Pour tous les passionnés (ées ) de la musique classique . Aimer la musique, c’est se garantir un quart de son bonheur( Jules Renard ) . La musique seule est un langage universel et n’a point besoin d’être traduite. C’est que par elle, l’âme parle à l’âme.
Giovanni Gabrieli, né en 1557 à Venise, mort le 12 août 1612 en cette ville, est un compositeur et organiste italien de la fin du XVIᵉ et au début du XVIIᵉ siècle faisant partie de l’école vénitienne. Wikipédia
Un des maîtres de la Renaissance italienne de la fin du XVIème siècle et début du XVIIème.
Organiste à la cathédrale Saint Marc, Giovanni Gabrieli est considéré comme précurseur, notamment dans le domaine de l’orchestration, et fait figure de compositeur important de transition entre la musique de la Renaissance et la musique baroque.
Gabrieli en 6 œuvres :
• 1575 : apparition de premières œuvres dans un recueil collectif de musiciens au service du duc de Bavière.
• 1587 : Concerti, recueil contenant 5 motets et 5 madrigaux de Giovanni.
• 1590 : Dialoghi musicali, recueil collectif de madrigaux de 7 à 12 voix.
• 1593 : Intonationi d’organo, rassemble 11 intonazioni pour orgue de Giovanni.
• 1597 : Sacrae symphoniae, comporte 47 motets, 14 canzoni et 2 sonate.
• 1615 : Canzoni et sonate, œuvre posthume contenant 21 pièces instrumentales de 4 à 22 voix.
Jan Pieterszoon Sweelinck est un organiste, professeur et compositeur néerlandais dont les œuvres se situent à la jonction des périodes « Renaissance » et « Baroque » de la musique. Wikipédia
Date et lieu de naissance : mai 1562, Amsterdam, Pays-Bas
Date et lieu de décès : 16 octobre 1621, Amsterdam, Pays-Bas
Le « Père des organistes », le « Prince des musiciens », l’« Orphée d’Amsterdam ». une réputation d’improvisateur exceptionnel.
Il marque les grands modèles que lui offre son siècle de son goût pour l’élaboration de solides constructions contrapuntiques et pour une ornementation flamboyante.
Œuvres
Un important catalogue de musique vocale comportant motets, psaumes, cantiques, madrigaux et chansons
Claude Le Jeune, né vers 1530 à Valenciennes et mort en 1600 à Paris, est un compositeur de musique hennuyer (originaire du Hainaut), ayant vécu à la Renaissance et appartenant à l’école franco-flamande. Wikipédia
Compositeur et humaniste français de la fin du XVIe siècle et se situe à la charnière entre la Renaissance et le Baroque.
Claude Le Jeune s’est surtout distingué comme un des premiers et parmi les plus célèbres compositeurs français d’airs pour voix et instrument polyphonique (le luth) du XVIIe siècle
Claude Le Jeune en six oeuvres
• 1564 Dix Psaumes de David en forme de motets.
• 1598 Dodécacorde
• 1603 Le Printemps, recueil de pièces vocales
• Missa ad placitum
• Meslanges et fantasies de violes
• 1608 (posthume) recueil d’Airs paru chez Ballard
Guillaume Costeley [Cotalay, Cautelay, Costelly, Coustelly], né en 1530 probablement vers Pont-Audemer et mort le 1ᵉʳ février 1606 à Évreux, est un musicien et compositeur français de la Renaissance. Wikipédia
Adhérant des mouvements humanistes, curieux et intelligent, Costeley est un des plus importants compositeurs du XVIème siècle, comme son contemporain Antoine de Bertrand, avec plus de cent chansons
Œuvres
Essentiellement des chansons à 4 voix, mais aussi 7 chansons à cinq, une chanson à six, un motet à quatre (Domine salvum fac regem desiderium cordis ejus) en l’honneur du roi et deux psaumes latin à cinq voix. Parmi les chansons, douze sont des chansons spirituelles.
L’ouvrage contient un total 104 pièces
Des pièces de circonstance (telles La Prise de Calais et La Prise du Havre)
Clément Janequin est un compositeur, chanteur, et prêtre français, connu pour ses chansons polyphoniques. Wikipédia
Date et lieu de naissance : 1485, Châtellerault
Date et lieu de décès : 1558, Paris
Il invente l’idée de musique descriptive. Il renouvelle le genre de la chanson : polyphonie plus simple, richesse rythmique, adéquation parfaite de la musique au texte.
Janequin est le grand représentant de la chanson française de la Renaissance.
Clément Janequin en 6 œuvres
• 1528 :La Guerre ou La Bataille de Marignan, chanson • 1530 :Les Cris de Paris, chanson • 1537 :Le Chant des oiseaux, chanson • 1537 :La Chasse, chanson • vers 1550 :Le caquet des femmes, chansons à 5 voix • 1559 :82 Psaumes de David
Josquin Lebloitte dit Josquin des Prés né peut-être à Beaurevoir vers 1450 et mort à Condé-sur-l’Escaut le 27 août 1521, souvent désigné simplement sous le nom de Josquin, est un compositeur franco-flamand de la Renaissance. Wikipédia
Lieu de naissance : Comté de Hainaut, Belgique
Date et lieu de décès : 27 août 1521, Condé-sur-l’Escaut
Roland de Lassus [lasys], né à Mons ( Belgique ) en 1532 et mort à Munich le 14 juin 1594, est un compositeur de l’école franco-flamande, vers la fin de la Renaissance. Wikipédia
Activité principale : Compositeur, maître de chapelle
Œuvres principales :
Les Psaumes de la pénitence
Les Lamentations de Jérémie à 5 voix, pour chœur a cappella
Lagrime di San Pietro, cycle de 20 madrigaux spirituels
Carlo Gesualdo, connu aussi sous son titre complet de Don Carlo Gesualdo di Venosa, né le 8 mars 1566 à Venosa (Italie ) et mort le 8 septembre 1613 à Gesualdo ( Italie ), est un compositeur et membre de la noblesse italienne de la fin de la Renaissance. Wikipédia
Sa production musicale est essentiellement constituée de madrigaux à cinq voix, réunis en six livres qui furent publiés entre 1594 et 1611. Carlo Gesualdo marque l’histoire de la musique tant par ses œuvres aux sonorités innovantes que par sa personnalité tourmentée.
Carlo Gesualdo en cinq œuvres :
1586 : Trois ricercares à quatre voix
1594 : Premier livre de madrigaux à cinq voix
1603 : Sacrarum Cantionum quinque vocibus Liber Primus
1611 : Responsoria et alia ad Officium Hebdomadae Sanctae spectantia
Giovanni Pierluigi da Palestrina, né à Palestrina près de Rome, en 1525 ou 1526 et mort le 2 février 1594 à Rome, est un compositeur italien.Wikipédia
Il est considéré par les artistes romantiques comme le père de la musique religieuse occidentale.
Activité principale : Compositeur, organiste, maître de chapelle
Palestrina en six œuvres
• Missa Papae Marcelli (Messe du Pape Marcel) [messe sur chanson populaire]
• Missa Assumpta Est [messe sur motet]
• Missa Veni Creator [messe sur cantus firmus]
• Missa Regina Coeli [messe sur cantus firmus]
• Missa Ad fugam [messe en canon]
• Stabat Mater
William Byrd est un compositeur et organiste anglais de la Renaissance.Wikipédia
Date et lieu de naissance : 1543, Lincoln, Royaume-Uni
Date et lieu de décès : 4 juillet 1623, Stondon Massey
Byrd est aujourd’hui considéré comme l’un des fondateurs de l’école anglaise du madrigal. Il a formé les plus illustres musiciens de la génération suivante (Thomas Morley, John Bull et Orlando Gibbons )
William Byrd en 6 œuvres
• 1575 : Cantiones sacrae, écrit avec Tallis, recueil de chants sacrés dédié à la reine
• 1588 et 1611 : Psalms,Sonnets and Songs
• 1590 :This sweet and merry month of May, madrigal pour 6 voix
• 1591 :My ladyes Nevells’Booke, recueil de pièces pour clavier qui comprend des œuvres de Byrd
• 1611 :Parthenia, premier recueil de musique de clavier imprimé en Angleterre, comprend plusieurs œuvres de Byrd
• 1611 :« Come woeful Orpheus », madrigal pour 5 voix extrait de Psalms, sonnets and songs
Liste non exhaustive, les Vêpres de la Vierge étant l’une des œuvres les plus enregistrées de tout l’œuvre de Monteverdi et de la musique en général.
Ensemble vocal et instrumental de Lausanne et Les Sacqueboutiers de Toulouse, dir. Michel Corboz, Erato STU 70325/27. Grand Prix du Disque de l’Académie Charles-Cros, 1967
La Chapelle Royale, Collegium Vocale de Gand, Les Sacqueboutiers de Toulouse, dir. Philippe Herreweghe – Harmonia Mundi, 1987
Capella Reial de Catalunya, Coro del Centro Musica Antiqua di Padova, dir. Jordi Savall – Alia Vox, 1989 ; rééd. 2007 Alia Vox AVSA9855
Choralschola der niederalteicher Scholaren, Kammerchor Stuttgart, Musica Fiata Köln, dir. Frieder Bernius – Deutsche Harmonia Mundi, 1989.
Monteverdi Choir, The English Baroque Soloists, dir. John Eliot Gardiner – Decca Universal, 1990 ; rééd. 1998, 2003
Les Petits Chanteurs de Tölz (Der Tölzer Knabenchor), École chorale de la Chapelle de la Hofburg de Vienne, Chœur Arnold Schoenberg, Concentus Musicus de Vienne, dir. Nikolaus Harnoncourt – Teldec Das alte Werk, 1993 ; rééd. 2009
Cantus Cölln, dir. Konrad Junghänel – BMG, 1995
Scholars Baroque Ensemble, dir. David van Asch – Naxos, 1995
Ensemble Vocal et Instrumental de Lausanne, dir. Michel Corboz – Erato, 1996
Vokalensemble Frankfurt, Instrumentalensemble Il Basso, dir. Ralf Otto – Capriccio, 1995
Nederlands Kammerkoor, dir. René Jacobs – Harmonia Mundi, 1996
The Sixteen, dir. Harry Christophers – Hyperion, 1997
Ensemble Alte Musik Dresden, dir. Hans-Christoph Rademann – Raumklang, 1998
Les Sacqueboutiers de Toulouse, Les Arts Florissants, dir. William Christie – Erato, 1998
Bach Collegium Japan, dir. Masaaki Suzuki – Bis, 1999, 2001.
Ensemble More Antiquo, Concerto Palatino, dir. Diego Fasolis – Arts Music, 2000
The Choir of Clare College, dir. Timothy Brown – Regis, 2001
Concerto Palatino, Tragicomedia, dir. Stephen Stubbs – Atma, 2003
Concerto Italiano, dir. Rinaldo Alessandrini – Opus 111, 2004
Pro Cantione Antiqua, Collegium Aureum, Escolania y Capella de Musica Montserrat, dir. Franzjosef Maier – Deutsche Harmonia Mundi, 2005
The King’s Consort, dir. Robert King – Hyperion, 2006
Gabrieli Consort and Players, dir. Paul McCreesh – DG Archiv Produktion, 2006
The Rodofus Choir, Southern Sinfonia, dir. Ralph Allwood – Signum Cassics, 2008
La Petite Bande, dir. Sigiswald Kuijken – Challenge Records, 2008
Taverner Consort, Choir and Players, dir. Andrew Parrott – EMI, rééd. 2009
Chœur de la Cathédrale de Ratisbonne, dir. Hanns Martin Schneidt – Universal, rééd. 2010
Chœur Antonio Il Verso, Chœur Madrigalia, dir. Gabriel Garrido – K 617, 2010
Apollo’s Fire Baroque Orchestra, dir. Jeannette Sorrell – Avie, 2010
Ensemble Concerto, Ensemble la Pifarescha, dir. Roberto Gini – Dynamic, 2010
Chœur du New College d’Oxford, Charivari agréable, dir. Edward Higginbottom – Novum, 2010
L’Arpeggiata (version à un par voix), dir. Christina Pluhar, avec Nuria Rial, Raquel Andueza, Luciana Mancini, Markus Brutscher, and Fernando Guimarães, Virgin Classics, 2011.
The Sixteen, dir. Harry Christophers, avec Grace Davidson, Charlotte Mobbs (sopranos), Simon Berridge, Jeremy Budd, Mark Dobell (ténors), Ben Davies et Eamonn Dougan (basses), Coro, 2014.
Monteverdi Choir, English Baroque Soloists, dir. John Eliot Gardiner, avec Silvia Frigato, Emanuella Galli, Nicholas Muroy et Krystian Adam – Alpha, 2015 (DVD) – Diapason d’Or
Vespro della Beata Vergine1 (SV 206 et 206 bis), Vêpres de la Vierge (1610) est une des œuvres majeures de la littérature musicale.
Dans l’histoire de la musique, les Vêpres, très imaginatives, ouvrent une voie nouvelle et originale. C’est une œuvre foisonnante, qui ne craint pas d’explorer l’espace allant de l’intime au monumental. Elle nécessite un chœur assez nombreux (20-25 choristes par ex.) et à coup sûr expérimenté, capable d’assurer jusqu’à dix parties vocales au cours de certaines pièces et de se diviser en chœurs séparés dans d’autres (mais elle peut aussi bien se chanter à dix). L’auteur fait alterner les interventions très diverses du chœur, avec des épisodes pour sept solistes en tout, qu’il répartit tout au long de la partition de manière également très nouvelle et variée.
Les solos instrumentaux sont expressément prévus pour un ou deux violons et un ou deux cornets à bouquin, tandis que Monteverdi n’a pas précisé l’instrumentation du ripieno (ce qu’on pourrait appeler le chœur instrumental, ou pour employer une expression plus actuelle, l’ensemble orchestral, bien qu’il ne s’agisse pas d’un orchestre au sens moderne du mot).
De même, le compositeur n’annonce aucun ensemble spécifique d’antiennes en plain-chant à insérer avant chaque psaume et avant le Magnificat qui vient en conclusion. Cela permet de faire entendre une musique « sur mesure », en fonction du nombre d’interprètes disponibles et des circonstances d’exécution de l’œuvre (la liturgie de jours de fête particuliers comprend des antiennes qu’il est parfaitement possible de chanter avant les psaumes de Monteverdi).
La façon très inventive et très nouvelle avec laquelle Monteverdi aborde chaque partie des Vêpres a valu à cette œuvre une place unique dans l’histoire. Elle présente des moments d’intense recueillement à l’intérieur d’une partition qui peut aussi devenir exubérante ou encore, monumentale. Dès l’invitatoire (Deus in adjutorium), elle intègre des éléments d’origine profane sans renoncer à son objectif religieux. Cet équilibre entre des composantes a priori antagonistes représente évidemment une difficulté pour l’interprétation.
À l’intérieur d’une même pièce, Monteverdi fait se succéder des moments très divers (par exemple dans le Laetatus sum
ou le Nisi Dominus
, mais en fait constamment dans l’œuvre). Entre les différentes voix du chœur, des décalages rythmiques très rapprochés peuvent se présenter (dans le Lauda Jerusalem par exemple)
et donner une impression d’instabilité mais surtout de grande vitalité, joyeuse et débridée, d’autant plus que Monteverdi oppose ces moments à d’autres, tout aussi amples mais d’un caractère très intérieur et extatique (comme le chœur à huit voix qui termine l’Ave maris stella : « Salut étoile de la mer »)
. Des changements de mesure fréquents répartissent sans aucune rigidité les barres de mesure. Ils amènent à leur tour des difficultés dans l’exécution de cette partition.
Du point de vue de la technique vocale, on remarque l’usage très particulier d’un ornement né du quilisma grégorien, qui consiste en une répétition rapide d’une même note par une voix soliste. Cet ornement très inhabituel à nos oreilles est un élément qui participe de l’exultation. Il introduit une virtuosité très brève mais bien présente dans certaines pièces (où les solistes se répondent, par exemple dans le no 7, Duo seraphim)
. Il ne peut pas être pratiqué par les voix du chœur.
Autre aspect, l’utilisation de l’écho, en usage à l’époque baroque pour son aspect de jeu avec les mots et d’illusion. Par exemple dans l’Audi cœlum (« Écoute, ciel »), les derniers vers de chaque strophe sont prolongés par un écho qui constitue en fait une réponse du ciel à ce qu’on vient d’entendre. C’est ainsi que la première strophe (« Écoute, ô Ciel, mes paroles… ») qui se termine par les mots « Et perfusa gaudio » (« Et remplies de joie ») se voit répondre : « Audio » (« J’écoute »). Etc.
Les différents épisodes présentent tout un éventail de formes, liturgiques (hymnes et psaumes, écrits ici en style de motet souvent concertant) ou qui peuvent devenir presque purement musicales (comme la Sonata sopra Sancta Maria),
sans jamais perdre le but auquel tend l’office, c’est-à-dire de rendre grâce et d’inciter à la prière. Les Vêpres conservent cependant leur unité tout en établissant un lien entre tradition et modernité : chaque partie est élaborée sur le plain-chant utilisé comme cantus firmus (principe constitutif autour duquel tout se construit, dans cette partition comme dans la polyphonie pratiquée depuis plusieurs siècles, pour les grandes pièces musicales d’église). Ici, Monteverdi ne renie rien, mais crée une perspective entièrement nouvelle.
Dans ce recueil Monteverdi rassembla deux Magnificat. Le premier cantique de la Vierge est écrit pour six voix et se développe selon le style traditionnel (la Prima pratica)
. Au contraire, le deuxième, à sept voix avec six instruments, se distingue du style musical de ce temps en s’orientant vers la Seconda pratica
. C’est aussi une des raisons qui font que ces Vêpres sont considérées comme une œuvre entre deux époques.
Les Vêpres furent imprimées pour la première fois à Venise en 1610, alors que le compositeur travaillait à la cour ducale de Mantoue Il se peut que le travail ait été composé comme une pièce d’audition afin d’obtenir des postes à Venise (Monteverdi devint maître de chapelle à la basilique Saint-Marc en 1613) et à Rome (où aucun poste ne lui fut offert). D’ailleurs, il est évident que le compositeur concevait que l’exécution de cette œuvre serait effectuée à cette basilique possédant les deux tribunes pour deux chœurs, tradition depuis Adrien Willaert.
Les conditions de la première exécution publique des Vêpres ne semblent pas établies avec certitude. Selon certaines sources la première création daterait de 1607. Jordi Savall, dans la présentation de son enregistrement de 1988, situe précisément la première exécution dans la Basilique Santa Barbara de Mantoue le 25 mars 1610.
photographe : Davide Papalini
Structure :
Invitatorium (Invitatoire) : Versiculum (verset) : « Deus, in adjutorium meum intende » en plain-chant et Responsorium (répons) : « Domine ad adjuvandum me festina », 6 voix et instruments
Psalmus (psaume) I : Dixit Dominus (psaume 110 (109)), 6 voix et instruments
Concerto (en réalité, motet concertant) : Nigra sum, ténor et chœur
Psalmus II : Laudate pueri (psalm 113(en)), 8 voix, chœur et orgue
Concerto : Pulchra es, duo vocal
Psalmus III : Laetatus sum (psaume 122 (121)), 6 voix et chœur
Concerto (en réalité, motet concertant) : Duo seraphim, duo et trio
Psalmus IV : Nisi Dominus (psaume 126 (127)), 10 voix et chœur
Concerto (en réalité, motet concertant) : Audi cœlum, 2 ténors
Psalmus V : Lauda Jerusalem (psaume 147 (146-147)), 2 chœurs à 3 voix et cantus firmus au ténor
Sonata sopra Santa Maria (« Sonate4 sur » l’invocation « Sancta Maria ora pro nobis » (« Sainte Marie, prie pour nous »)
Hymnus (Hymne) : Ave Maris Stella, solistes et 2 chœurs
deux Magnificat : 6 voix ; 7 voix avec 6 instruments
M. Figueras & M.C. Kiehr, sopranos – L. Picotti & P. Costa, contre-ténors – G. de Mey, G. Turk & G.P. Fagotto, ténors – P. Spagnoli, baryton… – La Capella Reial – Chœur du Centre de Musique Antique de Padoue – Schola Gregoriana – Jordi Savall, dir.
est un opéra en un prologue et trois actes attribué à Claudio Monteverdi, créé en 1642 à Venise sur un livret de Giovanni Francesco Busenello d’après les Annales de Tacite
L’histoire :
Néron est l’époux d’Octavie lorsque la sulfureuse Poppée croise sa route… Tous s’opposent à leur liaison : Othon l’amant de Poppée, Octavie, l’épouse vertueuse délaissée ou encore le vieux philosophe Sénèque, qui tente de raisonner l’empereur, mais nul ne pourrait contrer les desseins ambitieux de Poppée quand elle est résolue à triompher.
Label: Warner Classics Numéro de catalogue : WRNC 2564692611 Format: CD Date de sortie: 2015-01-27 Nombre de disques: 3 Durée: 3 h. 35 min. Mono / Stéréo: stéréo Code UPC: 825646926114
Lajos Kozma ‧ Rotraud Hansmann ‧ Cathy Berberian ‧ Nigel Rogers ‧ Kurt Equiluz ‧ Capella Antiqua, Max van Egmond, Concentus Musicus Wien, Nikolaus Harnoncourt
Label:
Telefunken – SKH 21
Series:
Das Alte Werk – SKH 21
Format:
3 × Vinyl, LP, Stereo
Box Set
Pays:
Germany
Date:
1969
Nikolaus Harnoncourt
Lajos Kozma ‧ Rotraud Hansmann ‧ Cathy Berberian ‧ Nigel Rogers ‧ Kurt Equiluz ‧ Capella Antiqua, Max van Egmond, Concentus Musicus Wien, Nikolaus Harnoncourt
Label:
Teldec Classics – 2292-42494-2
Series:
Das Alte Werk –
Format:
2 × CD
Pays:
Germany
Date:
1992
John Eliot Gardiner
Anthony Rolfe Johnson, Lynne Dawson, English Baroque Soloists, Monteverdi Choir
Label:
Archiv Produktion – 419 250-2
Format:
2 × CD, Album
Box Set
Pays:
Germany
Recording: London, Abbey Road Studios, 12/1985
John Eliot Gardiner
Anthony Rolfe Johnson, Lynne Dawson, English Baroque Soloists, Monteverdi Choir
Label:
Archiv Produktion – 419 250-1
Format:
2 × Vinyl, LP
Box Set
Pays:
Germany
Date:
1987
Interprète(s)
Garrido Gabriel (Direction)
Abete Antonio, Banditelli Gloria, Fernandez Adriana, Invernizzi Roberta, Kiehr Maria Cristina, Torres Victor, Türk Gerd, Zanasi Furio, , Ensemble Elyma,
Ensemble Vocale Dello Studio Di Musica Antica Antonio Il Verso
Format: CD (2 CD) Media: K 617 (K617 066) Date de parution: 1996 Son: DDD
Enregistrement réalisè à Erice ( Sicile ) du 18 au 23 juillet 1996, en l’église de Saint Martin
Claudio Cavina
Ensemble La Venexiana
La Musica / Euridice: Emanuela Galli
Orfeo: Mirko Guadagnini
Messaggiera: Marina De Liso
Proserpina: Cristina Calzolari
Plutone: Matteo Bellotto
Speranza: Josè Lo Monaco
Caronte: Salvo Vitale
Apollo: Vincenzo Di Donato
Ninfa: Francesca Cassinari
Pastore I: Giovanni Caccamo
Pastore II – Spirito I: Makoto Sakurada
Pastore III: Claudio Cavina
Pastore IV – Spirito II: Tony Corradini
Recorded at the Church of San Carlo, Modena (Italy) in February 2006
GCD 920941et GCD 920913 . 2 CDs
Concerts à venir:
MONTEVERDI – ORFEO
Musique classique
le mardi 20/06/2017 à 20h30
BASILIQUE CATHEDRALE DE SAINT-DENIS
1, rue la Légion d’Honneur
93200 ST DENIS
Claudio Monteverdi, né le 15 mai 1567 à Crémone et mort le 29 novembre 1643 à Venise, est un compositeur italien. Ses œuvres, essentiellement vocales, se situent à la charnière de la Renaissance et de la musique baroque.
Date et lieu de naissance : 9 mai 1567, Crémone, Italie
Date et lieu de décès : 29 novembre 1643, Venise, Italie
Style : musique de la Renaissance, musique baroque
Activité principale : Compositeur, maître de chapelle
Œuvres :
L’Orfeo
L’Orfeo, favola in musica est un opéra de Claudio Monteverdi sur un livret du poète Alessandro Striggio, fils du compositeur de même nom, Alessandro Striggio.
Le terme « Renaissance » fut désigné au XVIII° siècle pour glorifier le XVI° siècle d’avoir remis à l’honneur l’Antiquité gréco-romaine. « Renaissance » signifie « nouvelle naissance » de l’homme, car celui-ci est devenu la mesure de toute chose. Il s’intéresse à lui-même. A la découverte de l’homme s’ajoute la découverte de la nature et du monde ; c’est la fin du Moyen-Age.
On désigne par musique de la Renaissance la musique européenne composée entre le XVe siècle, fin de la musique médiévale et le XVIIe siècle qui marque le début de la période baroque. Il s’agit d’une convention : si la dernière date n’est guère contestable avec, par exemple, l’avènement de l’opéra, il n’en est pas de même pour le début de cette période située, en ce qui concerne la musique, entre le Moyen Âge tardif et de la pré-Renaissance.
Les évolutions temporelles et géographiques, l’imprimerie, de nouveaux genres musicaux, la reconnaissance des compositeurs et de leurs œuvres caractérisent la musique de la Renaissance, sans oublier le formidable développement organologique des instruments de musique.
Les XVe et XVIe siècles voient un renouveau d’intérêt pour les cultures antiques grecques et romaines qui a fortement influencé la musique. Les compositeurs de la Renaissance ont voulu opérer un « retour à l’Antique », imiter la musique des anciens grecs. Comme ils ne disposaient que d’écrits théoriques sur la musique grecque, ils ont élaboré leur propre style en se basant sur ces écrits.
Franchino Gaffurio
était un théoricien de la musique qui s’appuyait sur des textes grecs. Ses écrits ont renouvelé la pensée sur des thèmes tels que les modes, consonance et dissonance, les éléments et la portée du système tonal, les diapasons, les relations mot-musique et l’harmonie de la musique, sur le corps et l’esprit humain, et sur le cosmos
Contrairement au Moyen Âge, l’écriture musicale accepte alors les tierces et les sixtes comme consonances : du fait qu’on passe, à la Renaissance, de la gamme Pythagoricienne à la gamme de Zarlino
, dans laquelle tierces et sixtes sont fixes et plus « justes », elles deviennent utilisables, en complément des quintes, quartes et octaves déjà précédemment définies (et seules consonances au Moyen Âge). Les maîtres du contrepoint élaborèrent de nouvelles règles pour contrôler les dissonances. Le manuel d’enseignement du contrepoint par excellence au XVe siècle était le Liber de arte contrapuncti, du compositeur flamand Johannes Tinctoris
Durant la Renaissance, la musique polyphonique atteint son apogée. En 1501, Ottaviano Petrucci
imprime la première partition musicale polyphonique.
Maddalena Casulana rédige son premier livre de madrigaux « IL primo libro de madrigali » publié à Venise en 1566.
Bien que la musique vocale polyphonique prédomine encore, la Renaissance est une période clé pour la musique instrumentale, qui devient plus indépendante.
L’invention de l’imprimerie (Gutenberg , 1455) modifiera radicalement la diffusion de la musique. L’impression musicale est inventée par Hahn à Rome en 1476 en musique classique. Tant la naissance de l’imprimerie musicale que l’invention des tablatures (méthode de notation abrégée pour les instruments à clavier ou à cordes pincées) permettent une meilleure diffusion des œuvres.
Vers la fin du XVe siècle, la musique polyphonique sacrée (par exemple, les messes d’Ockeghem
et d’Obrecht
retrouve une certaine complexité. À cette tendance, succède, dans la première partie du XVIe siècle un retour vers plus de dépouillement, perceptible dans les œuvres de Josquin des Prés
ou de Palestrina
évolution due, en partie, à l’influence du Concile de Trente et du début de la Contre-Réforme qui déconseillent la polyphonie trop complexe, supposée nuire à la bonne compréhension des textes sacrés.
Vers la fin du XVIe siècle, plusieurs tendances importantes et contrastées apparaissent. La musique profane, et notamment le madrigal, acquiert une complexité croissante et même un chromatisme exacerbé ; en sont de bons exemples les madrigaux de Luzzasco Luzzaschi, Vittoria Aleotti, Luca Marenzio et Carlo Gesualdo
Cependant, à Florence, commence à naître un mouvement dont l’ambition est de faire revivre les formes dramatiques et musicales de la Grèce antique telles qu’on les imaginait, faisant appel à la monodie, une forme de déclamation avec un accompagnement musical simplifié (le stile rappresentativo). On peut difficilement imaginer contraste plus complet avec la polyphonie pourtant contemporaine ; il est vrai qu’il s’agit, tout au moins au début, d’un trait particulier à la musique profane. C’est à Venise entre 1550 et 1610 que se développe un style polychoral impressionnant — avec Gabrieli
et Merulo
qui donne à l’Europe une des musiques les plus grandioses et les plus sonores qui aient été composées jusqu’alors, impliquant plusieurs chœurs de chanteurs, des cuivres et des cordes répartis dans des emplacements différents de la basilique Saint-Marc
Tous ces changements affectent les différents foyers musicaux européens pendant les décennies qui suivent : tout d’abord les pays germaniques, puis l’Espagne, la France et l’Angleterre, y marquant ce que nous appelons aujourd’hui le début de la période baroque en musique.
La Renaissance se divise temporellement en plusieurs périodes, de trente à quarante ans chacune. La première va de 1420 à 1460 Ce sont les compositeurs Dunstable, Dufay
et Binchois qui sont actifs à ce moment-là. Dufay a vécu très longtemps, c’est pourquoi on le retrouve avec Ockeghem et Busnois pendant la deuxième période, de 1460 à 1490. De 1490 à 1520 Brumel
, Obrecht, Isaac, Josquin et de La Rue qui sont actifs. Puis viennent Willaert, Gombert, Clemens non Papa et Janequin
de 1520 à 1560. Quant à A. Gabrieli
, de Monte, Lassus et Palestrina, ils ont composé principalement de 1560 à 1600.
Un dernier groupe de compositeurs formé par G. Gabrieli, Sweelinck
, Gastoldi, Gesualdo, Marenzio, Caccini
et Monteverdi
forment en quelque sorte un pont entre la musique baroque, puisqu’ils ont écrit à la fois dans le style de la prima prattica :
fait référence particulièrement au style de Palestrina ou au style codifié par Gioseffo Zarlino. Prima pratica s’oppose à la seconda pratica codifiée par Claudio Monteverdi (les synonymes de ces termes sont style ancien et style moderne, respectivement). Le terme de prima pratica a été utilisé pour la première fois lors du différend surgi entre Giovanni Maria Artusi
et Claudio Monteverdi
au sujet du nouveau style musical
Dans un premier temps, prima pratica ne vise que le style de préparation des dissonances. Dans sa Seconda parte dell’Artusi (1603), Giovanni Maria Artusi a écrit sur le nouveau style des dissonances, se référant spécifiquement à la pratique de ne pas préparer la dissonance (voir contrepoint), et sur la montée après une note modifiée par un bémol ou sur la descente après une note modifiée par un dièse. Dans un autre livre, L’Artusi, overo Delle imperfettioni della moderna musica (1600), Artusi attaque notamment Monteverdi, en utilisant des exemples tirés de son madrigal Cruda Amarilli pour discréditer le nouveau style.
Claudio Monteverdi a répondu dans une préface de son cinquième livre de madrigaux, et son frère Giulio Cesare Monteverdi ensuite dans les Scherzi Musicali (1607), aux attaques d’Artusi, affirmant que dans la prima pratica, les textes passaient après la musique alors que dans la seconda pratica, ce sont seulement les textes qui inspiraient la musique. Les anciennes règles du contrepoint devaient être abandonnées afin de l’adapter à une plus grande visibilité des textes. Selon Giulio Cesare, cette idée n’était qu’un simple retour à la pratique musicale des Grecs anciens
et dans celui de la seconda prattica :
s’oppose au terme prima pratica (les synonymes de ces termes sont style moderne et style ancien, respectivement), est un terme inventé par le compositeur Claudio Monteverdi pour distinguer sa manière d’écrire la musique à celle pratiquée par Giovanni Pierluigi da Palestrina et Gioseffo Zarlino, décrite comme la première pratique dans le domaine de la musique baroque. Cette seconda pratica encourage une plus grande liberté d’écriture par rapport aux règles strictes limitant les dissonances dans la prima pratica.
Le style moderne a été inventé par Giulio Caccini dans son célèbre recueil de madrigaux de 1602, Le nuove musiche qui comprenait de nombreuses monodies. La nouveauté introduite par Caccini était que l’accompagnement musical était soumis au texte des chansons ; plus précisément, le style de Caccini élimine tout ornement de monodies contrairement à ce qui se faisait dans le passé. Ce recueil marque également le début de l’utilisation de la basse continue, une autre caractéristique de l’œuvre de Caccini.
Dans la préface de son cinquième livre de madrigaux (1605), Monteverdi a annoncé un livre qu’il doit écrire: « Seconda Pratica, overo perfettione della musica moderna ». Un tel livre n’a jamais vu le jour. Mais la préface de son huitième livre de madrigaux (1638) semble être pratiquement un fragment de celui-ci. Monteverdi y prétend avoir inventé un nouveau style agité (Genere concitato, plus tard appelé Stile concitato) pour rendre la musique « parfaite » (perfetta). En 1607, lors de la publication des Scherzi musicali de Claudio Monteverdi, son frère Giulio Cesare Monteverdi rédige la célèbre Dichiaratione, document fondamental concernant la « seconda pratica », dans laquelle il défend son frère contre les critiques de Giovanni Maria Artusi.
Au début de la Renaissance, ce sont l’Italie et l’Angleterre qui sont les plus importants foyers de création. Peu après, les centres se déplacent dans les régions franco-flamandes. Aux xve et xvie siècles, la musique franco-flamande prédomine, mais les échanges internationaux étaient nombreux et beaucoup de compositeurs ont émigré en Italie. À la fin de la période, c’est ce pays qui mène le mouvement.
En Italie, la musique religieuse a plus de clarté et de simplicité avec une limite de la virtuosité et de la technicité. C’est donc la musique profane qui se développe en priorité en Italie.
nstruments :
La Renaissance est une période où beaucoup d’instruments furent créés, découverts. Ci-dessous se trouve la liste des instruments utilisés à la Renaissance. Certains étaient déjà connus durant l’Antiquité ou au Moyen Âge, d’autres furent créés à la Renaissance. Parmi ces derniers, la famille des cromornes n’a été utilisée que pendant cette période. D’autres tels la trompette ont subi quelques modifications avec le temps et sont encore utilisés aujourd’hui.
Les instruments à cordes :
la viole de gambe la viola da braccio
classés selon la position qu’on adoptait pour les jouer ; viola da braccio, soutenue par le bras et viola da gamba, entre les genoux.
la lyre
la lyre sur cette fresque étrusque du 5ème siècle avant J.C.
la harpe (innovation de la Renaissance
arpa doppia
sous toutes ses formes, doubles et triples rangées, cordes roisées)
Le luth
la cithare
la vihuela
le violon qui apparaît dans les années 1520 dans un rayon de 80 km autour de Milan, en Italie
la bombarde (qui appartient à la même famille que la chalemie)
le douçaine (basson Renaissance)
le cromorne
la cornemuse
le graïl, aussi appelé hautbois occitan ou gralla
Les cuivres
le cornet à bouquin
la sacqueboute
La perce (la taille intérieure du tube) est plus petite que celle du trombone actuel, le pavillon est peu évasé et petit sur les instruments les plus anciens, et s’agrandit de plus en plus au fil du temps, jusqu’à devenir le trombone actuel.
le trombone
la trompette
Cette trompette a été réalisée par. Antonius Schnitzer, à Nürnberg en 1598
Les instruments à clavier :
le clavecin
le virginal
l’orgue
l’orgue de barbarie
L’orgue de Barbarie est un instrument de musique mécanique à vent, qui peut être portatif ou fixe.Il fait partie de la famille des orgues et de celle des « automatophones », c’est-à-dire des instruments produisant de la musique grâce à des procédés mécaniques : boîtes à musique à lames métalliques, à carillons, à cordes…
Les instruments de percussion :
le tambour de basque, couramment appelé tambourin…
les tambours
les triangles
les cloches
Tambours, tambourins, triangles, cloches sont très souvent employés dans la musique de danse
La musique médiévale est une musique couvrant à peu près 800 ans de l’histoire religieuse et profane, que l’on fait commencer avec les premières musiques chrétiennes d’avant la réforme grégorienne, jusqu’aux musiques du XVe siècle marquées par l’émergence de l’école franco-flamande avant l’invention de l’imprimerie.
La musique médiévale est représentée principalement par des compositions vocales, religieuses ou profanes, marquée dans les premiers siècles par la monodie, notamment représenté par le plain-chant religieux et dans le domaine profane par la lyrique courtoise des troubadours
et les trouvères
.
Au IXe siècle la polyphonie, née à l’église, constitue une innovation qui devient majeure dans tout l’Occident. L’art musical polyphonique se caractérisa par l’apparition de formes qui découlèrent de cette superposition de voix différentes, le tout restant toujours lié au texte chanté. Parmi ces formes : l’organum, le conduit, puis les différents types de motets et finalement de messes dont les principales prières chantées furent mises en polyphonie (d’abord en pièces séparées au XIIIe siècle, puis sous la forme de messes entières à partir du XIVe siècle), etc. La polyphonie se développa également dans le registre profane. Apparurent aussi des formes instrumentales, tout d’abord liées aux formes vocales (et procédant souvent de celles-ci). Les formes nées de la danse eurent elles aussi une importance non négligeable, qu’elles soient restées monodiques ou non…
nstruments de musique médiévale
Un instrument de musique médiévale, fait partie de l’instrumentarium utilisé pour la pratique musicale du Xe siècle au XIVe siècle qui correspond à la période de la musique médiévale. Chaque instrument est développé pour satisfaire à la pratique de la musique profane telle qu’elle était jouée par les jongleurs et les ménestrels. La musique religieuse étant principalement vocale, peu d’instruments en dehors de l’orgue sont employés dans les églises
Les instruments de musique en usage durant le Moyen Âge sont de plusieurs ordres. On distingue dans l’instrumentarium médiéval, les « hauts » et les « bas » instruments, définis selon leurs emplois et leurs sonorités : hauts instruments pour le plein air comme les tambours, les cornemuses, les trompettes, etc. et bas instruments pour la musique d’intérieur, luth, vièle, guiterne, etc.
ype d’instruments
La classification hauts et bas instruments décrit la puissance (forte ou douce, de plein air ou d’intérieur) et non le registre (aigu ou grave).
Hauts instruments
le bendir
la chalemie
le tambourin
le chalumeau
la cornemuse
le cornet à bouquin
le sacqueboute
la vesse, veze ou veuze
le cromorne
la trompette marine
Bas instruments
la chifonie ou symphonie, version médiévale de la vielle à roue joué par deux instrumentistes.
la citole
le crwth ou le crouth
la flûte à bec
la flûte double
le frestel
la guiterne
la harpe
le luth
la lyre
le psaltérion
le rebec
la viole
la vièle à archet
la guitare
Plusieurs romans médiévaux, comme ceux de Chrétien de Troyes ou de Guillaume de Machaut, décrivent des pratiques instrumentales dans les cours ou dans les fêtes. L’iconographie, à travers les manuscrits ou les sculptures, donne aussi des indications sur la nature des instruments joués à l’époque, particulièrement le manuscrit des Cantigas de Santa Maria avec ses 427 chansons illustrées de représentations en couleurs de musiciens jouant une grande variété d’instruments de musique. Peu d’instruments médiévaux ont été conservés, un exemplaire d’une citole dite la citole de Warwick-Castel est conservée au British Museum datant de 1340 environ. Au XXe siècle, à partir de ces sources, des facteurs ont reconstitué la plupart de ces instruments pour des ensembles interprétant la musique médiévale.
iste de compositeurs de musique classique du Moyen Âge
Le plain-chant est un genre musical sacré. Dans la musique occidentale médiévale, le plain-chant est :
un chant, donc une musique vocale,
a cappella c’est-à-dire sans accompagnement instrumental,
monodique, c’est-à-dire à une seule voix, non polyphonique,
modal, c’est-à-dire que chaque pièce est sans modulation harmonique et s’inscrit dans un cadre modal (ou mode) fixe,
et qui suit une rythmique verbale, c’est-à-dire sans division ni mesure.
Le terme est l’équivalent français du latin Cantus Planus. Ici, le terme plain (à ne pas écrire « plein ») est de la même famille que plaine, et désigne quelque chose qui n’a pas de rupture, d’accident ou d’altération (« planus » a donné l’anglais « plain », voir Plainsong).
Le plain-chant est un type de musique vocale traditionnel, apparaissant généralement dans un contexte religieux. Ce style musical est ancien et répandu. Il n’est pas propre aux rites catholiques, mais on en trouve également des exemples dans les cantillations et les pièces de rites hébreux, musulmans ou bouddhistes. Bien que les termes soient souvent pris l’un pour l’autre, il convient de distinguer le plain chant (un style musical) du chant grégorien (un répertoire liturgique modifé dans ce style après la Renaissance
Le chant grégorien est le chant liturgique officiel de l’Église catholique d’après le rite romain. Issu d’anciens chants romains, originalement chant messin et chant vieux-romain, il reste pratiqué continuellement auprès des églises paroissiales ainsi que des établissements religieux, fréquemment selon les cérémonies plus solennelles de la liturgie de la forme tridentine du rite romain.
Le chant grégorien est un chant sacré anonyme, habituellement interprété par un chœur ou par un soliste appelé chantre. Il est destiné à soutenir le texte liturgique en latin.
Il doit se chanter a cappella, c’est-à-dire, sans accompagnement harmonisé instrumental, car toute harmonisation, même discrète, modifie la structure de cette musique. S’il n’existe aucun manuscrit ancien et accompagné, de nos jours, l’assistance simple et humble de l’orgue est néanmoins autorisée, soit pour les établissements de petite taille, soit en faveur de la solennité de célébration.
Il s’agit d’un chant homophone, plus précisément chant monodique qui ne peut supporter aucune adjonction de sons étrangers à sa ligne mélodique : toutes les voix qui l’exécutent chantent donc « à l’unisson »
Du point de vue du système mélodique, le chant grégorien est de type modal et diatonique. Les chromatismes en sont généralement exclus, ainsi que les modulations et l’emploi de la sensible. Les différentes échelles utilisées, avec leurs degrés et leurs modes, sont appelées modes ecclésiastiques, ou échelles modales, ou modes anciens par opposition aux échelles utilisées postérieurement en musique classique tonale.
C’est une musique exclusivement récitative, qui prend son origine dans le texte sacré, et qui favorise l’intériorisation et la conscience des paroles chantées. Ses formes musicales sont très variées, par opposition à la cadence régulière de la musique issue de la Renaissance. Tout comme ceux que le pape Pie X qualifia, le texte est premier. La musique, secondaire, l’orne, l’interprète et en facilite l’assimilation.
Dans ce chant, le rythme vient donc du texte latin, principalement de l’accentuation des mots. Même le mélisme est étroitement lié au texte Si le jubilus, mélisme distingué, est une seule exception, celui-ci est correctement attribué à la dernière syllabe ia, diminutif de Yahvé.
Il s’agit d’une synthèse des anciennes traditions européennes, par exemple, les poésies très fleuries en vieux-latin ainsi que les chants romano-franc, synagogal, byzantin. Il est également le fondateur de toute la musique occidentale, tant religieuse que profane
Philippe de Vitry Date et lieu de naissance : 31 octobre 1291, Paris
Date et lieu de décès : 9 juin 1361, Paris
LéoninPérotinAdam de la Halle
L’École de Notre-Dame
L’Ecole de Notre-Dame :
L’organum :
Au XIII° siècle, l’activité musicale s’est déplacée : elle n’est plus ni à Limoges ni dans le midi de la France mais à Paris. Ce phénomène est lié à la croissance des villes à l’augmentation du prestige des rois de France, à la construction des grandes cathédrales et de l’Université de Paris. De cette façon, Paris a pu dominer la composition polyphonique avec l’Ecole de Notre-Dame. Cette dernière avait des longueurs d’avance en matière de création musicale, ce qui explique l’émergence de styles nouveaux.
Durant les travaux de construction de la cathédrale, deux générations de compositeurs parisiens ont produit un énorme corpus de polyphonie sacrée. L’habitude médiévale était de conserver l’anonymat dans les sources musicales ; aussi c’est un fait exceptionnel de connaître les noms de Léonin était considéré comme le plus grand compositeur d’organa et est l’auteur de Magnus Liber Organi, « composé dans le but d’augmenter le service divin ». Ce livre fut connu de Pérotin, le meilleur compositeur de déchant. Il remania le Magnus Liber Organi en abrégeant les organa et en composant des clausulae, sortes de cellules de remplacement. Léonin et Pérotin.
Le répertoire de l’Ecole de Notre-Dame se situe aujourd’hui dans deux ou trois sources musicales : le Wolfenbüttel 677 (W1), appartenant au Prieuré de Saint-Andrews en Ecosse au XIV° siècle, le Wolfenbüttel 1206 (W2) d’origine française, et surtout le Pluteus 29.1.
Les organa et conduits composant ce répertoire ont sûrement tous été écrits entre 1160 et 1225. L’une des innovations musicales les plus importantes de l’Ecole de Notre-Dame a été l’invention des modes rythmiques afin d’indiquer la concordance entre les voix. On trouve ainsi une alternance de notes longues et brèves, classées en six catégories :
L’Ecole de Notre-Dame développa aussi les organum triplum (à trois voix) et quadruplum (quatre voix). Si la forme générale de l’organum ne s’en trouva pas altérée, en revanche son style musical se modifia de plusieurs manières : la structure harmonique s’élargit, utilisation d’imitations et de canons (aux voix supérieures notamment).
Carmina Burana
Ars antiqua
Dans la musique occidentale, l’Ars antiqua (l’Art ancien, ou encore l’ancienne manière) est une période et surtout un style de composition musicale allant de 1240 à 1320. Il s’est développé entre l’époque de l’École de Notre-Dame de Paris (à partir des années 1170) et l’ars Nova (au XIVe siècle).
L’expression Ars antiqua a été créée au XIVe siècle par opposition à l’idée d’Ars nova (art nouveau), par laquelle les musiciens de la nouvelle génération voulurent désigner fièrement leur art. L’Ars antiqua est actuellement le nom générique donné à la musique médiévale occidentale des XIIIe et du début du XIVe siècles. Cet art a principalement développé la polyphonie, technique de composition radicalement nouvelle qui était apparue en France vers le IXe siècle. Né d’un désir d’orner le plain-chant (ou chant grégorien), cet art avait connu un brillant développement dès le début du XIIIe siècle. L’Ars antiqua est considéré aujourd’hui comme la principale manifestation musicale du classicisme médiéval, celui du XIIIe siècle.
Une des principales formes musicales nées à l’époque précédente reste l’organum, qui fait entendre le plain-chant en valeurs longues. Dans cette forme, les autres voix, qui lui sont superposées, sont dites « voix organales ». Elles se développent autour de ce fil conducteur appelé cantus firmus (« chant ferme »). L’improvisation peut y avoir sa place (on peut y voir là la pratique d’origine). Une autre forme musicale, moins ornée, est le conduit, qui présente moins de différences d’aspect entre le cantus firmus et les voix de déchant, qui, là encore, s’ordonnent autour de lui. La fonction des deux formes n’était pas la même, le conduit étant pensé pour les processions et l’organum pour des moments plus statiques.
Le motet, forme qui connaîtra un brillant avenir et subsiste encore de nos jours, prend plus de liberté avec le plain-chant. Les deux autres étaient liturgiques, alors que celle-ci marquent plutôt une pause dans son déroulement.
Du point de vue de l’écriture, les signes utilisés n’ont pas encore de valeur rythmique définie.
Guillaume de Machaut Date et lieu de naissance : 1300, Reims
Date et lieu de décès : 13 avril 1377, Reims
Francesco Landini
Lieu de naissance : ??Ville métropolitaine de Florence, Italie
Date et lieu de décès : 2 septembre 1397, Florence, Italie
Guillaume Dufay
Date et lieu de naissance : 13 août 1397, Beersel, Belgique
Date et lieu de décès : 27 novembre 1474, Cambrai
Johannes Ciconia
Date et lieu de naissance : 1370, Liège, Belgique
Date et lieu de décès : 1412, Padoue, Italie
Johannes Ciconia
V. 1340 – 1411
Oswald von Wolkenstein
Date et lieu de naissance : 1376, Chienes, Italie
Date et lieu de décès : 2 août 1445, Merano, Italie
Philippe de Vitry
Guillaume de Machaut
Francesco Landini
Ars nova
est un courant de la musique médiévale occidentale, centré sur la France, et qui englobe une période comprise entre l’écriture du Roman de Fauvel
(1310-1314) et la mort de Guillaume de Machaut (1377). On utilise parfois ce terme pour désigner, d’une manière générale, l’ensemble de la musique polyphonique européenne du XIVe siècle, ce qui inclut des compositeurs italiens tels Francesco Landini, Jacopo da Bologna, Gherardello da Firenze ou encore Lorenzo da Firenze. On se sert plutôt du terme parallèle Trecento (ce qui signifie XIVe siècle en italien) pour désigner la musique créée par ceux-ci et leurs compatriotes.
L’époque de l’Ars nova couvre à peu près les années 1320 à 1380 ; elle a pour centre Paris. Le nom donné à cette époque vient directement d’un traité théorique sur la musique de Philippe de Vitry intitulé Ars Nova ou art nouveau vers 1320 (mais ceci est très contesté). Plusieurs s’arrachent l’invention de ce système dont le même Philippe de Vitry, Johannes de Muris, mathématicien à la Sorbonne qui avait déjà présenté le système mensuraliste de l’Ars nova dans Notitia Artis Musicae en 1321 et Jacques de Liège qui lui rassembla l’ensemble de la théorie musicale du Moyen Âge dans sept énormes livres intitulés Speculum Musicae de 1321 à 1324. Ce nouveau système de notation plus clair, mesuré et strict apporte d’infinies possibilités tant sur le point de vue technique et pratique que théorique. En plus, il a permis à la masse profane d’exercer la musique avec plus de facilité au-delà du bouche à oreille et des exercices mnémoniques qui avaient la fâcheuse tendance à déformer motets, hoquets et rondeaux au fil du temps et du perfectionnement des chanteurs et musiciens.
1397 : Première mention du clavecin
Frise chronologique
Appelé parfois «le derniers des trouvères» en raison de son double talent, Machaut fut le plus important poète et compositeur du XIVe siècle. Dans le domaine de la littérature, il développa plusieurs des formes et genres poétiques qui dominèrent les générations suivantes, et son impact sur la vie musicale de l’époque fut également considérable, en participant activement au développement d’un nouveau style de chanson d’amour polyphonique qui acquit une popularité immense au XIVe siècle et considéré comme le suprême accomplissement de l’Ars nova. Le Livre dou Voir Dit, le chef-d’ouvre du compositeur, est comme son titre le laisse supposer, un récit qui se veut autobiographique, et relate son histoire d’amour avec une femme de quarante années sa cadette. The Orlando Consort est l’interprète idéal de cet album
Ce disque a permis à de nombreux mélomanes de découvrir le travail immense de Hildegard von Bingen. Guérisseuse, peintre, poétesse, prophétesse et musicienne, Hildegard von Bingen est entrée au panthéon de la musique grâce au travail de l’Ensemble Sequentia dirigé par la regrettée Barbara Thornton. Illuminée et intérieure, voilà comment on pourrait définir ou, plutôt, décrire la musique de Hildegard von Bingen. Mélodies, dissonances instrumentales, motifs vocaux originaux sont les ingrédients utilisés par sainte Hildegard pour, selon ses dires, donner «le sentiment de la consonance céleste». Une musique qui permet à la spiritualité de naître et de croître. Un message du génie pluridisciplinaire d’une des grandes dames du Moyen Âge. Une découverte indispensable. –Jeanne Semprin
Hildegard von Bingen, « Voice of the blood » [Import anglais] CD, Import
Hildegard von Bingen : Symphoniae [Import anglais] CD, Import
Visions of paradise
Hildegard von Bingen (Compositeur), Sequentia (Interprète) CD album
L’attente en valait la peine : voici enfin la Messe de Nostre Dame de Machaut dans la version de Björn Schmelzer et de Graindelavoix, artistes liés à Glossa depuis leur début. Après le triptyque discographique dédié à la musique du dessinateur médiéval Villard de Honnecourt, l’ensemble d’Anvers – actuellement en résidence de la Fondation Royaumont – se passionne pour Guillaume de Machaut, chanoine de la cathédrale de Reims au XIVe et premier compositeur connu d’un ordinaire de la messe complet. L’oeuvre, décrite comme un monstre sacré, est interprétée par les voix masculines de Graindelavoix, où l’on remarque la présence des ténors aigus ainsi que des basses très graves.
L’esthétique vibrante et imaginative de Graindelavoix se reflète dans l’essai fascinant de Schmelzer parlant de son désir « d’invoquer les voix du passé » ainsi que des voix devant « s’incarner et à la fois révéler une voix-autre ». Se situant entre « le familier et l’étrange », l’interprétation de ces artistes privilégie l’individualité des chanteurs par rapport à la recherche d’un son collectif homogène.
Les plains-chants intercalés dans les mouvements polyphoniques ainsi que les deux motets spectaculaires de Machaut, eux aussi liés à la ville de Reims, complètent cet enregistrement extraordinaire en soulignant la dévotion du compositeur pour la vierge Marie.
Adam de la Halle, Le jeu de Robin et Marion, ensemble Micrologus, Zig Zag Territoires (Harmonia Mundi distribution).
L’aventure musicale de la redécouverte du répertoire médiéval est loin d’être finie. Si les oeuvres qui nous sont parvenues de manière compréhensible sont relativement peu nombreuses, elles ne seront sans doute jamais définitivement connues. La tendance lourde des vingt-cinq dernières années était à une lecture très éthérée, presque désincarnée de ce patrimoine, sous l’influence d’une connotation mystique de la période du Moyen Âge, entendue au sens large et comme une abstraction. Quelle étrangeté d’entendre des chansons à boire ou paillardes lancées au ciel avec des voix de faussets dans des chapelles romanes ! Les dix siècles qui séparent la chute de Rome de celle de Constantinople sont pourtant loin de n’avoir été que vouées au culte catholique romain. Les plaisirs de cour et les fêtes des bourgs et des villes ont aussi imprimé leur marque à l’expression artistique qui savait être vigoureuse, féroce, charnelle…
Saluons donc le travail de Micrologus, ensemble qui renouvelle l’approche de la musique médiévale par le biais du spectacle vivant. Le disque enregistré chez Zig Zag territoire est la captation d’un de ces spectacles dédié à la plume d’Adam de la Halle. Le résultat est saisissant : l’interprétation est vive, enlevée, joyeuse… jamais ces quelques notes n’avaient été portées par un tel rythme. Pour une fois, le mariage des timbres des instruments anciens et d’une interprétation très contemporaine est très réussi. Ce qui ne gâche rien est que la qualité de l’enregistrement d’Adolfo Braegg est tout simplement époustouflante : le support numérique est exploité à la perfection. La prise de son est proche, précise et détaillée, le timbre de tous les intruments est parfaitement respecté. Une très grande réussite. Un disque que je conseille aussi bien aux amoureux de musique ancienne qu’à ceux qui y sont habituellement allergiques.
Un CD très « goûteux », avec des instruments rares et très variés.
Belle prise de son. Livret riche et bien documenté
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Un CD de musique relativement classique, des morceaux déjà entendus, mais qui reste un bel enregistrement et un jeu de bonne qualité.
A acheter pour découvrir une partie de la musique médiévale.
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Selection parfaine interpretations sans comparaison et livret clair complet intelligent et integrant les musiques dans leurs contextes historiques et culturels sur 4 siecles mal connus du public meme melomane . Une excellente introduction a recommander
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Impossible de ne pas se laisser envoûter par ces voix qui nous ramènent au cœur du Moyen-Âge religieux… Tout – tant les choix des œuvres que l’interprétation – est d’une extraordinaire justesse
Réalisés par Patrick Kersalé, ces deux DVD mettent en scène la plupart des séquences sonores (chants, musique instrumentale, danse) présentées dans les deux CD qui accompagnent l’ouvrage décrit ci-dessus. Le découpage en chapitres facilement accessibles permet une utilisation efficace et rationne
du chant grégorien à la renaissance et au baroque.
e chant grégorien :
Le chant grégorien est le chant propre de la liturgie de l’Église catholique romaine. Légué par une longue tradition, ce répertoire musical, que le concile Vatican II qualifie de “trésor d’une inestimable valeur”, est composé principalement à partir de versets de la Bible dans sa version latine.
L’histoire du chant grégorien est complexe : son origine et ses premiers développements restent pour une large part ignorés. Toutefois, si son élaboration a bénéficié de la forte influence des cultures musicales juive et grecque spécialement en ce qui concerne la modalité, le grégorien est avant tout et essentiellement latin.
En Occident, autour des IIIe-IVe siècles, sur la base des récitatifs des liturgies des premières générations chrétiennes, se constitue un “vieux fonds” de chants ecclésiastiques aux mélodies encore simples. Plusieurs régions développent un répertoire local : les chants romain, bénéventin (sud de l’Italie), milanais ou ambrosien (nord de l’Italie), hispanique et gallican (en Gaule). Du Ve jusqu’au VIIe siècle, les papes, notamment Léon le Grand, Gélase et Grégoire le Grand (à qui le chant grégorien doit son nom), contribuent à l’organisation du répertoire au long de l’année liturgique.
Au milieu du VIIIe siècle, le royaume franc de Pépin le Bref adopte la liturgie romaine. Les chantres romains passent les Alpes et la transmission se fait par oral car les livres liturgiques manuscrits contiennent les textes des chants mais non leur mélodie. Dans le nord de la Gaule, un nouveau répertoire apparaît, heureuse fusion des chants romain et gallican. Avec Charlemagne et grâce au rôle décisif des monastères qui le diffusent dans toute la Chrétienté d’Occident, le chant désormais appelé “grégorien” connaît un formidable essor. Au cours du Xe siècle, le répertoire toujours augmenté est copié sur des manuscrits selon différentes notations musicales. La lente introduction, au XIe siècle, de la portée avec des lignes permet une plus grande précision dans la transmission des mélodies.
À la fin de l’époque médiévale, avec l’apparition de la polyphonie qui déforme la phrase, sa mélodie et surtout son rythme, s’ouvre pour le chant grégorien une période de déclin progressif. Écarté par la Renaissance et le Protestantisme, le chant grégorien subit de multiples essais de restitution à partir du début du XVIIe siècle selon les lois de la musique moderne. Défiguré et dénaturé, il perd sa pureté et sa puissance d’expression au service de la prière de l’Église.
C’est à Dom Guéranger (1805-1875, buste ci-contre)
que l’on doit l’initiative de la restauration du chant grégorien d’après les manuscrits ; les recherches et les restitutions ayant pour but l’édition de livres liturgiques. Ce travail considérable, par la suite officiellement demandé par l’Église depuis le pape Léon XIII, est réalisé peu à peu par l’atelier de la qui poursuit son œuvre encore aujourd’hui afin que, selon le souhait du saint pape Pie X (1903-1914), chacun puisse “prier sur de la beauté”.
Les plus beaux chants grégoriens des abbayes de France
Double CD
Les plus belles pages de chant grégorien chantées par des chœurs monastiques. Source de toute la culture musicale occidentale et vivant témoignage de la vie spirituelle monastique, le chant grégorien connaît de nos jours un engouement très élargi. Nous proposons à travers ce double-cd une sélection des plus belles pages de chant grégorien chanté par ces chœurs monastiques. Bon nombre de ce enregistrements sont devenues des références. En Calcat, Ligugé, Kergonan, Argentan, Saint-Wandrille, Timadeuc…
Sorti en Octobre 2011 – 40 titres – Durée : 106’39
14,90 €
N.B : Comme vous le savez le vinyle revient en force, et c est très bien ainsi,car j ai toujours pensè que le son etait plus vivant,moins assèptisè que sur un cd. Je m efforcerai donc de vous signaler des parutions récentes ou anciennes de ces fameuses galettes noires