passion selon Saint Jean

 

Pour en savoir plus :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Tom%C3%A1s_Luis_de_Victoria

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Michael Praetorius

 

Michael Praetorius est un compositeur et théoricien de la musique allemand.

Date et lieu de naissance : 15 février 1571, Creuzburg, Allemagne
Date et lieu de décès : 15 février 1621, Wolfenbüttel, Allemagne

Il fut surtout un compositeur extrèmement prolifique, et qui plus est très éclectique.

Imaginatif, mais en même temps nullement rébarbatif.

Praetorius est également l’auteur de danses (Danses de Terpsichore), et du Syntagma musicum, véritable encyclopédie en quatre volumes (dont le dernier inachevé) traitant en détail des genres musicaux pratiqués depuis l’Antiquité, des instruments, des formes et de la pratique musicales du début du XVIIe siècle.

 

Œuvres :

Mass for Christmas Morning

16 volumes de Musæ Sioniæ (plus de 1200 motets)

15 volumes de Polyhymnia

9 volumes de Musa Aonia (profanes)

des pièces instrumentales

des danses (Terpsichore musarum

le fameux Syntagma musicum.

 

 

Pour en savoir plus :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Michael_Praetorius

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Carlo Gesualdo

 

Carlo Gesualdo, connu aussi sous son titre complet de Don Carlo Gesualdo di Venosa est un compositeur et membre de la noblesse italienne de la fin de la Renaissance. Wikipédia

Date et lieu de naissance : 8 mars 1566, Venosa, Italie
Date et lieu de décès : 8 septembre 1613, Gesualdo, Italie

Sa production musicale est essentiellement constituée de madrigaux à cinq voix, réunis en six livres qui furent publiés entre 1594 et 1611. Carlo Gesualdo marque l’histoire de la musique tant par ses œuvres aux sonorités innovantes que par sa personnalité tourmentée.

 

Carlo Gesualdo en cinq œuvres :

 

1586 : Trois ricercares à quatre voix
1594 : Premier livre de madrigaux à cinq voix
1603 : Sacrarum Cantionum quinque vocibus Liber Primus
1611 : Responsoria et alia ad Officium Hebdomadae Sanctae spectantia
1626 : Premier livre de madrigaux à six voix

 

 

Pour en savoir plus :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Carlo_Gesualdo

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Thomas Tallis

Date et lieu de naissance : 30 janvier 1505, Kent, Royaume-Uni
Date et lieu de décès : 23 novembre 1585, Greenwich, Royaume-Uni

 

Thomas Tallis est un compositeur et organiste anglais de la Renaissance. Les différentes conditions politiques et artistiques associés à chacun de ces souverains eurent un effet significatif sur la production musicale de Thomas Tallis et de nombreux de ses contemporains ; des styles musicaux disparurent quand d’autres apparurent.

Un compositeur anglais de la Renaissance qui occupe une place essentielle dans la constitution du répertoire de musique d’église.

Tallis a été surnommé « le père de la musique d’Église anglicane », car il fut l’un des premiers musiciens à composer (en langue anglaise) pour le rite anglican.

 

Tallis en cinq œuvres

 

Les Lamentations du prophète Jérémie, pour chœur à 5 voix
• Messe « Puer natus est nobis »
• Musique pour l’office divin : hymnes (à 5 voix), répons (de 4 à 7 voix) et magnificat (à 4 voix)
• « O nata lux de lumine », motet
• « Spem in alium », motet pour 40 voix

 

 

Pour en savoir plus :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_Tallis